Un centre de socialisation à Florence, fréquenté par des ex toxicomanes, des gens sortis de prison, des sans abris, des personnes avec des problèmes psychiatriques. J'ai passé quelques années à fréquenter ce lieu comme si j'avais été adopté dans cette sorte de port de mer – d'où certains disparaissent, pour revenir après quelques mois, d'autres sans plus laisser de nouvelles, D'autres débarquent, chacun avec son histoire.
J'avais été invité pour faire des entretiens. J'ai proposé d’inventer un film à faire, avec eux. Et même pour eux. Chacun est seul avec son vécu. On ne peut que l'imaginer. J'ai évoqué le voyage d'Ulysse. Ulysse qui est celui qui a disparu, aux prises avec les sirènes et les monstres, qui revient du pays des morts. Son nom est personne, Il est l'inconnu qui se raconte.
Pour les malades dits "malades mentaux chroniques", des "expériences pilotes" sont tentées en France afin de leur permettre d'en "sortir" et de trouver une place dans la société. Explications de ce travail de réinsertion sociale à travers un exemple dans le Gard. Malgré un lourd passé psychiatrique, trois personnes osent se lancer dans l'aventure du dehors. Comme la pratique alternative qui a inspiré les producteurs, le film se déroule entre deux pôles: l'hôpital psychiatrique de Prime Combe, impasse où échouent les malades chroniques de toute la région, et Sommières, lieu ouvert, ville carrefour.
Ce document vidéo s'adresse aux employeurs. Il s'agit d'un document présentant trois courtes histoires d'intégration au travail. Les trois personnes présentent des problèmes de santé mentale, elles ont toutes traversé avec succès les étapes de formation et d'intégration au travail. Les interviews nous permettent de connaître le point de vue du client, de l'employeur, des collègues de travail.
C'est l'histoire de quelques jeunes, atteints de schizophrénie, qui préparent une émission de radio autour de leur maladie. Au fil de l'élaboration du projet, ils confient, avec lucidité et sincérité toute la difficulté de vivre avec cette maladie qui parasite, perturbe, chamboule l'esprit autant que les relations sociales. Un film pour casser les préjugés.
Les professionnels du champs médico-social se heurtent à un nouveau problème mal identifié, celui de la souffrance, du " mal être " d'un nombre croissant de personnes dans des situations de précarité et d'exclusion sociale. S'agit-il d'un problème de santé mentale, d'un problème nouveau, spécifique nécessitant de nouvelles formes d'interventions? Le Professeur Lazarus, au cours de cet entretien, analyse cette situation et nous donne des éléments de réponse.
Les différentes aides sociales octroyées aux personnes atteintes de troubles mentaux. Pour bénéficier de moyens de subsistance ou pour solliciter une formation, une assistance ou un emploi, le parcours est souvent long, pénible et semé d'embûches...
La parole est donnée à 6 personnes devenues tétraplégiques, qui s'expriment, sans concession, sur leurs difficultés quotidiennes et leurs aspirations. Ces témoignages émouvants et forts, sont avant tout, une base de travail et de réflexion pour tous les gens confrontés à l'accompagnement de ces personnes , de l'hôpital, après l'accident, jusqu'à un possible emploi et une réinsertion sociale.
Un téléphone sonne, une main le saisit. Des mots malhabile parfois. Ou des pleurs. Ou le silence. Mal de la séparation, mal de la solitude, mal de vivre... Quoiqu'il en soit, une besoin de parler. D'un coté une détresse, de l'autre une écoute. Une simple écoute, celle des deux mille bénévoles de SOS Amitié. Le plus ancien service -35 ans- de secours psychologiques par téléphone. Sa rigueur dans l'écoute, son expérience, son implantation nationale, en font un service de référence. Et les appels sont en augmentation constante. Prés de 700 000 par an. Pour la première fois, SOS Amitié dont la règle d'or est l'anonymat, a accepté pendant plusieurs semaines la présence d'une caméra. Pour comprendre, et la détresse de ceux qui appellent, et le trouble de ceux qui écoutent.
