Eric, huit ans, est handicapé mental profond. Eric et ses amis de l'Oiseau Bleu ne parlent pas, ils regardent, touchent, respirent. Importance du souffle tant comme manifestation de la vie que comme expression du rapport fondamental à l'univers. Marie regarde le soleil, utilise ses épaisses lunettes comme une loupe qui intensifie ses rayons, se tend vers lui sur la pointe des pieds comme pour en être plus proche. Elle danse. Remy touche, caresse les murs de l'Oiseau Bleu, les entoure. Il glisse le long des vitres, des portes, goûte à leur saveur. Pour nous qui avons assigné en des lieux précis et culturellement délimités notre rapport sensible au monde - notre sensualité -, Remy est comme un mime qui en révélerait à la fois l'existence et la profondeur.
JE VEUX LE SOLEIL DEBOUT Documentaire (1h00)
Réalisateur :
P.A. HIROZ Pays :
Inconnu
- 1985
Ce film a obtenu plusieurs prix dans divers festivals en Europe
Stéphane est un enfant qui rêve d'oiseaux. Un enfant parmi tant d'autres. Un enfant cependant très différent des autres: Stéphane est trisomique. Ce film raconte le combat de la maman et des proches de Stéphane, afin que celui-ci puisse vivre ses passions, comme les autres enfants : il monte à cheval, il fait du ski, il joue de la guitare, il marche en montagne, il roule à vélo, ...
Dans un établissement pour handicapés mentaux, l'externat médico-professionnel de Bourg la Reine, cohabitent des jeunes trisomiques, psychotiques en situation d'échec scolaire. Tous désireux de se revaloriser autant aux yeux du personnel éducatif que d'eux-mêmes. Ils décident d'écrire un clip ("Le Rap du colonel Black"), de concevoir son décor, et d'interpréter cette création. Aux nombreux portraits des élèves, viennent s'ajouter, dans ce document, les points de vue de l'équipe éducative et psychologique sur le suivi quotidien et sur les perspectives de vie professionnelle de ces jeunes.
Sont-ils des fous ou des héros? Les parents qui décident d'élever leur bébé mongolien sont des parents, tout simplement. Avec une franchise totale, ils racontent leurs premiers contacts avec l'enfant et leurs tentatives pour lui donner un maximum de possibilités de vivre le plus normalement possible. Ils ont choisi d'éduquer, de stimuler, d'aimer.. Aujourd'hui, Guillaume parle, lit, écrit et va à l'école. Benoît a appris à nager, fait du vélo, forme des phrases et détache bien les mots: impossible de le distinguer des autres enfants qui jouent dans la cour de l'école communale.