Défini par Jean Dubuffet au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’art brut bouleverse nos critères esthétiques et culturels et révolutionne notre rapport à la folie. Ce film revient grâce à des témoignages, des analyses et de nombreuses images d’archives pour la plupart inédites, sur des figures historiques comme Jean Dubuffet, André Breton, Hans Prinzhorn, Harald Szeemann...
Ce document est constitué de deux DVD comprenant des séquences vidéo et des ressources documentaires annexées. L'un est consacré à "comprendre", l'autre à "agir". Praticiens, universitaires, spécialistes, proposent expériences de terrain, travaux de recherche, analyses d'actions et de démarches, pour que la violence à l'école ne soit plus une fatalité. Par la richesse des analyses croisées de spécialistes, la diversité des réponses concrètes apportées, la variété des thèmes abordés: définitions, histoire, causes, représentations mentales, réactions, préventions, formation...
Complément des deux DVD: livret pédagogique de 28 pages.
Denis est arrêté par la police. Comme ce n'est pas la première fois, il risque gros. Mais le juge d'instruction le soumet au choix suivant: soit il retourne en prison, soit il accepte un programme de réinsertion. C'est ainsi qu'il se retrouve dans un centre d'inadaptés: autistes, psychotiques, anorexiques... Dans un premier temps, Denis a des difficultés à s'intégrer, mais grâce à la patience du responsable du centre et à la gentillesse des pensionnaires, il se transforme...
La vie à La Bourguette, une institution pour autistes créée en Provence pour répondre aux besoins cruciaux posés par l'autisme et la psychose infantile. À côté du centre qui accueille enfants et adolescents, la Ferme du Grand Réal, avec son restaurant et son moulin à huile, salarie 38 adultes autistes. L'institution, fondée en 1973, offre aux malades un projet de vie en accord avec le rythme des saisons... Le film suit les autistes dans la gestion de leur quotidien, dans leur labeur aux champs, au moulin à huile, à l'atelier de céramique et au restaurant. Il est entrecoupé par des interventions du fondateur qui apporte des éclaircissements sur leur maladie et explique le souci humaniste qui anime l'institution.
Simon, violoniste prodigieux s'écroule dans un concert. Simon est alcoolique. Il va être hébergé par un ami qui va l'aider à ne plus boire. Un film mélodramatique où la grandeur des sentiments est exaltée par une mise en scène démonstrative.
Chaque mercredi, depuis 1990, un comité de rédaction authentique et poétique se réunit pour concocter le journal du Papotin. Atteints d’autisme pour la plupart, les rédacteurs, interviewent sans détour Nicolas Sarkozy, Claire Chazal, Marc Lavoine, Matthieu Chedid, etc. Etonnements et sourires sont au rendez-vous. Les mercredis du Papotin font tomber les masques !
La réalisatrice est retournée au camp de Rivesaltes 75 ans après y avoir été internée avec sa mère. Le récit décrit les rapports entre la mère et la fille: non-dits, secrets et mensonges, faux souvenirs. À travers documents et photos, c’est l’histoire de la mère juive émigrée de Pologne, attendant sans succès à l’Hôtel Lutetia le père déporté à Auschwitz. Ensuite le film revient sur ce qui s’est réellement passé : fichiers, documents officiels, commentaires attestent de la véracité des faits.
Le Dr Guy Jonard, psychiatre, s’entretient avec le professeur Jean Bertrand, psychiatre, fondateur et président d’honneur du Groupement International Francophone des Hôpitaux de Jour Psychiatriques, fondateur et médecin directeur de l’hôpital de jour « La Clé » à Liège.
Avec Guy Jonard, son collègue et ami de longue date, Jean Bertrand évoque pour nous son parcours de médecin psychiatre et d’enseignant à l’Université de Liège, mais surtout, il nous raconte l’histoire du Groupement des Hôpitaux de jour, insistant sur l’ l’importance des colloques internationaux qui ont permis de tisser, au fil du temps, des rencontres et des relations fructueuses entre les équipes pluridisciplinaires.
