Magazine complet traitant des sujets de santé les plus divers dans un objectif de prévention et d'information, avec reportages, témoignages et débats à l'appui. De grands médecins et personnalités scientifiques participent à cette plongée au coeur de la médecine.
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Directeur de l'Ecole de Santé Publique de Nancy, le Professeur Deschamps est un pionnier de la santé publique française et l'un des maîtres à penser de toute une génération de professionnels de la santé publique. Son influence s'est fait sentir dans plusieurs domaines notamment celui de l'établissement de priorités nationales de santé. Lors de son mandat à titre de Président du Comité Français d'Education pour la Santé, la principale structure de promotion de la santé de ce pays, Jean-Pierre Deschamps a créé des réseaux de centre départementaux dont le rôle dans l'action locale et dans la diffusion est largement reconnu.
L'avènement du SIDA a conduit au développement d'une politique de santé publique appelée " réduction des risques ". La sociologue Anne Coppel, nous explique comment cette politique à été mise en place et avec quels acteurs. Elle fait le point sur la politique de substitution concernant les héroïnomanes et aborde la question actuelle des enjeux de santé publique (hépatite C, prescription d'héroïne ...) Anne Coppel est sociologue, directrice du Centre Emergence Tolbiac, est présidente de l'Association Française de réduction des Risques. Elle est l'auteur du Dragon domestique, ainsi que de différents ouvrages et articles sur les traitements de substitution.
Le Service de la Santé de la Jeunesse du Département d'Instruction Publique de Genève a entrepris, il y a quelques années, une réflexion sur le problème de la violence qui concerne les jeunes en tant que témoins, victimes ou acteurs. Plusieurs actions ont été menées dans une perspective de santé publique, c'est-à-dire impliquant l'école et l'ensemble de ses partenaires : la santé, la santé mentale, les services sociaux, la police, le quartier, les parents,...
Dans cet entretien, le docteur Huerre, psychiatre et directeur de la Fondation Santé des Etudiants de France, interpelle les professionnels de la prévention en leur demandant de faire éclater certains de leur à priori. Il incite à appréhender l'adolescence dans sa globalité afin de ré-installer la demande dans le temps, au-delà de l'urgence et du fait-divers. En donnant la parole à l'adolescent, on comprend que les situations sont toujours plus complexes que prévues et qu'il faut tenir compte de l'ensemble des facteurs scolaires, économiques, familiaux ... Les jeunes ont besoins qu'on porte sur eux un regard positif et qu'on s'intéresse à ce qui les préoccupe vraiment : l'amour, le bonheur, l'avenir...
Le docteur Paccaud, directeur de l'Institut Universitaire de Médecine Sociale et Préventive de Lauzanne, critique le rôle un peu éffacé que joue la santé publique dans les différentes réformes de santé qui ont cours actuellement dans le monde occidental. Une réforme peut être axée sur les besoins de la population ou sur la demande de soins et la réponse à cette demande. Force est de constater que la plupart des réformes des systèmes de santé sont conduites par les payeurs, moins préoccupés par les besoins de la population que par la demande de ceux qui règlent les primes. Que ce soit en intervenant localement ou dans les pays en voie de développement, la santé publique doit faire de l'activisme social. On doit redonner à la santé publique son sens de l'engagement.
Le suicide des adolescents, véritable drame de la santé publique, présenté sans tabous et sous ses aspects les plus complexes à travers des interviews de jeunes qui, à un moment donné, ont eu l'envie de mourir. Huit jeunes qui ont fait une tentative de suicide suivent une thérapie de groupe basée sur la réalisation d'un court métrage, encadrés par une équipe de cinéastes. L'expérience vise à les mobiliser autour d'un projet. Ils élaborent un scénario qui s'inspire largement de leur problématique et leur donne l'occasion de se raconter. Tous évoquent leur malaise et l'accumulation de petites blessures qui ont permis à l'idée de suicide de traverser leur esprit, puis de s'y installer. Le document s'achève sur des conseils pour aborder "l'autre vie", celle qui commence après le passage à l'acte. Une expérience qui met en évidence le besoin de ces jeunes d'être entendus. Note: Un livret accompagne ce titre.
Professeur à la " London School of Hygiène and Tropical Medicine " et président de l'Union International de promotion de la Santé et de l'Education pour la Santé, le professeur Hagard est l'une des autorités mondiales de la Charte d'Ottawa pour la promotion de la santé et de son implantation dans les politiques sanitaires de divers pays. Il est aussi reconnu comme Conseiller International en matière de réforme des système de santé.
Le docteur Abenhaim est un médecin épidémiologiste qui a dirigé pendant plusieurs années un important Centre de recherche en épidémiologie et en santé publique à l'Université McGill. Devenu Directeur Général de la Santé de France, il se retrouve au centre du système de santé et est chargé, à ce titre, de déterminer les priorités générales de santé publique et les grandes orientations dans l'offre de soins y compris la compétence des médecins et les normes de pratiques. Dans cet entretien, Lucien Abenhaim aborde sans ambages les grandes questions de santé qui interpellent actuellement la plupart des pays occidentaux : modification des rôles des principaux acteurs du champ de la santé, participation de plus en plus grande de la population au processus décisionnel, influence de l'opinion publique et des médias dans l'évaluation du risque, nécessité de communiquer directement avec la population, etc. Comparant l'Europe à l'Amérique, il traite de sujets comme le principe de précaution, l'importance des grandes écoles de santé publique, le transfert des connaissances et le rôle déterminant de l'internet dans l'évolution des pratiques.
La proportion croissante des personnes âgées et surtout des personnes de plus de 80 ans, pose avec acuité la question de l'état de santé des générations les plus âgées, de la distribution des revenus entre générations, de l'accès aux aides informelles et aux soins formels. Pour le gérontologue Jean-Claude Henrard, Directeur de l'Institut Fédératif de Recherche Santé-Vieillesse-Société, ces défis doivent être envisagés dans la perspective de l'ensemble du parcours de vie. A travers l'examen de l'état de santé, des revenus, du support social des personnes âgées, on constate qu'il y a des persistances d'inégalités liées au genre et à la classe sociale d'appartenance. Le Dr Henrard est de ceux qui croient qu'un meilleur partage des emplois et des richesses et le développement d'activités porteuses d'un sens autre que celui du travail représentent les éléments d'une véritable politique, non pas des âges mais de l'âge.