Documentaire flamboyant, jubilatoire et extravagant qui explore l’étrange et loufoque relation entre le réalisateur Toby Amies et Drako Zarharzar, figure excentrique du Brighton underground. Pendant 4 ans, Toby a filmé Drako, qui se souvient avoir été modèle pour Salvador Dali mais pas de ce qui lui est arrivé hier...
Actuellement, de plus en plus de patients sont pris en charge dans des structures hospitalières situées au coeur de la cité. Mais, parallèlement comment vivent-ils leur quotidien ? En quoi le travail des infirmiers s'en trouve-t-il modifié ? Après de nombreux séjours en hôpital psychiatrique, Théo M., 49 ans, est suivi en hôpital de jour depuis 1990. Ce document nous montre depuis que sa mère a été hospitalisée il y a quelques années. Vivant seul, stabilisé, soutenu par une équipe soignante, Théo gère son quotidien. "Ma mère, quand elle marche, on dirait qu'elle est floche comme quelque chose qui fait floc, elle est tellement âgée, ça tient à un fil, elle est belle, ma mère !" - Théo.
Les six frères Angulo ont passé toute leur vie isolés de la société, enfermés avec leurs parents dans leur appartement du Lower East Side à Manhattan. Surnommés « The Wolfpack », ils ne connaissent personne hormis leur famille et n’ont pratiquement jamais quitté leur appartement. Tout ce qu’ils savent du monde extérieur, ils l’ont appris dans les films qu’ils regardent de manière obsessionnelle et qu’ils recréent méticuleusement en fabriquant eux-mêmes accessoires et costumes. Leur univers est sur le point de s'effondrer le jour où l'un des frères parvient à s'échapper.
Par le biais d'interviews de détenus toxicomanes et de responsables d'associations, ce reportage aborde le moment difficile de la sortie de prison et de la réinsertion dans la vie civile. Des services spécialisés existent pour apporter un soutien psychologique aux détenus et informer sur les possibilités de centres de cure et de postcure. Ces associations fournissent un logement pour une durée limitée et assistent la personne dans ses démarches pour retrouver un travail et se mettre en règle avec les administrations. En contrepartie, elles attendent de l'ex-détenu une démarche active et une réelle volonté de s'en sortir. Note: Un livret accompagne ce titre.
Le Centre d'Aide par le Travail offrent à des milliers d'adultes handicapés une possibilité d'insertion sociale et professionnelle. Comment ces travailleurs vivent-ils leur quotidien, à l'atelier, dans les transports, lors des repas ? Quand ils peuvent, pour un temps, travailler en entreprise ordinaire, comment jugent-ils leur situation ? Enfin, que deviennent ceux qui ayant été embauchés, ne dépendent plus du CAT ?
Trois personnes, ayant souffert de troubles mentaux, témoignent de leur parcours entre l'hôpital et la reprise d'un travail. Pascale est employée dans une banque, Noël, ancien cadre commercial, travaille dans un atelier protégé, Marguerite a été reclassée dans une grande surface.
Matthias a 26 ans, il est autiste. A deux ans, les médecins ne laissaient que peu d'espoir à ses parents. Aujourd'hui, grâce à l'amour des siens, à leur attention et leur patience, mais surtout grâce à sa propre volonté, Matthias parle, communique et travaille. Rares sont les autistes qui parviennent à créer des ponts entre leur univers clos et leur entourage. Pour parler devant la caméra, Matthias a surmonté bien des obstacles. Avec sensibilité et profondeur, il témoigne du chemin parcouru et de sa lutte pour sortir de la prison de l'autisme.
