Ils vont à l'école obligatoire jusqu'à 16 ans. A la sortie, ils rejoignent les 17 % de jeunes sans emploi. Lorsqu'ils n'ont ni famille, ni amis qui puissent les soutenir, les voilà en galère ; Galère cette embarcation pour condamnés aux longues peines. Si l'expression est ancienne, il est significatif qu'une génération l'est reprise à son compte pour décrire son quotidien. Parmi ces jeunes, il y a ceux qui n'ont plus rien : ni travail, ni argent, ni logement... Rien ni personne : Ils débarquent, en dérive totale, en ces lieux de traverses où (dans le meilleur des cas) ils trouveront peut-être avec qui parler, avec qui entreprendre...
Un film pour aborder le thème de la solitude et tracer des pistes face à la difficulté et l'angoisse qu'elle provoque chez les jeunes. La solitude de l'enfance, de l'adolescence et de l'âge adulte est abordée au travers des témoignages de trois grands adolescents, deux filles et un garçon. De nombreux "flash-back" permettent de comprendre leur parcours personnel et les raisons qui les ont poussés à se refermer sur eux-mêmes. Les situations évoquées abordent plus particulièrement la solitude liée au sentiment de perte, de manque ou de deuil.
Solstices, est un service expérimental de placement familial et de psychothérapie en France (Lozère) dans lequel des couples d'accueil aidés par l'institution ont constitué le dispositif thérapeutique. Créé en 1975 par dix couples, à l'initiative de Bernard Durey, psychanalyste, le service a accueilli des enfants souffrant de graves pathologies (autisme, psychose et autres troubles du caractère et du comportement).
Ce film montre comment une telle structure, entièrement autogérée en interne avec un dispositif démocratique (un homme, une voix), soignait par la parole, la relation, le transfert et le contre-transfert, la vie quotidienne sans médicament et sans technique comportementale. Cette "utopie réaliste", ce "laboratoire pour l'autisme" (Jacques Hochman) a duré 30 ans. Ces témoignages (de couples fondateurs, d'enfants devenus adultes aujourd'hui) sont riches de multiples enseignements sur la vie de l'institution, ses réussites remarquables, ses contradictions internes et sa déstabilisation finale.
Ce DVD comprend des suppléments (120') précisant la démarche: autogestion et théories et pratiques de soins.
Sensible et déterminée, Grace est à la tête d'un foyer pour adolescents en difficulté. Parmi les jeunes membres de son équipe, diversement expérimentés, la solidarité et le bon esprit sont de mise. Jusqu’à l’arrivée soudaine d’une fille tourmentée qui ignore les règles du centre et renvoie Grace à sa propre adolescence… pas si lointaine.
a vie de quatre adolescents en institution et sous tutelle judiciaire, tourné entre l'été '95 et l'hiver '97. La loi belge interdisant toute image qui pourrait permettre d'identifier des mineurs, Bénédicte Liénard transforme et transcende ce handicap pour donner une oeuvre forte et effectuer un travail intéressant sur le langage cinématographique même, ici le rapport entre le vu et l'entendu et la construction d'un cadre. Le sujet - délinquance, violence des jeunes, constat de faillite de la famille - risquait les lieux communs et les évidences. Elle a mené un long travail de connivence et de confiance pour obtenir des paroles vraies, lucides, démunies. La réponse institutionnelle s'embourbe dans la bonne volonté, entre répression et compréhension. Un film qui montre sans démontrer.
DVD comprenant deux films: le premier est destiné aux jeunes de 13 à 19 ans; le second est destiné plus spécifiquement aux adultes de la communauté éducative.
1. "Etat de violence" (26'): Les jeunes de 18 à 25 ans parlent de leur rencontre avec la violence à la maison, dans la rue ou à l'école: comment ils l'ont vécue, comment ils ont basculé à leur tour et comment ils s'en sont sortis. Leurs témoignages alternent avec une fiction basée sur un fait divers réel qui met en scène des jeunes tentés par des actes agressifs. Le film cherche à approcher au plus près l'attitude de violence à l'adolescence, qu'elle soit tournée vers les autres ou vers soi-même. Le message se veut foncièrement positif face à une situation qu'on juge trop souvent inéluctable. 2. "Comme une vague" (45'): Témoignages de jeunes de 18 à 25 ans concernés par la violence comme victimes, témoins ou agresseurs. Les récits sont commentés par un psychosociologue et rassemblés en trois thèmes: l'expérience de la violence, comment on bascule et comment on peut s'en sortir. Un outil de débat et de formation pour entrer au coeur de la problématique violente.
Note: Ce film a obtenu une mention spéciale du jury au festival Vidéopsy, Auxerre, 1997.
Bonus DVD: "Le paradoxe de l'adolescence" (20'): Interview exclusive du Professeur Philippe Jeammet, chef de service des adolescents à l'Institut mutualiste Montsouris Jordan.
