Après avoir exercé les métiers de comédienne, de restauratrice et de décoratrice, Claude de Milleville se voue à la psychothérapie et à l'exploration de l'inconscient. Sa méthode est originale car elle est à la fois basée sur les lames du tarot, la nombrologie et l'analyse des rêves. L'important consiste, grâce à ces différentes techniques, à instaurer un dialogue entre le moi et l'inconscient. Dans cet entretien, Claude de Milleville évoque les grandes étapes de sa vie, insiste sur notre devoir d'être heureux et la nécessité de retrouver le paradis terrestre avant de se préoccuper des félicités célestes. Elle livre une petite démonstration de son art sur Michèle Cédric qui se prête avec bienveillance à cet exercice aussi révélateur qu'amusant.
Jessica aura bientôt 18 ans et la maison d’aide à la jeunesse où elle vit ne pourra bientôt plus l’héberger. Une séparation impossible se profile, réactivant les souvenirs pénibles liés à d’autres déchirements non résolus. Comment dire adieu à son adolescence difficile et faire ses premiers pas dans l’âge adulte? Un bilan personnel sous forme d’autoportrait.
Le climat et la démocratie n’ont pas la pêche. La terre semble un peu lourde à porter. Mais de quoi rêve-t-on exactement ? On cherche des questions, on pose des réponses. Les pieds sont sur terre et la tête aimerait que ça puisse durer.
Tout le monde a déjà entendu ou raconté des blagues sur les « fous». Voici une sélection de certaines de ces histoires mises en scène pour un bon moment de divertissement. Alors ? Prêts pour un fou-rire ?
Les pratiques en psychiatrie sont-elles en train de changer? Françoise Wolff enquête du côté de l’hôpital psychiatrique de Tournai. Les bâtiments sont rénovés, et nous sommes heureux de constater que les vieilles cellules pourries d’enfermement semblent abandonnées au profit de belles annexes toutes neuves. Est-ce dans l’une d’entre elles que Marc, un ancien patient devenu bûcheron a séjourné à l’établissement de défense sociale de Tournai, suite à un enfermement judiciaire, dans les pavillons de discipline et de sécurité “où on laisse la plupart du temps, les malades dans un état de végétation”?
Il y a Foucault, Tosquelles, Oury. Il y a les enfants de la révolution, qui pensent que tout est possible et aspirent au décloisonnement. Il y a la folie dans et au-delà des murs de l’institution. Il y a le désir de vivre ensemble, et de faire «avec» plutôt que de faire «pour». Si c’est en 1978 que La Bastide, lieu d’hébergement pour adultes, ouvre ses portes en plein dédale du campus universitaire de Louvain-en-Woluwe, on ne sait plus bien où tout a commencé. Ce film, lui, commence en 2012, lorsqu’une génération de travailleurs s’en va, avec le souci de transmettre, de dire son histoire, en allant à la rencontre de ceux qui l’ont traversée.
En première partie, un entretien avec Jacques Salomé sur la communication intime : " Les deux bouts de la relation "(extrait de la série " Tendresses "). Le dossier principal de l'émission est consacré à la maternité et à l'accueil de l'enfant dans le couple. Un psychologue en maternité commente les différents extraits de documents choisis pour illustrer la vie de l'enfant dans le sein de la mère (les découvertes du Dr Brazelton, la technique de l'haptonomie), l'accueil de l'enfant et ses premiers contacts avec la vie extérieure, les liens que noue l'enfant avec ses parents et son environnement.
Regard sur la justice, le crime, la psychiatrie... Un jour, ils sont passés à l'acte criminel et le diagnostic du "trouble mental grave" les a envoyés dans un établissement de défense sociale: prison pour fous ou asile pour criminels. L'émission tente de lever le voile sur ces hommes. Quel a été - ou quel est - leur problème mental? Pourquoi sont-ils passés à l'acte? Comment les soigne-t-on? Des reportages et les témoignages d'internés, de thérapeutes, de gardiens, ou de victimes alimentent le débat et permettent de faire évoluer l'opinion publique sur l'irresponsabilité, la folie, et le crime de fou.
