Anna est une jeune fille normale qui mène une vie normale, du moins le jour. La nuit, dans ses rêves, elle s'envole à Venise et y joue le rôle ambigu de la complice d'un receleur d'objets d'art mouillé dans un trafic d'organes. Un rêve qui se répète chaque nuit et auquel Anna ne prête pas grande attention, jusqu'au jour où la police la convoque pour l'entendre dans une sombre affaire d'assassinat... Un film tout en nuances qui aborde à la manière d'un songe le problème de la schizophrénie.
Paris, hiver 1885. À l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse: l'hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d'hypnose. D'objet d'étude, elle deviendra peu à peu objet de désir...
L'atout principal d'Alice Winocour, outre son talent d'écriture, est son travail très sûr avec les acteurs. Vincent Lindon nous a habitués, depuis quelques années, à être sensationnel dans la retenue, les silences, les regards qui trahissent, les gestes qui révèlent. [Positif]
Alan Parker fait appel à de nouveaux venus (Matthew Modine et Nicolas Cage) pour interpréter les deux compagnons de "Birdy". L'histoire poétique et émouvante d'un garçon qui veut apprendre à voler comme les oiseaux, et auquel la société, ses normes et ses guerres tentent de rogner les ailes. Après les fastes de "The Wall", un film intimiste, centré sur des personnages très fouillés.
Frank Carveth a peur. Son ex-femme est en clinique psychiatrique afin de suivre une thérapeutique curieuse que le Dr. Raglan refuse d'expliquer. Leur fille Candice présente des changements physiques étranges. Carveth rend le Dr. Raglan responsable et décide d'éclaircir le mystère. Il découvre que sa femme matérialise ses haines sous la forme d'enfants mutants et meurtriers qu'elle met au monde d'une façon particulièrement horrible. Carveth va tout faire pour sauver sa fille. Dans ce film Cronenberg nous livre une vision puritaine et assez pessimiste de la société et de son évolution. Note: il existe un documentaire sur le réalisateur dans la série "Cinéma de notre temps", qui porte la référence TD1591.
Francisco, riche et strict célibataire, rencontre Gloria et lui fait la cour. Au début de leur mariage, Francisco se montre un mari attentionné mais petit à petit, sa passion indique un caractère perturbé. Néanmoins, Gloria est septique et refuse de s'inquiéter.
Au départ d'un travail d'atelier avec des jeunes de Saint-Gilles, le film raconte la vie d'un quartier de Bruxelles où les communautés se côtoient. C'est une enclave pauvre entre deux quartiers riches. Un visage de Bruxelles et du monde. Le personnage principal, Lambert Desmet, n'arrive plus à retrouver sa place après une longue cure de désintoxication alcoolique, suite à une bavure policière dont il est responsable et à la suite de laquelle il est mis en examen. Il est né dans ce quartier, mais ne s'y sent plus chez lui. Il a perdu son identification avec le monde nouveau dans lequel tout se transforme.
Selma, émigrée tchèque et mère célibataire, travaille dans une usine de cette Amérique que l'on dit profonde. Elle adore son fils et les comédies musicales. Mais Selma perd la vue et son fils connaîtra le même sort sauf s'il se fait opérer. Cependant l'opération coûte très cher... Une tragédie chantée et dansée où Von Trier balaye ses dogmes. Un mélodrame intense et envoûtant pour certains, un mélo insupportable pour d'autres.
Une journée ordinaire semble s'annoncer dans un lycée de l'Oregon. Tout bascule quand deux étudiants armés jusqu'aux dents ouvrent le feu sur les élèves de l'établissement... "Elephant" évoque avec recul le massacre de Columbine, comme un écho contemplatif au film de Michael Moore. La caméra escorte les étudiants dans cette école progressivement transformée en plate-forme de jeu vidéo épurée à l'extrême. L'esthétique est documentaire et distanciée, d'une simplicité sophistiquée. Van Sant explore sans envisager de solution et laisse exploser à la face de la société américaine, devenue insensible aux questions sociales, une véritable bombe. Palme d'or Cannes 2003.
Interview de Gus Van Sant - Bandes-annonces - Court métrage: "Elephant" (A. Clarke, 1989).
Une psychanalyste, auteur d'un best-seller sur les maladies nerveuses, s'intéresse au cas d'un de ses patients qui menace de se suicider si elle ne l'aide pas à honorer une dette de jeu auprès d'un certain Mike. La jeune femme se rend le soir même à la maison de jeux afin d'essayer de faire patienter le créancier ou d'annuler la dette du joueur déprimé. Mais Mike est un séducteur, et bientôt Margaret succombe au désir de la manipulation des cartes. Mike est un escroc qui joue à tous les jeux, même à celui de l'amour... Une comédie de moeurs qui tourne irréversiblement à la tragédie. Des dialogues brillants et un scénario bien agencé, dont les rebondissements ne renient pas une rigoureuse logique interne.
Lumet adapte à l'écran une pièce du dramaturge Peter Shaffer qui traite de l'affrontement entre un psychiatre déséquilibré et un de ses malades. De ce conflit en champ/contrechamp surgit l'évidence d'une lutte pour une meilleure connaissance de soi face à un univers hostile.
