Amour et insurrection, deux mots tracés sur le mur de la ville. Alain passe sans s'arrêter, il s'en est sorti de la came et de la rue.Aujourd'hui, il prépare une exposition photo, sa passion, qui lui a permis de retrouver la vie.
Les mauvais traitements subis dans l'enfance constituent un sujet tabou. Beaucoup se taisent pour toujours ou n'en parlent que des années plus tard. Ceux qui dénoncent les faits à la justice vont souvent de déception en déception: confrontation directe avec le "maltraitant", problème de preuve, lenteur de procédure, etc... Des témoignages bouleversants montrent l'ampleur du phénomène. Avec des interventions de représentants du monde de la justice et de la médecine, et des acteurs de la protection de l'enfance.
Par le témoignage de leur vie, trois femmes nous permettent de mieux comprendre comment l'amour et la violence ont pu s'y côtoyer douloureusement. Leur histoire et leur questionnement apportent des pistes de réflexion à toute personne concernée par la violence conjugale. * Ce document fait partie de la série " VIOLENCE CONJUGALE ; PREVENTION" " DEPISTAGE ET INTERVENTION " avec " Violences conjugales" , " les enfants témoins " et " Grossesse en mauvais terme "
Qu'est-ce que la pédagogie noire ? Cette manière brutale d'élever les enfants, on pourrait dire plutôt de les dresser, qui débouche trop souvent sur le phénomène tragique de l'enfance maltraitée et est à l'origine de bien des violences dans notre société. Pour exprimer que tout cela n'a plus de raison d'être : des enfants de dix-sept ans, un homme victime anonyme, un médecin de prévention le Dr. Emmanuelle Piet, un anthropologue Michel Taleghani, un psychiatre Stanislaw Tomkiewicz et une psychologue Chantal Parret sont réunis à l'écran autour de la phrase d'Alice Miller : " Devenu parent, on prend souvent pour victimes ses propres enfants qui ont fonction de bouc émissaire. Persécution pleinement légitimée par notre société où elle jouit même d'un certain prestige, dès lors qu'elle se pare du titre d'éducation. Le drame, c'est que le père ou la mère maltraite son enfant pour ne pas ressentir ce que lui ont fait ses propres parents. Les racines de la violence sont alors en place. " (éd. Aubier " C'est pour ton bien " -1984)
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Liliane Daligand, médecin expert et psychothérapeute, et Maïté Iribarnégaray, médecin généraliste. Liliane Daligand décrit le travail d'expertise et de thérapie à mettre en place pour des enfants victimes d'abus sexuels: prise de contact, méthodes d'écoute, d'interrogation et de recherches, analyse des signes physiques ou comportementaux,... Souvent, le secret dont l'enfant est captif ruine sa parole. Le dessin se révèle alors un moyen d'investigation tout à fait essentiel pour les spécialistes. En expertise comme en psychothérapie, il est un médiateur entre le silence et les mots. Liliane Daligand montre plusieurs dessins d'enfants victimes d'abus sexuels. Elle explique qu'à travers une thérapie développant l'expression picturale se tisse le déroulé d'une histoire où l'être reprend sens en un moment où le processus judiciaire l'affirme comme sujet de la loi.
Paul Bensussan, psychiatre et expert auprès de la Cour d'Appel de Versailles, et Marceline Gabel, chargée de cours à l'Université Parix X et responsable de la Protection de l'Enfance en Danger à l'Observatoire décentralisé de l'Action sociale, abordent la question de l'abus sexuel, plus particulièrement des fausses allégations en la matière. L'abus sexuel a récemment quitté les champs du tabou qui le faisait passer sous silence. L'émotion générée par ces accusations soudainement portés à la lumière du jour semble avoir provoqué une vague de soupçons et d'opprobre. Que l'allégation soit fondée ou non, l'enfant se retrouve toujours au centre de la spirale de la maltraitance et c'est toujours sa protection qu'il convient de prendre en compte. Pour ce faire, il s'agit avant tout de lever le caractère passionnel du débat et de gérer les conflits entre le doute nécessaire et la recherche du risque zéro.
Afin de se confronter aux fantômes qui le hantent, le réalisateur palestinien Raed Andoni a organisé un casting de comédiens et de professionnels du bâtiment. Tous, comme lui, sont passés par La Moskobiya, le principal centre d'interrogatoire israélien. Ensemble, ils reconstituent ce lieu de détention dans lequel les anciens prisonniers vont (re)jouer les interrogatoires et la séquestration. Cette entreprise de re-enactment va conduire les uns et les autres à jouer tantôt les bourreaux, tantôt les victimes dans une démarche cathartique à la fois troublante et émouvante.
