A travers reportages et entretiens, le magazine de la rédaction de France 2 présenté par Françoise Joly et Guilaine Chenu aborde tout ce qui fait l'actualité internationale. Loin du sensationnalisme arbitraire, les grands reporters d'Envoyé spécial scrutent la réalité, décortiquent la situation et rencontrent les protagonistes afin de poser un autre regard et de découvrir une autre vérité.
Au travers des témoignages de pédophiles, de délinquants sexuels et d'intervenants professionnels, le document fait le point sur la question délicate de la prise en charge des agresseurs sexuels par les structures de détention (Unité psychiatrique de la prison de Fresnes - France). On y aborde non seulement les impasses où les traitements peuvent mener mais également la prévention au sein de groupes de paroles ainsi que l'inventaire des facteurs pouvant limiter les risques de récidive.
"La chair de poule " : Robert et Suzanne ont près de 70 ans. Couple sans enfant et sans histoires, ils jouent -mais jouent-ils ?- à s'inventer des frayeurs. La peur du voleur et de l'agression leur coûte cher : portes blindées, volets spéciaux, armes en tous genres. Jusqu'à présent, ils n'ont eu à se défendre que des mouettes et des fourmis.(A.Francois). 2. " Kili Watch " (Les Cousins vingt ans après) : vous souvenez-vous de " Kili Watch " qui fit twister toute la Belgique dans les années 60 ? Vingt-cinq ans plus tard, " Les Cousins " remettent ça. Nostalgie, nostalgie ...(M.Stameschkine). 3. " Regards noirs " : Stanislas est arrivé il y a un an de son Afrique natale. Risquant la mort dans son pays, c'est un vrai réfugié qui découvre l'Europe et la Belgique avec un œil vierge et un esprit vif. Mais pourquoi donc, dans un pays civilisé, doit-on payer pour faire pipi ?(J.Libon " M.Lamensch). 4. " P... et peintre " : Elle travaille, comme tant d'autres, en vitrine et en chambre à Schaerbeek. Mais faire le plus vieux métier du monde n'est qu'un moyen pour pouvoir assouvir sa passion : la peinture. Dolly joue sur tous les tableaux et vous en fait voir de toutes les couleurs.(M.Bonmariage).
En Côte d'Ivoire, pays souvent présenté comme un modèle de développement à l'occidentale, des "prophètes" reçoivent des patients qui veulent à la fois guérir et trouver une explication au malheur qui les frappe. Prophète, Sébim Odjo mêle les inspirations chrétiennes et musulmanes, il prêche l'abandon des "fétiches" et s'inscrit dans une longue tradition de guérisseurs. Comme dans d'autres régions d'Afrique, on attribue toujours des causes humaines aux maladies: la jalousie, la sorcellerie et surtout la rancune. Odjo est passé maître dans l'art de déceler ces causes, si bien que son rôle se situe à mi-chemin entre celui du juge et celui du guérisseur. Exclus du lignage et victimes de la ville, ses patients souffrent presque toujours de difficultés d'adaptation à un monde moderne instable et à une société traditionnelle en crise. Au-delà de la dimension spectaculaire de ses thérapies, Odjo est un exemple de ce que l'on peut appeler "la condition du prophète ivoirien"; par là même, il présente un intérêt sociologique de vaste portée.
A la fois hôpital psychiatrique et prison, l'univers dévoilé de ceux que l'on appelait autrefois des fous criminels. Des explications sur les différentes thérapies, les mesures d'accompagnement et les conditions de libération. Le quotidien des médecins et des infirmières. Avec les témoignages d'internés et plus particulièrement de délinquants sexuels.
Un document surprenant sur le monde méconnu des malades mentaux. Exclus de la société, ces malades sont souvent condamnés à passer leur vie dans des asiles. En 1978, le Docteur Roelandt, chef de service de l'hôpital psychiatrique d'Armentières (région lilloise) bouleverse le régime thérapeuthique qui leur est infligé. En coopération avec des médecins généralistes, des élus locaux, des assistantes sociales, des enseignants, des policiers, des artistes,... il crée de nouvelles structures adaptées et viables dans la ville afin que ses patients puissent accéder à un certaine autonomie et donner un nouveau sens à leur existence. Une nouvelle approche de la santé mentale illustrée par des interviews de malades, du personnel médical et de l'initiateur de la "psychiatrie citoyenne".
Des autistes et psychotiques sévères sont renvoyés des asiles psychiatriques parce qu'ils sont trop "lourds" pour ces institutions pourtant créées pour eux. Par ailleurs, des maisons pour enfants malades mentaux profonds ne peuvent les garder au-delà de 18 ans. Quelques-uns, chanceux, vont à "La Devinière" (Farciennes-Belgique) où ils sont pris en charge de manière admirable et dans des conditions financières difficiles par des personnes qui acceptent de consacrer leur vie aux pathologies les plus lourdes. Témoignages poignants et analyse des "comptes" de la folie ordinaire.
SOIS SAGE, O MA DOULEUR Reportage (1h05)
Réalisateurs :
Alain CASANOVA
/
Monique SALADIN Pays :
France
- 1993
Clef d'argent au festival Psy de Lorquin, 1994; Prix du public au festival infirmier de Brioude, 1994
Quatre familles qui ont un enfant handicapé racontent leur difficile parcours. Les parents ont découvert le handicap de leur enfant à la naissance, par hasard ou après coup. Ils tentent l'analyse de leur souffrance morale et de leur sentiment de culpabilité toujours présents avec plus ou moins d'intensité, même vingt ans après. Leurs témoignages révèlent les conséquences de l'arrivée d'un enfant handicapé sur la vie de ses parents, notamment les difficultés en matière de couple et sur le plan professionnel. Le film est présenté en quatre parties: -1. Un cri... -2. Un signe... -3. Un petit sac de bonheur... -4. Jour après jour... Il s'adresse non seulement aux parents mais aussi aux professionnels de l'enfance.
Si l'alimentation est l'objet central du reportage, celui-ci n'est pourtant pas un recueil de diététique et de recettes destiné aux bébés. Il est entièrement consacré à l'analyse des aspects éducatifs, sociaux et culturels qui "s'inscrivent" chez l'enfant par le biais de l'alimentation. L'étude porte sur la période qui va de la naissance jusqu'au sevrage. Le film s'appuie essentiellement sur des séances de thérapie où l'enfant est filmé avec sa mère et où l'on peut décortiquer l'ensemble des significations des gestes, paroles, postures, etc.. De nombreuses interviews de pédiatres, et autres spécialistes des aspects historiques, des comparaisons avec d'autres cultures et la variété des cas étudiés devraient permettre à tout un chacun de trouver des réponses à tout ou partie des questions que l'alimentation d'un bébé peut soulever.
La Devinière : une maison près de Fleurus, où une vingtaine d'enfants considérés comme irrécupérables, inéluctables par la société, sont accueillis et vivent en toute liberté. Chaque enfant vit à son rythme, jour et nuit. L'essentiel est de leur donner la possibilité d'exprimer librement leur mal être et de retrouver une communication au sein de laquelle ils sont réellement pris en considération pour eux-mêmes. Le reportage est suivi d'une interview de F.Wolff, réalisatrice, qui parle notamment de l'importance de l'expression de cette "impossibilité à vivre ", de l'instauration des relations, de l'analyse des causes de l'état psychotique, de la formation du personnel de ce type de maison ...