Contrainte par ses parents, une jeune fille subit un traitement psychiatrique qui la plongera dans la schizophrénie. Très influencé par les travaux de l'antipsychiatrie, le film de Loach traite essentiellement des méfaits de la répression familiale et médicale, et de leurs conséquences sur la personnalité. Note: il existe un documentaire sur Ken Loach (réalisé par Karim Dridi) dans la série "Cinéma de notre temps", qui porte la référence TD1583.
L'histoire se déroule dans les années 1930, dans le Cirque Tetrallini en tournée à travers l'Europe. Hans, une personne atteinte de nanisme (dit « lilliputien »), illusionniste, fiancé à l'écuyère Frieda, une naine elle aussi, tombe amoureux de la grande et belle Cléopâtre, la trapéziste. Au départ, celle-ci, amusée, se moque doucement de lui, acceptant ses avances et surtout ses cadeaux, sous l’œil jaloux et impuissant de Frieda. De son côté, Cléopâtre cultive en secret sa relation avec le beau et fort Hercule, le Monsieur muscle du cirque. Ainsi lorsqu'ils apprennent que Hans a hérité d'une fortune, ce qui n'était qu'un jeu se transforme en plan machiavélique.
Vincent, consultant en entreprise, a été licencié. Incapable de l'annoncer à sa famille, il leur fait croire qu'il continue à travailler et s'invente un nouvel emploi, à Genève, dans une institution internationale. Le piège se referme sur lui: pour maintenir l'illusion et le niveau de vie, il s'écartèle de mensonge en mensonge. Deuxième long métrage de Laurent Cantet, après le remarqué "Ressources humaines" (1999), cette histoire s'inspire de celle du docteur Roman qui, pendant près de quinze ans, a menti à sa famille et à son entourage puis a tué sa femme, ses enfants et ses parents avant de rater son suicide. Le réalisateur et son scénariste refusent le sensationnel et se focalisent sur Vincent, sur son drame, ses réactions et sa double vie. La construction du film est impeccable, la photo soignée et l'interprétation proche de la perfection.
Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…
Hubert Minel n'aime pas sa mère. Du haut de ses 17 ans, il la jauge avec mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Confus par cette relation amour-haine qui l'obsède de plus en plus, Hubert vague dans les arcanes d'une adolescence à la fois marginale et typique - découvertes artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme - rongé par la hargne qu'il éprouve à l'égard d'une femme qu'il aimait pourtant jadis.
Un jeune adolescent, Guillaume, vient de se suicider. Dans son école, c'est la consternation. Personne ne comprend les raisons qui l'ont poussé à disparaître. Comme il avait montré la photo d'une fille à Ismaël, son meilleur ami, toute la classe se met alors à la recherche de la jeune inconnue... Une exploration de l'univers de l'adolescence, avec ses codes, ses références, ses valeurs et son langage, inspirée de "Les souffrances du jeune Werther" de Goethe.
Pour faire le point sur elle-même, une femme quitte son mari et son fils. Ted se retrouve seul face à Billy, leur petit garçon de sept ans. Les débuts sont difficiles. À force de douceur, complicité et tendresse s'installent entre le père et l'enfant. Quand la mère revient pour réclamer son fils, le procès est inévitable. Destiné à sensibiliser le public au problème des enfants du divorce, le film de Robert Benton joue la carte de l'émotion, magistralement servi en cela par trois acteurs qui donnent ici toute la mesure de leur talent. "Kramer contre Kramer" fut, en 1980, le film le plus récompensé aux Oscars: meilleur film, meilleur scénario d'adaptation et meilleur acteur pour Dustin Hoffman.
Jean-Marc Faure est médecin et vit dans le Jura français avec sa femme et ses deux enfants. Il travaille pour l'Organisation Mondiale de la Santé et son métier le conduit de symposiums en congrès à travers toute l'Europe. Il jouit d'une aisance financière confortable et propose à ses proches les avantages fiscaux que sa présence fréquente à Genève lui octroie. Mais tout ceci n'est qu'un mensonge, Jean-Marc vit une double vie et trompe ceux qui l'entourent depuis trop longtemps. Quand la vérité commence à émerger, Jean-Marc acculé assassine femme, enfants et parents puis tente de se suicider... L'adaptation du roman d'Emmanuel Carrère qui retrace un fait divers, l'histoire de Jean-Claude Roman, toujours en prison à l'heure actuelle. Une grande affaire criminelle comme le cinéma français les aime, déjà traitée par Laurent Cantet dans "L'emploi du temps". Auteuil est parfait.
Claire est enceinte. Elle attend des jumeaux. L'annonce de cette grossesse gémellaire la plonge étrangement dans une angoisse profonde. Peu à peu elle perd pied. Pierre, son mari, est totalement impuissant face à la névrose de sa femme. Comme ultime recours, ils décident de pratiquer une réduction de grossesse, c'est-à-dire de supprimer un des deux embryons.
Un hôpital psychiatrique vu à travers les yeux d'un jeune homme qui a tenté de mettre fin à ses jours. Le premier film de René Féret est largement autobiographique, et c'est le besoin de témoigner de cette expérience de vie qui l'a amené au cinéma.