Le Dr Jean Vermeylen, psychiatre et psychologue, fut titulaire de nombreuses charges professorales à l’ULB, co-fondateur du Secteur Psychiatrique d’Anderlecht, co-fondateur en 1964 de l’asbl L’Équipe qu’il dirigea jusqu’en 1998. Il fut dans les années 60, l’un des piliers de la naissance et du développement de la psychiatrie communautaire en Belgique. Initié par le Dr Philippe Hennaux et Michel Batugowski, ce document est tissé sur la trame d’images d’archives, d’extraits de ses écrits, et de témoignages de proches collaborateurs.
Karin Rondia s’entretient avec le Dr Emile Meurice, directeur honoraire de l’Hôpital Psychiatrique Provincial de Lierneux, lequel retrace son parcours de psychiatre dans la région de Liège, brossant au passage un portait de l’évolution des pratiques depuis les années 50.
« Ce que disent les insensés n’a-t-il pas de sens ? ». C’est au départ de cette question que, cherchant à comprendre ce qui « dysfonctionne » dans le cerveau humain, Emile Meurice a passé de nombreuses années à chercher des outils d’analyse de la psychose et à s’interroger sur le sens du délire.
Fondateur du GIERP et de Psycholien, il publie aujourd’hui des monographies de personnalités atteintes de ce qu’il appelle « un excès d’implication ».
Dans ce cinquième entretien de la collection "Mémoires de psys", le Dr Carine De Buck s'entretient avec le Dr Danielle Flagey, psychanalyste, pédopsychiatre, membre fondateur de l'IFISAM (Institut de Formation à l'Intervention en Santé Mentale).
Danielle Flagey a fondé une approche novatrice de la psychopathologie de l'enfant, notamment en ouvrant le champ de la pédo-psychiatrie à l'intégration de différents axes : biologique, individuel, familial, pédagogique et social. Par ailleurs, lors de sa pratique en lien étroit avec les équipes pluridisciplinaires, elle a imprimé dans l'esprit de chacun l'importance de la supervision, et la nécessité de la pluralité des regards.
A l'âge de 17 ans, Danielle Flagey décidait qu'elle deviendrait psychanalyste. 60 ans plus tard, elle est membre titulaire de la Société Belge de Psychanalyse, mais elle a également influencé, par la rigueur de sa réflexion, toute une génération de pédopsychiatres.
Ce troisième entretien de la collection "Mémoires de psys" avec le Dr Philippe Hennaux, est consacré à la contribution de Siegi Hirsch à l'histoire de la psychiatrie, et permet de mettre en lumière les valeurs essentielles qui ont traversé son œuvre : la vie, la créativité, le souci de l'autre et le respect de celui qui veut savoir.
Siegi Hirsch a inspiré puis formé plusieurs générations de psychiatres aux thérapies de groupe et au travail systémique. Son influence déterminante lors de la création de nombre de structures extra-hospitalières à Bruxelles depuis les années 60 s'est prolongée par une réflexion sur les institutions, portant sur les rapports entre leurs fonctionnements et les pratiques thérapeutiques.
Nicole Dopchie a été la fondatrice en 1974 du Centre de Guidance de l'Hôpital Universitaire St Pierre à Bruxelles, chef du service de psychiatrie infantile à l'Hôpital Universitaire St Pierre, professeur de pédopsychiatrie à l'ULB, Facultés de Médecine et de Psychologie.
Dans ce premier document de la collection "Mémoires de psys", elle retrace l'aventure avec Françoise Wolff, de la naissance et de l'évolution de la pédopsychiatrie en Belgique, dont elle fut l'une des principales pionnières. Depuis son désir, dans les années 50, de faire de la "psychiatrie pour les enfants", à la création, 20 ans plus tard, de la première chaire de pédopsychiatrie à l'université dont elle sera la première titulaire, Nicole Dopchie évoque son parcours, ce métier qu'elle a vécu "dans sa chair", ses combats, ses fiertés et ses doutes. C'est également le portrait d'une personnalité hors du commun qui a marqué l'histoire de la pédopsychiatrie belge en ouvrant de nouvelles voies, décloisonnant des pratiques, développant des équipes pluridisciplinaires, et surtout... en semant des pistes...