Ils s'appellent Hafid ou Faouzi, Joackim ou Oumatou, Dave ou Radwane. Ils ont de douze à quatorze ans, vivent cité du Luth à Gennevilliers (France) et étudient au collège Guy-Môquet. C'est dans l'enceinte protégée de l'établissement que le réalisateur a choisi de les rencontrer, seul à seul, avec pour stylo sa caméra et son micro. La salle de classe vide transformée en plateau, il les laisse s'exprimer, avec leurs mots, n'hésite pas à intervenir quand ceux-ci deviennent convenus. Nulle démagogie, mais une règle du jeu clairement posée: il est l'adulte qui entend donner à comprendre ce qu'on a dans la tête, lorsque l'on est au seuil de l'adolescence. Les jeunes disent l'enfance qui s'en va , la cité qui fait peur et qui fait envie, ils parlent du bien et du mal, de la religion et des résultats scolaires.
A travers six histoires qui mettent en scène des enfants et des adultes dans des situations concrètes, le thème de la maltraitance de l'enfant abord‚ sous plusieurs aspects: l'abus sexuel (exhibitionnisme), la maltraitance d'enfant, la séparation, l'enfant objet de la propre réalisation des parents, l'hospitalisation, la maladie, le racisme, le racket. L'objectif du document est de susciter le dialogue entre les parents et les enfants afin de les protéger contre tout type d'abus ou toute erreur d'éducation. -1."J'te crois... j'te crois pas" -2."...Et les enfants vous diront merci" -3."Je t'aime un peu, beaucoup... plus que moi" -4."Service... sévice" -5."Les hospitaliers" -6."Super Mamie". Note: Dans le cadre scolaire (primaire deuxième degr‚) et familial, une vision accompagnée est requise. La séquence "J'te crois... j'te crois pas" est également reprise dans le titre "Histoires... d'en parler, n°1".
Seraing, été‚ 92: en douze mois la commune de Seraing a connu 25 viols et attentats à la pudeur: un chiffre effrayant mais pas exceptionnel. En Belgique, le nombre de déclarations de viol a augmenté de 30 % en 90/91, soit plus de 3.000 par an. A partir du témoignage de femmes victimes, l'émission tente d'approcher la réalité de "l'après-viol". Souvent, les victimes préfèrent se taire par crainte des réactions, même si elles connaissent leur agresseur. D'autres viennent trouver la police, une démarche qui s'apparente parfois à un calvaire. Qualité de l'accueil des femmes violées, formation des agents de police, prise en charge du traumatisme physique et psychologique, examen médico-légal, et nouvelles techniques d'empreintes digitales sont les thèmes abordés dans ce reportage.
Fait inacceptable mais bien réel, les enfants maltraités sont beaucoup plus nombreux qu'on ne le croit. Violences physiques, abus sexuels, négligences graves, les exactions coupables révèlent des situations familiales complexes où l'enfant souffre physiquement et surtout psychologiquement. Les documents d'archives proposés apportent les témoignages d'adultes qui ont été maltraités dans leur enfance ainsi que ceux d'intervenants psycho-médico-sociaux. Un pédopsychiatre et une psychologue commentent les documents et insistent sur l'importance de la solidarité sociale et de l'aide aux parents. Les points abordés sont, entre autres, le sentiment d'exclusion et d'injustice vécu par les enfants, la non-intervention de l'entourage, l'origine de la violence des parents ...
En Belgique, 5 à 6.000 enfants sont victimes d'agressions sexuelles ou de violence chaque année. Ces sévices compromettent douloureusement le développement psycho-affectif des enfants qui, une fois adultes, reproduisent, dans 80% des cas, le comportement de leurs parents vis-à-vis de leurs propres enfants. Les parents maltraitants et leurs enfants doivent être suivis par des équipes pluridisciplinaires pour protéger l'enfant contre sa famille et pour soigner la souffrance des parents violents, incapables d'aimer. Les équipes soignantes plaident pour une dépénalisation de ces violences et une recherche des ressources positives de la famille. Avec le témoignage poignant d'une femme battue et abusée par son père entre 7 et 18 ans.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Caroline Eliacheff, psychanalyste, et Catherine Dolto Tolitch. La société définit comme maltraitance des actes laissant des traces physiques et psychiques. Caroline Eliacheff propose une vision plus large des formes de violence: les silences, les solitudes et les atteintes à la confiance de l'enfant ainsi que la violence analytique des acteurs sociaux. Elle aborde les problèmes de répétition entre générations, la difficulté du diagnostic et l'importance pour les spécialistes de se positionner par rapport aux faits, et non à la personne qui a violenté l'enfant. Elle conseille de tenter de voir avec l'enfant, de manière générale, ce qui est permis et de ce qui est interdit, et de ne jamais juger le parent maltraitant devant lui. Pour l'enfant, seule la parole humanise les actes.
