Dépression, névrose, alcoolisme, violence... Chaque année, près de 45.000 personnes ont recours à la psychiatrie. Afin d'éviter la dépendance et la solitude inhérentes à l'internement psychiatrique, différentes structures alternatives proposent d'autres solutions que la camisole chimique. Réintégration dans la ville, placement familial, solidarité des particuliers...autant de formules souples qui préservent l'autonomie du malade et qui permettent la réadaptation à la vie sociale. Des responsables de l'encadrement des malades placés expliquent les avantages de ces formules et des personnes ayant un lourd passé psychiatrique apportent les témoignages de leur réinsertion. Leur équilibre mental demeure fragile et l'aide des neuroleptiques est souvent indispensable, mais aujourd'hui, elles ont un foyer et elles ont réappris à se prendre en charge.
Gilbert, Isabelle et Louis, malgré les apparences, ne présentent pas un simple problème de timidité, de trac ou d'alcoolisme. Le trouble d'anxiété sociale, aussi appelé phobie sociale, est un mal lourd de conséquences : renoncement à la carrière, décrochage scolaire et abus de substances ne sont que quelques exemples de son lourd tribut. N'allons pas croire qu'il s'agît d'un phénomène rare; il peut toucher, à des degrés divers, jusqu'à 13 % de la population. La bonne nouvelle est que des traitements efficaces existent tant psychologiques que pharmacologiques. Ce document soulève maintes questions et apporte certaines réponses. Une situation humiliante à la petite école et l'anxiété sociale de Gilbert ont-ils un rapport de cause à effet ? Que peut-il bien se passer dans la tête et le corps de ces patients. Ces histoires sont entrecoupées d'extraits d'entrevue avec les docteurs Denis Audet, Nathalie Beauchemin, Pierre Bleau et Janel Gauthier qui nous informent sur le trouble d'anxiété sociale : symptômes, évolution, diagnostic et traitement.
"La phobie est une variété d'obsessions caractérisées par la crainte d'un objet, d'un animal ou encore d'un acte déterminé... L'acte que le malade redoute de commettre étant interdit parce que ridicule, odieux, sacrilège, nuisible voire criminel ... " Le film illustre de manière fictionnelle l'anxiété et l'épouvante du malade confronté à cette pathologie. Existe en 16 mm (son optique) et en vidéo