"Je suis une star papillon et j'adore danser le baroque." : Aurélia fréquente un hôpital psychiatrique de jour parisien. Avec d'autres patients de la même institution, elle participe à un projet de médiation par la danse impliquant aussi les élèves d'un lycée professionnel, qui aboutira à un "temps pour danser", formule de l'Ecclésiaste qu'Alessandra Celesia (Le Libraire de Belfast, VDR 2012) a retenue comme titre de son nouveau film. Au cours de la préparation du bal, ces adolescent-e-s aux vies dissemblables vont s'apprivoiser, apprendre à se reconnaître, tester leurs capacités à s'approprier les gestes de la gigue ou du menuet, un univers devant lequel ils se retrouvent d'autant plus à égalité qu'il leur est radicalement étranger. La cinéaste regarde se tisser les liens d'amitié ou d'amour, sur la pointe "de l'objectif", si l'on ose dire, se plaçant dans une position aussi discrète que ce que sa caméra enregistre semble fragile. Un temps pour danser montre très simplement comment des êtres peuvent sortir de leur chrysalide et partager un peu de leur lumière intérieure. (Emmanuel Chicon)
Le film nous entraine dans l’étrange voyage d’une tribu, d’un petit peuple nomade qui n’a de terre que celle qu’il crée. Le film, réalisé avec les acteurs-patients de la clinique psychiatrique de La Borde est autant la cartographie d’une aventure poétique qu’une impossible histoire à raconter. Le film invite à expérimenter les vertiges et les transports d’une réalité insoumise. Sur les pas d’un petit peuple en devenir.
1998. Un enfant donne de petits coups avec son bassin sur chaque angle de son bureau. A voix haute, il énumère des multiples de 5. C’est l’espace entre le bureau et le mur qui l’obsède. Il n’est pas comme il devrait être. Et laisser les choses en l’état, accepter un léger décalage, ce serait faire courir un grand risque à son monde. Au monde tout court en fait.
2019. Mathieu a 33 ans. Parfois encore, son bassin cherche l’angle du bureau. Mais il a appris à y accorder moins d’importance, à accepter le léger décalage, découvrant ainsi qu’entre le bureau et le mur, effectivement, il y avait bel et bien le monde.
Marlène est une jeune mère fantasque, venant d'un milieu prolétaire, sans emploi et qui a été quitté par son mari. Elle passe ses journées à regarder les émissions de télé-réalité et à se saouler. Son seul bonheur et sa fierté, c'est Elli, sa petite fille de 8 ans que Marlène surnomme affectueusement "Gueule d'ange". Mais pour la jeune fille, "gérer" sa mère et son alcoolisme est un combat quotidien, ce qui lui fait atteindre une maturité précoce ...
Chaque jour, des hommes et des femmes malades confient à leur journal des fragments de leur vie intérieure. Petits morceaux de soi, bruts, rassemblés, recollés dans l'urgence d'une perte de son équilibre, de son intégrité, voire de son identité. Que signifient, pour eux, ces mots posés sur les maux ? Comment interfèrent-ils avec l'épreuve qu'ils traversent ? Katouchka Collomb, Anne Poiré-Gallino et Marion Dessaules ont accepté d'ouvrir et de commenter leur journal intime. Elles racontent les moments douloureux qu'elles ont traversés et s'interrogent sur le rôle de cette écriture particulière.
En septembre 2018, j'ai décidé de filmer ma grand-mère, Annie, 96 ans, atteinte de maladie d'Alzheimer. J'ai voulu saisir les hauts et les bas de la maladie au rythme des visites de ses proches ; de la perte de ses repères jusqu'à ses instants de joie et de lucidité retrouvée.
Marie-Cécile Henriquet , psychologue, s’entretient avec le Professeur Pierre Fontaine, pédopsychiatre, psychologue, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant à l’Université Catholique de Louvain, co-fondateur de la Federation of European Psychodrama Training Organisation, co-fondateur de diverses associations en psychodrame, thérapies familiales, etc… Pierre Fontaine, personnage « bi-polaire » comme il se définit lui-même, intègre d’emblée le jeu dans son approche thérapeutique avec les enfants. Développant une pratique de thérapie familiale basée sur l’émergence de la « partie saine des familles », Pierre Fontaine contribue également à la naissance et au développement du psychodrame en Belgique. Pierre Fontaine associe une dimension sociale à son travail, et met également l’accent sur l’importance de l’ordinaire, sur ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui le savoir profane.