LE CRIME QUOTIDIEN Documentaire (56 min)
Réalisateur :
Nina TOUSSAINT Pays :
Belgique
- 1994
Clé d'Or au Festival Ciné Vidéo Psy Lorquin 1995
Zoé était la victime préférée de son père. Pendant 18 ans il l'a maltraitée, humiliée et violée quotidiennement... Aujourd'hui, elle a la force de parler, mais on père bénéficie d'une prescription . La confrontation n'aura jamais lieu. Le bourreau n'avouera plus jamais... Zoé reste seule face à sa mémoire et à sa parole. Mais que peuvent une parole et une mémoire ? Se souvenir et revenir sur les lieux, comme un ancien concentrationnaire, et dire " c'était ici " et " c'était moi "...
LE PETIT CIRQUE TRAGIQUE DES UNTEL - LE DÉVELOPPEMENT DE L'ENFANT DANS LA FAMILLE MALTRAITANTE Dessin animé (13 min)
Réalisateur :
Jacques ROUXEL Pays :
France
- 1994
Prix spécial du jury au 18è Festival de Lorquin
Ce film présente la trajectoire de vie de l'enfant à travers les différents accidents qui vont jalonner ce parcours et, en particulier, la phase importante de la formation de l'identité et de l'image de soi. Les différents mécanismes de violences sont ensuite décryptés avec leur conséquences. Il montre également comment l'ouverture du groupe sur l'extérieur peut être un remède par le dialogue et la concertation entre la famille et les institutions.
Ce film, complément du " Petit cirque tragique des untel ", situe les interactions dans une optique systémique en rapprochant les sciences de la nature et les sciences humaines. Sous ce regard, la maltraitance s'explique par le dysfonctionnement des relations des groupes familiaux. * Série système familial et violence avec " Le petit cirque tragique des untel "
Entre 12 et 17 ans, Muriel a été l'objet de harcèlement sexuel et de viols de la part de son beau-père. Faut-il en parler? Faut-il se taire? C'est la question que Muriel s'est posée pendant cinq longues années. Lorsque cela se passe dans un milieu familial, sous le couvert d'une autorité ou d'une tendresse paternelles, il s'installe d'obscurs rapports de force qui laissent l'enfant seul et désemparé face à des sentiments qu'il ne parvient pas à s'expliquer. Le reportage rapporte le parcours de Muriel qui a fini par faire éclater le mur du silence, le tabou inviolable des secrets de famille. Elle a osé réclamer justice et réparation. Mais la justice est-elle rendue pour aider à revivre, à retrouver une dignité, une pureté?
Une synthèse des faits tragiques de pédophilie et d'assassinats de fillettes et d'adolescentes qui se sont déroulés entre juin 1995 et aout 1996 en Belgique. Une tentative de r‚éponse aux multiples questions que pose l'enquête sur l'enquête dans "l'affaire Dutroux". Une analyse de la personne de Marc Dutroux: profil social et psychologique, antécédents familiaux, condamnations antérieures, occupations,... Le point sur les dysfonctionnements et développements de l'enquête. La longue croisade des parents, révélatrice du fossé qui existe entre le monde judiciaire et les familles des victimes.
POUR UN SOURIRE D'ENFANT - L'ENFANCE MALTRAITÉE : UN PROBLÈME TOUJOURS MAL CONNU Dessin animé ()
Réalisateur :
Lydia CHAGOLL Pays :
Belgique
- 1990
Prix Droits de l'homme attribué en 1990 par la Communauté française de Belgique suite à l'intérêt du public pour le film.
Un film d'animation-fiction qui aborde la violence familiale sous l'angle des mauvais traitements infligés aux enfants. Le sujet très complexe de l'enfance maltraitée est vu principalement par le regard de l'enfant à travers la mise en scène d'un clown, de marionnettes, de personnages de contes de fées, des parents, des "savants" et des poupées,... En sollicitant la compréhension à l'égard de l'enfant délaissé, oppressé et maltraité, Lydia Chagoll réalise un film d'information et de formation pour les médecins, les travailleurs sociaux, les infirmières et les enseignants, mais aussi le grand public. Elle propose une approche sensible d'un problème psycho-sociologique important et mal connu. Note: Le film n'envisage le problème de la maltraitance que dans la relation parent-enfant et ne traite pas des sévices sexuels exercés sur des enfants.
Trois "propos" de pédophiles sélectionnés parmi différents entretiens réalisés en hôpital psychiatrique et dits en voix off par des acteurs. A aucun moment, le film ne donne à voir l'acte pédophile mais, dans une certaine mesure, donne à "entendre" la vision du pédophile pour essayer de comprendre sa perception de la réalité du quotidien et de l'enfant. Les images montrent des lieux symboliques, des ombres, des photos, des affiches... et restituent l'univers onirique du pédophile. Un document à considérer comme outil de sensibilisation pour informer, analyser, repérer les comportements de pédophiles et prévenir les passages à l'acte, notamment au sein des institutions. Note: Destiné à l'ensemble des personnes qui, dans les secteurs associatifs ou institutionnels, les milieux médicaux, éducatifs, d'animation et de loisirs, s'occupent d'enfants. Un livret accompagne le document.