Le suicide des adolescents, véritable drame de la santé publique, présenté sans tabous et sous ses aspects les plus complexes à travers des interviews de jeunes qui, à un moment donné, ont eu l'envie de mourir. Huit jeunes qui ont fait une tentative de suicide suivent une thérapie de groupe basée sur la réalisation d'un court métrage, encadrés par une équipe de cinéastes. L'expérience vise à les mobiliser autour d'un projet. Ils élaborent un scénario qui s'inspire largement de leur problématique et leur donne l'occasion de se raconter. Tous évoquent leur malaise et l'accumulation de petites blessures qui ont permis à l'idée de suicide de traverser leur esprit, puis de s'y installer. Le document s'achève sur des conseils pour aborder "l'autre vie", celle qui commence après le passage à l'acte. Une expérience qui met en évidence le besoin de ces jeunes d'être entendus. Note: Un livret accompagne ce titre.
Initiée en l'an 2000, l'Université de tous les savoirs (U.T.L.S.) organise à Paris de nombreuses conférences présentant à un large public la recherche et le savoir actuels en recevant de grands intellectuels et scientifiques francophones du monde entier.
Conférence donnée le 13 janvier 2005 par Marcel Rufo.
"Notre époque est sans doute une extraordinaire fabrique d'adolescence. Elle commence de plus en plus tôt à manifester des signes précurseurs de leur entrée dans cette période de la vie: gel sur les cheveux dès le CM1, sortie le samedi soir dès le CM2, petite amie en 6ème! Ils n'en finissent plus d'être adolescents puisqu'à leur trentième année, ils envisagent un autre DEA ou une ré-orientation professionnelle ou un voyage autour du monde. Il est possible que nous ayons les adolescents que l'on mérite et que le jeunisme actuel des anciennes générations sont en compétition avec le goût de changement, de prise de place et de pouvoir que représente l'adolescence. Un autre aspect original des familles consiste dans les extraordinaires progrès des familles quant aux enfants. On veut les comprendre plutôt que les éduquer mais on croit aussi qu'on est parent un jour, parent toujours. Du bébé à la maturité, des changements sont nécessaires dans les attitudes et dans la nécessité de savoir se séparer pour mieux s'autonomiser."
A travers reportages et entretiens, le magazine de la rédaction de France 2 présenté par Françoise Joly et Guilaine Chenu aborde tout ce qui fait l'actualité internationale. Loin du sensationnalisme arbitraire, les grands reporters d'Envoyé spécial scrutent la réalité, décortiquent la situation et rencontrent les protagonistes afin de poser un autre regard et de découvrir une autre vérité.
Jadis, on l'appelait l'école buissonnière. Aujourd'hui, l'absentéisme des élèves est considéré comme un véritable fléau par l'Education nationale. C'est même "la plus grave des maladies scolaires" selon la très sérieuse Inspection générale. Aucun établissement n'y échappe. De la sixième à la terminale, l'absentéisme régulier touche environ 13 % des élèves du second degré, et jusqu'à un lycée sur deux dans certaines filières professionnelles. Que font-ils quand ils ne vont pas en cours? Que cachent leurs absences répétées?... Dans les collègues et les lycées, enseignants et équipes pédagogiques se battent pour ramener vers l'école des ados dont l'absentéisme est bien souvent le signe d'un malaise profond: les difficultés familiales, l'échec scolaire, jalonnent ces parcours chaotiques. Entre des parents parfois laxistes, et des sanctions administratives lourdes, comme la suppression des allocations, familiales pour manquement à l'obligation scolaire, l'école tente de trouver d'autres solutions pour empêcher les élèves de "décrocher". Car des journées en semaines d'absences, puis en mois, c'est la déscolarisation définitive qui guette ces jeunes, et, à long terme, des années de galère.
Note: Texte extrait du dossier de presse de France 2 proposé par le Service éducatif.
ALICE OU LA VIE EN NOIR ET BLANC Fiction (15 min)
Réalisateur :
ROEKENS Jan
- 2006
Ce court-métrage a reçu le 3ème Prix Ex aequo au Festival
ImagéSanté 2008, Jury Education à la santé.
Cette fiction montre la vie et les sentiments d'une jeune fille dans un environnement familial en crise. Mal dans sa peau, Alice se raccroche à l'enfance, lâche prise, contrôle son appétit et s'interdit d'avancer. Une visite médicale scolaire décèle une anorexie. Grâce à une hospitalisation, elle parviendra, peut-être, à retrouver l'élan vital.
L'anorexie chez les adolescentes est un problème de trouble alimentaire qui nécessite souvent l'hospitalisation dans un institut psychiatrique approprié. Le document suit le quotidien d'une adolescente au Domaine de Braine-l'Alleud: suivi psychologique, repas en commun et séances obligatoires de vie sociale à l'issue du repas, gestion des écarts des tempéraments. L'impact sur l'entourage et ses ravages sont évoqués, ainsi que l'impuissance et l'incompréhension des parents face à des situations qu'ils ne maîtrisent pas.
