Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien avec Xavier Pommereau, psychiatre, chef de service au Pôle aquitain de l'adolescence. Centre Abadie du CHU de Bordeaux. Animé par Cécile Neffati, psychologue clinicienne, membre d'Anthéa.
L'adolescence est un âge de construction identitaire. Celui ou celle qui éprouve le sentiment de "non exister" peut penser au suicide. En finir avec la souffrance, reprendre la main sur les difficultés, couper avec des représentations intolérables, "dis-paraître" en se débarrassant du corps propre et devenir un pur esprit capable d'occuper à jamais la mémoire de ceux qui restent. En somme mourir pour exister, terrible paradoxe qui impose à tout professionnel en charge d'adolescents en mal-être de les aider à temps à trouver, ici et maintenant, une identité tolérable.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Ce film est le premier documentaire francophone donnant la parole à des enfants élevés par des couples non mixtes. Emmy-lou, seize ans, vit depuis le divorce de ses parents, une semaine sur deux avec son père et sa belle-mère et l'autre avec sa mère et sa belle-mère. Car la maman d'Emmy-Lou a choisi de vivre avec une femme et d'avoir un enfant avec elle, Ferdinand six mois. Du côté de son père et de sa nouvelle femme, elle a aussi un petit frère de cinq ans, Jim.
En compagnie de son grand-frère Eliott, dix-huit ans, Emmy-Lou témoigne de cette situation: mes parents sont gays, et alors? Pourtant ce n'est pas si simple: comment le dire à ses amis, comment vivre la pression de l'école, accepter le regard des autres? Et si cette situation ne leur pose pas de problème particulier, ils décident de rencontrer d'autres adolescents élevés comme eux dans des familles homoparentales. C'est ainsi qu'ils vont croiser Wendy, treize ans, originaire du Salvador, adoptée par un couple de femmes et Charles et Dorothée, des jumeaux de seize ans nés par insémination artificielle et élevés par leur maman et amie. Ensemble, ils s'interrogent sur le modèle parental et leur propre identité sexuelle et sur les conséquences de l'absence d'un père.
Qu'est-ce qu'un secret de famille? Comme peut-on distinguer un secret structurant d'un secret déstructurant. Quelles sont les réactions chez l'enfant qui pressant un secret? Comment les secrets ricochent-ils sur plusieurs générations. Comment s'en protéger? Comment intervenir? Serge Tisseron, dans cet entretien, répond de façon claire et précise à ces quelques interrogations et aborde en terminant la question des secrets institutionnels qui nous interpelle quotidiennement dans notre pratique. Serge Tisseron, psychiatre, psychanalyste et directeur de recherche à l'Université Paris X-Nanterre est un auteur prolifique. Il a publié de nombreux ouvrages qui portent principalement sur deux thèmes : les secrets et les images, entre autres : Tintin chez les psychanalystes (Aubiers, 1985), Tintin et les secrets de famille (Séguier, 1990 et Aubiers,1992), Nos secrets de famille, Ramsay (1999), L'intimité surexposée (Ramsay, 2001), Les bienfaits de l'image (Odile Jacob, 2002)
Retour sur un crime que personne n’a oublié : l’assassinat de la jeune Agnès par un lycéen de 17 ans, à Chambon-sur-Lignon, en 2011. Mathieu a été condamné à la prison à perpétuité. Un documentaire qui interroge, pour la première fois, ses parents. Sophie et Dominique Moulinas se sont tus, très longtemps. Tout au long des deux procès de leur fils, par respect pour la famille d’Agnès. Comment entendre la parole des parents du meurtrier, face à l’horreur du crime? Un film dont on ne sort pas indemne.
Une famille part faire ses courses hebdomadaires. Denis, le père, excédé par sa famille et cette odieuse corvée cherche un moyen d'en réchapper. Sous la pression, Denis craque et s'évade grâce à son imagination, s'inventant des mondes féeriques ou délirants en fonction des rayons du magasin.
Rosalba découvre que la vie est bien plus que sa petite famille. Oubliée par son mari dans un restoroute, elle tente de rentrer chez elle en auto stop, mais lorqu'elle apprend que l'automobiliste qu'elle accompagne va à Venise, elle décide de s'octroyer quelques jours de vacances dans cette ville merveilleuse...Très vite, elle trouve du travail et se fait des amis. Pourquoi rentrerait-elle?
Lors d’un repas de famille, Cédric, la trentaine, vivant toujours chez ses parents, apprend que sa soeur attend un enfant. Alors que tout le monde se réjouit de cette nouvelle, elle provoque chez lui un ressentiment qui va se transformer en fureur. Il tente alors d’établir, aux yeux des autres, le préjudice dont il se sent victime depuis toujours. Entre non-dits et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille peut-elle aller pour préserver son équilibre ?