" Couples en résidence " poursuit la trajectoire que Gérard Preszow a entamé avec "A l'école de la Providence" (2000) d'abord" " et " Bruxelles sur un plateau "(2001)" " ensuite. Bruges, mai 2002 : quatre artistes handicapés et quatre artistes contemporains occupent une maison pendant une semaine au cours de laquelle ils sont invités à produire une exposition publique. " Couples en résidence " fait apparaître le noyau de cette action : comment chaque couple d'artistes s'y prend pour arriver à des fins communes ? Quelles stratégies relationnelles met-on en place pour rejoindre l'autre ? Au nom de quelles valeurs morales et artistiques ? Quel est le désir de l'autre ? Comment le comprendre ? Que veut-il ? Mais qui est cet autre ? Et l'autre de l'autre ? " Couples en résidence " est autant un moment de saisie des questions touchant à l'art et ses marges que l'occasion d'éprouver les malentendus, les souffrances et les joies du couple d'aujourd'hui.
Une poignée d'hommes malmenés par la maladie, les abandons, ou l'alcool, dont certains connurent la rue, ont trouvé refuge à Médiation, au fin fond des collines du Var. Ils tentent là de se réancrer dans la vie, aidés en cela par les arbres, les ânes, et surtout leurs chiens, à qui les lient des relations complexes et puissantes.
«Images de l’amour, amour de l’image», le thème proposé par la Biennale Internationale de Photographie de Liège en 2011 a inspiré ce faux documentaire où chaque participant est à la fois scénariste, vidéaste et acteur.
Sur scène, une vingtaine de comédiens nous permettent de vivre une véritable immersion dans l’univers de l’institution psychiatrique. Ils interrogent nos doutes, nos certitudes aussi. Ils nous confrontent à « eux »… Mais peut-être avant tout à nous.
Au début de la guerre en Bosnie, Vesna a fui Sarajévo avec ses deux enfants, laissant derrière elle son mari Darko, mobilisé dans l'armée bosniaque. Deux années plus tard, Darko quitte enfin Sarajévo pour rejoindre sa famille, en exil sur une petite île paradisiaque, au large de Split. On pourrait croire à un happy end. Ce n 'est que le début d'un cauchemar... Ces deux années d'exil ont été vécues très différemment par Darko et Vesna, modifiant complètement leurs rapports. Ils ne se retrouvent plus, même dans les moindres petits détails de la vie. Darko et Vesna nous laissent entrevoir progressivement cette zone d'ombre que l'on tait pudiquement à chaque armistice : les ravages intérieurs et psychologiques de la guerre.
En février 1999, nous avons présenté au Club Antonin Artaud un défilé de mode dans un esprit fantasque et quelque peu satirique. Ce projet avait engagé 6 mois de travail-recherche pour chacun d'un vêtement fantasque, utilisation de matériaux détournés: nappes de papier, film alimentaire, fil de fer... lectures de comptes-rendus des défilés de grands couturiers, écriture de textes commentant chaque vêtement, apprentissage d'une démarche convoquant les regards... In fine, ce travail avait donné lieu à une représentation qui fut pour chacun des participants un moment de grâce et de fantaisie. Nous avons ensuite eu le désir d’aller plus loin en réalisant une vidéo et en réinventant autour de la représentation. Nous avons rendu compte de ce processus d’élaboration qui permettait un nouveau regard sur l’événement.” Myriam Saduis.
Reportage sur Les Marronniers, institut de soins psychiatriques de Tournai. Lors d’une commission d’enquête publique organisée par l’association d’aide aux malades mentaux, des médecins, avocats, malades mentaux et magistrats ont remis en question les conditions d’internement de malades mentaux en Belgique.