Des jeunes parlent de leurs problèmes et des raisons qui les ont poussés à faire une tentative de suicide. Leurs propos alternent avec une histoire fictive qui met en scène des adolescents dont certains éprouvent de grandes difficultés à trouver leur place dans la vie. Un film qui témoigne de la souffrance extrême qui amène à la tentative de suicide et montre qu'une parole reste toujours possible autour de cette souffrance. Quatre thèmes sont abordés: la souffrance intérieure, parler quand on a mal, la tentative de suicide, comment peut-on aider? Note: Un autre document intitulé "Ce rayon de soleil" traite de la prévention du suicide et s'adresse plus spécifiquement aux adultes. Un livret accompagne ces titres.
Le thème de l'alcool et des polytoxicomanies abordé au travers de témoignages de jeunes et d'une fiction qui favorise l'identification d'un public adolescent. L'objectif est de faire comprendre aux jeunes les mécanismes qui peuvent conduire à l'alcoolisme. Un document à utiliser dans le cadre d'une discussion de groupe sur le rôle de la boisson et l'installation de la dépendance. L'alcool: un symptôme qui cache une façon de gérer son stress, sa dépression... Note: Il est conseillé à l'animateur de la discussion de voir au préalable la version longue destinée aux adultes intitulée "Je ne peux pas m'en passer" dans laquelle les témoignages des jeunes sont décodés par un psychothérapeute.
En réparation d'un délit, des mineurs sont amenés à effectuer une prestation éducative ou philanthropique ordonnée par le juge. La vidéo retrace ce qu'est la prestation à travers les regards des différents "acteurs" concernés de près ou de loin par la mesure. La parole est largement donnée aux jeunes qui, malgré les circonstances difficiles et délicates, ont accepté de parler devant la caméra.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent.
Un entretien avec David Le breton, professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg et membre de l'Institut de France. Animé par Françoise Puig, éducatrice spécialisée, directrice de l'établissement pour adolescents et membre d'Anthéa.
"Les conduites à risque sont pour les jeunes générations en détresse, une forme de résistance. Ce sont des tentatives de vivre et non des tentatives de suicide. Ce sont des appels à vivre, des actes de passage, rarement des pathologies, ce sont des anthropo-logiques. Ce sont des jeunes qui ont besoin de passeurs, de compagnons de route, d'éducateurs qui leur donne envie de grandir."
Le film mêle des témoignages de jeunes autour du thème de la solitude. Ils expriment leurs inquiétudes mais aussi leurs espérances... Un document destiné aux parents et à la communauté éducative. Séquences: Quand j'étais enfant - 14-15 ans... c'était pareil - La campagne ou la ville - La solitude des vieilles personnes - La mort - Les projets - Passions, rêves, expériences - Le bonheur.
Jean-Benoît a dix-sept ans et débute un apprentissage de mécanicien diéséliste. Entre le garage où il travaille, la relation amoureuse avec Hélèna, les rapports conflictuels avec sa mère, le film montre l'incapacité de Jean-Benoît à apprendre et sa difficulté à sortir d'une enfance marquée par la disparition de son père... Pendant deux ans, le réalisateur a suivi ce gamin en difficultés de la banlieue rouennaise, faisant de son apprentissage la métaphore de sa reconstruction. Une aventure qui n'est pas sans vicissitudes. Jean-Benoît esquive le travail, la caméra, refuse d'aborder le passé. Le réalisateur tend un miroir à l'adolescent qui ne lui renvoie pas l'image rassurante dont il rêve. Le film parle du passage douloureux de l'enfance à l'âge adulte, de la difficulté d'apprendre, du besoin de trouver sa place au sein d'une communauté. Mais au coeur du film, il y a surtout une relation intime, pudique, complexe entre le cinéaste et le jeune, une rencontre de cinéma qui peut changer la vie.
Note: Le film est accompagné d'un livret qui reprend - entre autres - un entretien avec le réalisateur Didier Nion.
Une journée ordinaire semble s'annoncer dans un lycée de l'Oregon. Tout bascule quand deux étudiants armés jusqu'aux dents ouvrent le feu sur les élèves de l'établissement... "Elephant" évoque avec recul le massacre de Columbine, comme un écho contemplatif au film de Michael Moore. La caméra escorte les étudiants dans cette école progressivement transformée en plate-forme de jeu vidéo épurée à l'extrême. L'esthétique est documentaire et distanciée, d'une simplicité sophistiquée. Van Sant explore sans envisager de solution et laisse exploser à la face de la société américaine, devenue insensible aux questions sociales, une véritable bombe. Palme d'or Cannes 2003.
Interview de Gus Van Sant - Bandes-annonces - Court métrage: "Elephant" (A. Clarke, 1989).
Le long de son corps, les cicatrices d’Alex Anna prennent vie pour écrire son histoire. Prise de vue réelle et animation s‘entremêlent dans ce documentaire intime et universel, poétique et engagé, doux et violent.