Bouleversant témoignage sur les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, "Let there be light" fut réalisé en 1946 par John Huston alors qu'il avait rejoint le Centre cinématographique de l'armée américaine. Dénonçant violemment les séquelles psychologiques subies par les soldats rescapés, il sera censuré jusqu'en 1980. Présenté à Cannes en 1981 dans la sélection "Un certain regard", il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs films jamais réalisés sur les conséquences psychologiques de la guerre.
Egalement sur ce DVD: "Opération Hollywood" (2004 - 90') de Emilio Pacull.
LOVE AND DIANE Documentaire (2h35)
Réalisateur :
Jennifer DWORKIN Pays :
Etats-Unis
/
France
- 2002
Léopard d'or au 55ème Festival international du Film de Locarno en 2002
Prix du meilleur film au One World Human Rights Documentary Film au Festival de Prague 2002
Mention du jury des bibliothèques et du patrimoine au Cinéma du réel 2002
Il a également été récompensé au New York Film Festival 2002
Ce documentaire grand format (155') retrace l'histoire d'une famille noire de Brooklyn victime à la fois de la pauvreté et des lois qui la contrôlent. Autour de la mère, Diane, ancienne toxicomane, et de sa fille Love, séropositive, qui vient de donner naissance à un fils, trois générations tentent d'échapper à un engrenage destructeur... La réalisatrice a suivi durant plusieurs années les douloureuses étapes qui débutent lorsque les six enfants sont retirés à Diane, accro au crack, pour être placés dans différents foyers. Six ans plus tard, ils se retrouvent tous à la maison, traumatisés par leur séparation et se reconnaissant à peine. Plus tard, c'est au tour de Love d'éprouver des difficultés à assumer son rôle de mère de famille. Les services sociaux lui retirent son enfant. Elle est accusée de négligence et doit prouver aux travailleurs sociaux, thérapeutes et autres procureurs qu'elle est une "bonne mère"... Sensible, respectueux et pudique, le film accompagne intimement ces êtres confrontés de génération en génération aux mêmes épreuves.
À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...
Structuré comme un opéra, avec une ouverture d'une beauté fulgurante, "Melancholia" est une oeuvre éminemment personnelle, qui traite avec maestria d'un état d'âme ou plutôt d'esprit propre au cinéaste (...). [Positif]
DVD : Commentaires audio - Autour du film - Esthétique du film - Eclairage scientifique - "Filmbyen, ville-cinéma crée par Lars von Trier et Zentropa", documentaire.
Nebraska, le nouveau film d'Alexander Payne, traite magnifiquement et subtilement de la place des personnes âgées dans notre société. Quels ont été leurs vies, leurs rêves, leurs histoires, leurs espoirs,... Un road movie intergénérationnel où le temps n'a plus prise et se laisse prendre.
"Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain. Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme un début de sénilité, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide à l’emmener en voiture pour récupérer ce chèque auquel personne ne croit. En chemin, le père se blesse les obligeant à s’arrêter quelques jours dans sa petite ville natale du Nebraska. Épaulé par son fils, le vieil homme retrouve tout son passé. Tourné en noir et blanc à travers quatre Etats, le film mélange acteurs professionnels et amateurs et reflète l’humeur et le rythme nonchalants de l’Amérique profonde. " Source: Cinebel.be
"Des gens comme les autres" est l'étude en profondeur d'une famille déchirée par la tragédie. Un couple de gens aisés voit son existence bouleversée par la mort de son fils ainé survenue dans un accident de bateau. Le cadet est au bord du suicide, culpabilisé par la mort de son frère. Ce film a remporté 4 Oscars: meilleure image, meilleure mise en scène, meilleur second rôle et meilleure adaptation.
Spolié d'une part de son héritage par un inconnu, Charles Babbitt va découvrir avec stupéfaction qu'il a un frère, un autiste savant complètement replié sur lui-même et doué de facultés intellectuelles exceptionnelles. Leurs routes divergentes, leurs tempéraments de prime abord incompatibles vont petit à petit se rapprocher à force de temps, d'humour et de tendresse. Une composition prodigieuse de Dustin Hoffman récompensée à juste titre par un Oscar.