Ce film a pour objectif de montrer, le plus simplement du monde, plusieurs personnes trisomiques, du plus jeune âge à l'âge adulte , au travers de leur vie au quotidien, au sein de la société. L'enfant trisomique est éducable et perfectible. Il a droit à une éducation à part entière pour le développement de tout son être. Comme tout autre personne, handicapée ou non, la personne trisomique a droit à une vie épanouissante, tant personnelle que familiale et sociale. Elle n'a pas à vivre à moitié, ni à l'écart.
Un programme expérimental pour le logement des personnes ayant des difficultés psychiques. L'Abej solidarité a intégré un programme expérimental impulsé par l'Etat intitulé "Un chez soi d'abord", traduction littérale d'Housing First, un programme de travail social nord-américain. Ce programme s'adresse à des personnes sans domicile et porteuses d'un trouble de santé mentale ayant un important retentissement sur leur quotidien. Il s'agit de mettre immédiatement ces personnes dans un logement avec un accompagnement adéquat. Totalement innovante en France, cette action est peu, voire pas du tout connue du public.
UN JOUR OU L'AUTRE Documentaire (52 min)
Réalisateurs :
D. MORIAME
/
HOOGENBEMT Miel VAN Pays :
Belgique
- 1994
Mention spéciale au F.I.P.A 95 (Festival international des productions audiovisuelles)
Mention spéciale au Festival Psy d'Auxerre 95 (France).
La Docherie, un quartier pauvre de Charleroi, déserté sucessivement par les charbonnages, les usines, les commerces, les centres de rencontres... Seuls les habitants sont restés, attachés qu'ils sont à leur coin, le seul bien qui leur reste. La Docherie se meurt. Les Dochards attendent un avenir meilleur. Le film évoque les circonstances (accident, maladie, fermeture d'usine...) qui peuvent plonger, "un jour ou l'autre", tout un chacun dans la misère et l'exclusion. Quatre familles ont accepté de rompre le silence. Elles parlent de leur vie, racontent leur histoire, évoquent leurs espoirs, leur avenir et celui de leurs enfants. Loin d'être un cas à part, la Docherie est un exemple parmi tant d'autres de la progression de l'exclusion sociale.
Ce film court est une excellente carte de visite pour tous nos partenaires à chaque fois que nous voulons leur présenter la particularité et l'intérêt de cette forme d'accompagnement des personnes qui ont gravement souffert de troubles psychiques, ceci ici en leur permettant de "vivre" et partager (par la simple vision du film) ce qu'elles vivent. En soulignant qu'elles veulent être respectées et advenir à la vie de tout le monde. Nous comprenons tous ici, sans commentaire, leur souffrance, la complexité de l'environnement adapté, et simultanément la simplicité qui peut régner dans sa mise en place et son organisation par des acteurs formés et intelligents, comme le sont les membres des équipes soignantes et sociales. Film sensible, vrai, agréable, émouvant sans nous blesser, accompagné par un travail respectée, et la vie reprend peu à peu sa place. Merci infiniment. Guy Baillon.
VICTOR CORDIER Documentaire (25 min)
Réalisateur :
Pigeon Mara Pays :
Belgique
- 1981
Clé d’or au Festival de Lorquin en 1982
Animatrice au Club Antonin Artaud, un centre de jour pour malades mentaux, Mara y rencontre à la fin des années septante, Victor, en pleine tentative de réinsertion sociale. Catalogué « débile, psychotique, éthylique » par le corps médical, Victor apparaît très vite « irrécupérable ». Mara prend alors conscience des limites de son approche thérapeutique et propose à Victor de dessiner ce qui lui passe par la tête. Le film se construit autour de cette expérience, parcours de Victor, apparition de ses dessins mais aussi récit d’une rencontre, d’une amitié qui verra Mara puis Victor quitter le Club Antonin Artaud à la recherche de plus d’indépendance. Mara veut son film comme un espace critique où elle refuse et la relation normative « patient-soignant » et l’objectivité documentaire du portrait d’artiste que sa démarche cinématographique rejoint le geste créateur de Victor. Cinéma radicalement subjectif, Victor Cordier est un « je » à deux voix qui s’appellent et se répondent.