Comment réagir face à la souffrance qu'engendre la dégénérescence de l'être aimé ? Comme un défi, Laurence Kirsch s'est attelée à filmer le parcours d'un homme et d'une femme confrontés à la maladie d'Alzheimer, ses parents. Objet de soin, objet d'investigation, de test, la personne malade redevient sujet au fur et à mesure du film. La vie s'organise avec et autour de lui en tenant compte de ce qu'il est et de ce qu'il vit. Nous sommes invités à partager l'intimité de la famille, cette proximité permet de capter des moments d'une rare intensité et de ressentir pleinement les émotions. Ce témoignage bouleversant montre ce qui se passe en termes de communication, de souffrance, de dit et de non-dit mais aussi de vie parce que Jean est vivant autrement.
Sont-ils des fous ou des héros? Les parents qui décident d'élever leur bébé mongolien sont des parents, tout simplement. Avec une franchise totale, ils racontent leurs premiers contacts avec l'enfant et leurs tentatives pour lui donner un maximum de possibilités de vivre le plus normalement possible. Ils ont choisi d'éduquer, de stimuler, d'aimer.. Aujourd'hui, Guillaume parle, lit, écrit et va à l'école. Benoît a appris à nager, fait du vélo, forme des phrases et détache bien les mots: impossible de le distinguer des autres enfants qui jouent dans la cour de l'école communale.
Spolié d'une part de son héritage par un inconnu, Charles Babbitt va découvrir avec stupéfaction qu'il a un frère, un autiste savant complètement replié sur lui-même et doué de facultés intellectuelles exceptionnelles. Leurs routes divergentes, leurs tempéraments de prime abord incompatibles vont petit à petit se rapprocher à force de temps, d'humour et de tendresse. Une composition prodigieuse de Dustin Hoffman récompensée à juste titre par un Oscar.
a vie de quatre adolescents en institution et sous tutelle judiciaire, tourné entre l'été '95 et l'hiver '97. La loi belge interdisant toute image qui pourrait permettre d'identifier des mineurs, Bénédicte Liénard transforme et transcende ce handicap pour donner une oeuvre forte et effectuer un travail intéressant sur le langage cinématographique même, ici le rapport entre le vu et l'entendu et la construction d'un cadre. Le sujet - délinquance, violence des jeunes, constat de faillite de la famille - risquait les lieux communs et les évidences. Elle a mené un long travail de connivence et de confiance pour obtenir des paroles vraies, lucides, démunies. La réponse institutionnelle s'embourbe dans la bonne volonté, entre répression et compréhension. Un film qui montre sans démontrer.
THE EFFECT OF GAMMA RAYS ON MAN-IN-THE-MOON MARIGOLDS (DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES) Fiction (1h40)
Réalisateur :
Paul Newman Pays :
Canada
- 1972
Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes pour Joanne Woodward
Béatrice Hunsdorfer est une femme veuve, d'une quarantaine d'années. Elle et ses filles, Ruth et Matilda, luttent pour survivre dans une société qu'elles comprennent à peine. Béatrice rêve d'ouvrir un salon de thé élégant, mais ne dispose pas des ressources nécessaires pour atteindre son but. Ruth, qui est épileptique, est une adolescente rebelle, alors que Matilda est une jeune fille timide, mais très intelligente et idéaliste. Cette dernière trouve le réconfort dans le soin qu'elle prodigue à son animal de compagnie, un lapin, et dans les projets scientifiques qu'elle réalise avec l'école (l'une de ces expériences donne son nom au titre du film). L'expérience scientifique de Matilda est censé montrer combien une petite quantité de radium affecte les marguerites ; certaines meurent, mais d'autres évoluent avec des mutations étranges mais très belles, qui diffèrent totalement des plantes originales. De la même manière, Matilda a réussi à s'en sortir, malgré une existence difficile, dans une maison délabrée d'un quartier de classe moyenne. Elle a appris comment vivre avec sa mère, dont le comportement est souvent très embarrassant, tout en évitant de devenir comme elle. A contrario, Ruth semble vouée à reproduire le schéma familial, et subit pleinement l'influence de la personnalité instable de Béatrice Hunsdorfer.
Après la mort d'un enfant, ceux qui l'ont aimé doivent continuer de vivre. Pour ceux qui restent, il faut non seulement affronter le travail de deuil, mais aussi retrouver sa place au sein de la famille et souvent, pour les frères et sœurs, l'affection et l'attention des parents. Ceux qui l'ont soigné doivent continuer leur travail clinique, parfois le jour même du décès, et vivre ce deuil sans que les autres petits patients en subissent les conséquences. Ce document donne la parole à des sœurs, des frères et à des parents qui vivent cette tragique situation, mais également à des infirmières et des médecins qui sont confrontés régulièrement à la mort d'un enfant.
La découverte d'un non-dit dans une famille suscite, un jour ou l'autre, le désir de rompre le secret. Rencontre avec cinq personnes qui ont préféré la parole au silence et qui ont compris que leur histoire était partageable par d'autres... Ils racontent leur long parcours initiatique: leurs soupçons, leur colère, la découverte de la vérité et leur difficulté, aujourd'hui, à vivre avec. Qu'ils aient réussi ou non à faire le deuil, tous vivent encore les conséquences de ces non-dits dans leur vie d'adultes et de parents.