Sara Goldfarb n'a qu'une passion: sa télévision. Une lettre en provenance de son émission préférée, lui promettant une hypothétique invitation sur le plateau, la convainc de suivre un régime à base d'amphétamines, afin de rentrer dans sa belle robe rouge d'antan. Quant à son fils, héroïnomane, il entraîne sa compagne et son meilleur ami dans différentes combines susceptibles d'entretenir leur coûteuse dépendance. Après "Pi" (1998), Darren Aronofsky confirme son véritable talent avec cette adaptation de Hubert Selby Jr., pilier de la beat generation. Le résultat est une oeuvre étonnante, dont l'excès fait la force tant le fond et la forme se confondent. Une descente aux enfers impressionnante à la limite de l'insoutenable et où culmine l'interprétation d'Ellen Burstyn.
En souvenir de son fils mort, une riche veuve veut faire une donation à un hôpital à condition que soit pratiquée une lobotomie sur sa nièce. Le médecin interroge celle-ci et découvre la vérité sur la mort du fils... Une poignante adaptation de la pièce de Tennessee Williams.
Spider vient de passer vingt ans dans un hopital psychiatrique et retourne à Londres dans le quartier de son enfance. Cet homme coupé du monde remonte peu à peu son passé à la recherche de son histoire. Il croit notamment se rappeller que son père a tué sa mère pour s'installer avec une prostituée quand il avait douze ans... Un film intimiste au dénouement optimiste, où Cronenberg traite ses obsessions habituelles de manière plus dépouillée, avec une audace artistique nouvelle. Fiennes est fabuleux.
Sensible et déterminée, Grace est à la tête d'un foyer pour adolescents en difficulté. Parmi les jeunes membres de son équipe, diversement expérimentés, la solidarité et le bon esprit sont de mise. Jusqu’à l’arrivée soudaine d’une fille tourmentée qui ignore les règles du centre et renvoie Grace à sa propre adolescence… pas si lointaine.
Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...
"Take Shelter" n'est pas qu'un bon film de genre, c'est aussi une étude terrible du couple. (...) Nichols capte ainsi l'esprit d'une époque, et peut-être même d'une génération. [Positif]
Making of - Entretiens - Commentaires audio - Le film vu par Michel ciment - Scènes coupées.
Depuis 1962 et le succès de "Surfin", le groupe des frères Wilson - les Beach Boys - ont marqué l'histoire du rock et enregistré quelques albums mythiques ("Pet Sounds", "Smiley Smile"... ). A partir de la fin des années soixante pourtant, cette belle "success story" américaine tourne au conte morbide avec la période d'instabilité mentale profonde dans laquelle se retrouve Brian Wilson. Monté en 1985, le documentaire doux-amer de Malcolm Leo orchestre des extraits de plus de quarante concerts du groupe, interroge les musiciens, replace leur musique dans son contexte socio-culturel et - surtout - rend compte de la chute tragique d'un génie qui aura cherché trop intensément à accéder à la perfection.
Bonus DVD: Film annonce - Discographie - Les Beach Boys en quelques dates - Les paroles des chansons: "Surfin U.S.A.", "I get around", "Barbara Ann".
Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n'est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s'entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu'il apprécie de plus en plus Fiona, la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l'usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu'il n'oublie pas de prendre ses médicaments...
Marjane Satrapi change une fois de plus de style avec ce thriller drolatique sur la schizophrénie. Même s'il manque un peu de profondeur, cet exercice de style, quelque part entre Burton et Hitchock, est assez réjouissant.
Les six frères Angulo ont passé toute leur vie isolés de la société, enfermés avec leurs parents dans leur appartement du Lower East Side à Manhattan. Surnommés « The Wolfpack », ils ne connaissent personne hormis leur famille et n’ont pratiquement jamais quitté leur appartement. Tout ce qu’ils savent du monde extérieur, ils l’ont appris dans les films qu’ils regardent de manière obsessionnelle et qu’ils recréent méticuleusement en fabriquant eux-mêmes accessoires et costumes. Leur univers est sur le point de s'effondrer le jour où l'un des frères parvient à s'échapper.
Après avoir soufflé ses treize bougies, Nina fugue, s'enfuit dans les montagnes et retourne quelques jours plus tard chez elle avec la ferme intention de s'acheter une voiture. Dès lors, elle emploie toute son énergie à réaliser cet objectif, de baby-sittings en gardes de chiens et autres petits boulots.
"L'indépendance vis-à-vis des autres, la découverte de soi à l'aube de la puberté, Nina en fait secrètement l'expérience, disparaît de la maison comme si elle répondait à une injonction spirituelle (...), sans qu'aucune tentation d'un récit de délinquance ou d'hystérie adolescente ne vienne troubler le calme, la tranquillité apparente de la crise." [Cahiers du Cinéma]
UN HOMME D'EXCEPTION Fiction (2h16)
Réalisateur :
Ron HOWARD Pays :
Etats-Unis
- 2001
Quatre Golden Globes en 2002.
1947. John Forbes Nash Jr est un prodige en mathématiques qui a obtenu la plus prestigieuse des bourses pour faire ses études à Princeton. Mais humainement, il dénote parmi ses compagnons car il est introverti et mal à l'aise dans les relations, toujours dans sa tête à rechercher de savants théorèmes. Un jour, il élabore une théorie des jeux qui bouleverse totalement les doctrines économiques établies. En pleine guerre froide, devenu professeur, il est contacté par un représentant du département de la Défense qui l'engage pour ses étonnantes qualités de déchiffreur. Sa mission, décrypter les messages secrets des espions russes dans la presse, est totalement confidentielle mais très périlleuse... L'adaptation de la biographie de John Forbes Nash Jr écrite par Sylvia Nasar est un film qui intrigue, dans son sujet comme dans sa construction. Russell Crowe est inspiré.
Nick rentre très tard le soir et se laisse absorber par son travail. Sa femme, Mabel, élève leurs enfants et s'ennuie. Un soir, ils doivent sortir ensemble mais un effondrement sur un chantier mobilise Nick. Mabel erre dans les rues et se donne au premier venu. Le ménage se dérègle, Mabel sombre et doit subir un traitement psychiatrique. Elle revient, changée mais tentée par le suicide... Un film intelligent sur l'aliénation de la femme. Note: il existe un documentaire sur le réalisateur dans la série "Cinéma de notre temps", qui porte la référence TD1590.
Susanna tente de se suicider et ses parents décident de l'interner. Elle est envoyée dans un établissement psychiatrique de la Nouvelle-Angleterre et y passe deux ans. Deux ans durant lesquels elle apprendra les autres et elle-même, deux années difficiles où elle fera connaissance d'autres adolescentes dites "à problèmes", dont Lisa, séduisante sociopathe qui l'influencera beaucoup. Inspiré d'une histoire vraie.
McMurphy, personnage turbulent et anarchique, essaie de soulever les patients d'un hôpital psychiatrique contre la tyrannie de la hiérarchie hospitalière. Au-delà du thème de l'enfermement et du traitement de la folie, le film dévoile une contradiction fondamentale de la société américaine: le rejet et la mise au pas de la sauvagerie et de l'instinct libertaire des origines de la nation US. C'est aussi une parabole de la rébellion contre tous les goulags.
En compagnie de sa mère, Renée, qui souffre d'importants troubles mentaux, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les Etats-Unis, pour la ramener de Houston à New York. Les obstacles qu'ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mère-fils particulière. A travers un montage musical et parfois psychédélique, alternant réalité et imaginaire, "Walk Away Renee" traite de l'amour, du sacrifice et de la perception de la réalité qui nous entoure...