La violence conjugale a des répercussions importantes sur les enfants qui en sont témoins : problèmes de santé mentale, troubles du développement, isolement, tendances à reproduire les comportements violents... Les intervenants en milieu scolaire et de garderie sont souvent confrontés à ces effets et s'interrogent sur les actions à poser et sur le rôle de prévention qu'ils doivent jouer. Comment dépister une situation de violence conjugale ? Faut-il intervenir ? Si oui , comment et jusqu'à quel point ? Ce sont les principales questions abordées dans ce document vidéo. Des témoignages de mères ayant vécu de la violence et des commentaires d'intervenants auprès d'enfants témoins ou victimes proposent quelques pistes d'intervention et de prévention. * Ce document fait partie de la série " VIOLENCE CONJUGALE ; PREVENTION, DEPISTAGE ET INTERVENTION ", avec "De l'amour à la violence : trois femmes parlent " et " Grossesse en mauvais termes ".
Initiée en l'an 2000, l'Université de tous les savoirs (U.T.L.S.) organise à Paris de nombreuses conférences présentant à un large public la recherche et le savoir actuels en recevant de grands intellectuels et scientifiques francophones du monde entier.
Conférence donnée le 13 janvier 2005 par Marcel Rufo.
"Notre époque est sans doute une extraordinaire fabrique d'adolescence. Elle commence de plus en plus tôt à manifester des signes précurseurs de leur entrée dans cette période de la vie: gel sur les cheveux dès le CM1, sortie le samedi soir dès le CM2, petite amie en 6ème! Ils n'en finissent plus d'être adolescents puisqu'à leur trentième année, ils envisagent un autre DEA ou une ré-orientation professionnelle ou un voyage autour du monde. Il est possible que nous ayons les adolescents que l'on mérite et que le jeunisme actuel des anciennes générations sont en compétition avec le goût de changement, de prise de place et de pouvoir que représente l'adolescence. Un autre aspect original des familles consiste dans les extraordinaires progrès des familles quant aux enfants. On veut les comprendre plutôt que les éduquer mais on croit aussi qu'on est parent un jour, parent toujours. Du bébé à la maturité, des changements sont nécessaires dans les attitudes et dans la nécessité de savoir se séparer pour mieux s'autonomiser."
AU FIL DES RELATIONS Documentaire (45 min)
Réalisateur :
Jacques BORZYKOWSKI Pays :
Belgique
- 1994
Premier prix du Jury professionnel, dans la catégorie "Pédagogie spécialisée" au 11ème festival audiovisuel de Nancy 1995
A travers le portrait de six familles, la découverte du passage de la dépendance totale de l'enfance à la prise d'autonomie de l'adolescence, angoissant et périlleux pour les uns et plus simple pour d'autres. L'enfant développe au fil des relations le potentiel de croissance qu'il possède dès la naissance et qui le pousse à construire sa personnalité. Outil de prévention, ce documentaire vise à sensibiliser à la construction de relations épanouissantes et harmonieuses entre tous les membres de la famille.
Angie se souvient de sa mère qui a disparu un jour sans laisser de trace. Aujourd'hui Angie mène une vie sans surprise dans la middle class italo-américaine entre son amie Tina, son amant Vinny, son père et la seconde femme de celui-ci. Quand Angie découvre qu'elle est enceinte, à la grande joie de tous ceux qui l'entourent, elle est la seule à se rebeller. Elle ne veut pas se marier, elle rêve d'une autre vie. Elle ébauche une relation avec un avocat qui est prêt à accueillir ce bébé dont il n'est pas le père. Mais à la naissance, il s'éclipse et Angie découvre seule qu'elle est maman d'un enfant malformé. Désabusée, découragée, elle laisse le bébé à son père et part à la recherche de sa mère... Un beau personnage, dur et fragile, libre et pourtant conditionné par son milieu. Un peu trop mélo peut-être?
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent.
Un entretien avec David Le breton, professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg et membre de l'Institut de France. Animé par Françoise Puig, éducatrice spécialisée, directrice de l'établissement pour adolescents et membre d'Anthéa.
"Les conduites à risque sont pour les jeunes générations en détresse, une forme de résistance. Ce sont des tentatives de vivre et non des tentatives de suicide. Ce sont des appels à vivre, des actes de passage, rarement des pathologies, ce sont des anthropo-logiques. Ce sont des jeunes qui ont besoin de passeurs, de compagnons de route, d'éducateurs qui leur donne envie de grandir."
Autour de 18 mois, l'enfant entre dans un phase d'opposition, la période du "non". Ce "non" est perçu comme provocateur ou agressif. Dans cette période, la tâche des parents est d'offrir un cadre de limites structurantes et un soutien affectif à l'enfant. Par ce biais, il pourra intégrer des repères internes indicateurs de règles de vie en commun et aussi identifier ses besoins. Les parents peuvent aider l'enfant à reconnaître les différentes sensations qu'il éprouve dans la conquête de son indépendance et de sa créativité. Sur base de témoignages de parents, la découverte de différentes attitudes face à ces comportements.