Un homme vit reclus depuis trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire de profondes galeries souterraines qu'il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants.
Le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d'un monde parfait. Compléments DVD: "Un an après" (12') - "L'équilibre des fossoyeurs" (12') - Les complaintes audio (20').
Le boîtier comprend aussi un livret de 26 pages (entretien avec le réalisateur).
Il s'appelle Léolo. Depuis sa tendre enfance, il baigne dans les odeurs et les lumières, il se réconforte sur la poitrine opulente de sa plantureuse maman, il vit entouré d'une famille au cerveau quelque peu dérangé, il lit et écrit beaucoup et s'envole sur les chansons de sa jolie voisine sicilienne pour ne pas devenir fou... Un enfant pose un regard différent sur l'univers dégénéré dont il est issu et vit pleinement son imaginaire. Cru et merveilleux.
A Roubaix, une émission radio unique en son genre est enregistrée tous les lundis depuis 8 ans. Les animateurs de cette émission sont des hommes et des femmes atteints de troubles psychiques, et des infirmiers. Entre animation, interviews, commentaires et débats, ils construisent ensemble un véritable moment radiophonique. On ne sait pas qui est patient, qui est soignant ; chacun a la parole.
Depuis plus de trente ans, Boris Lehman a réalisé, produit et diffusé, de manière artisanale et souvent combative, plus de 300 films (parfois courts, parfois très longs). Alors qu'aujourd'hui le cinéaste ne désire plus voir ses films projetés qu'en sa présence, la Médiathèque permet cependant de découvrir en vidéo une quinzaine de jalons importants de son oeuvre. Ce film n'est pas un document sur la folie, pas plus qu'une enquête de cinéma-vérité. Il est le reflet de l'expérience vécue par le groupe de théâtre du Club Antonin Artaud (centre de réadaptation sociale et culturelle pour malades mentaux situé dans le quartier du Béguinage à Bruxelles et au sein duquel Boris Lehman fut animateur de nombreuses années durant). A travers la création ludique et instinctive d'une pièce construite à partir d'improvisations collectives s'exprime le désir des acteurs de "ne pas stagner, de pouvoir s'en sortir et de voler de ses propres ailes".
Cette série de témoignages structurés donne la parole à des usagers traités pour des problématiques de santé mentale et a comme objectif principal de déstigmatiser la maladie mentale. Les dix thèmes illustrés se rapportent par exemple à la question du propre regard des usagers sur la santé mentale et sa prise en charge, la relation soignant-soigné, leur connaissance du système de soin, au lien entre la toxicomanie et la santé mentale. Le film a été écrit et co-réalisé par les usagers.
Près d’Orléans, Bruno Tourneur grandit comme tout enfant ordinaire. Pourtant, à l'âge de 19 ans, sa vie bascule : le jeune homme est soudainement diagnostiqué psychotique par la médecine. Un véritable choc ! Pourquoi se sent-il soudain comme “mort et vivant à la fois” ? Bruno réussit à se construire une vie d’adulte, mais cherche, jour après jour, à comprendre l'incompréhensible. Y a-t-il une source au mal qui ronge cet homme désormais âgé d’une cinquantaine d’années ? Selon l’OMS, près d’une personne sur 5 souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie. Alors, peut-on trouver un sens à la folie, à une telle dépersonnalisation ? C'est le pari fou qu'a tenté Sébastien Lilli en accompagnant cet homme pendant 7 ans. Leur route va croiser celles de psychiatres et de neuroscientifiques, ainsi que de chamanes et de thérapeutes à la vision holistique... Une enquête poignante et inspirante aux allures de quête initiatique, qui bouscule notre vision de la maladie mentale et plus largement de la santé !
RETOUR À KOTELNITCH Documentaire (1h46)
Réalisateur :
CARRÈRE Emmanuel Pays :
France
- 2003
le film a reçu le Prix spécial du jury au Festival Premiers plans
d'Angers.
Kotelnitch est une petite ville située à 800 km à l'est de Moscou. L'auteur y est d'abord allé sur les traces d'un prisonnier de guerre hongrois qui y avait passé 55 ans, oublié de tous, dans un hôpital psychiatrique. Il y est retourné une première fois faire ce qu'il croyait alors être un film documentaire à partir du personnage féminin trouble rencontré lors du premier tournage: Ania. Plus tard, Emmanuel Carrère apprend l'assassinat de Ania, par un fou semble-t-il. Il retourne alors à Kotelnitch une troisième fois pour son enterrement. Il s'est rendu compte que ces trois tournages, étalés sur deux ans, racontaient une histoire et que cette histoire était la sienne... Compléments DVD: "Le Soldat perdu" (documentaire réalisé par Emmanuel Carrère pour l'émission Envoyé Spécial, 52') - "Ania prend sa guitare" (séquence musicale, 3').
Pendant dix jours, dans un hôpital psychiatrique italien, Depardon a suivi pas à pas, et la caméra à l'épaule, les errances de malades mentaux jugés, pour la plupart, irrécupérables. Admirable regard sur la folie au quotidien: sans un mot de commentaire, ce document cerne mieux que dix thèses savantes l'horreur ordinaire de l'asile de fous. San Clemente nous met sous les yeux l'immense détresse des "soignés" et le profond désarroi de leur entourage.
Centrés sur des nécrophiles, à l'image de Gerard Schaefer, ex-policier kidnappeur et meurtrier de 34 femmes; des cannibales tels Ottis Toole dont le cas a inspiré le film "Henry: Portrait of a Serial Killer"; ou des décapiteurs en série comme le géant Ed Kemper qui sert de modèle au personnage de Hannibal Lecter ("Le Silence des agneaux"), ces entretiens inédits sont menés par un spécialiste français des tueurs en série, Stéphane Bourgoin. Avec une séquence inédite réalisée lors d'une réunion de "profilers" du F.B.I. sur un cas en cours. Coffret deux DVD
Ils sont plusieurs milliers, chaque année, hospitalisés en psychiatrie contre leur gré. Parce qu'ils peuvent présenter un danger pour eux-mêmes ou pour les autres, la loi a en effet prévu que ces malades pouvaient être soignés de force. La maladie mentale est la seule à connaître ce processus privant des individus de leur liberté au nom de leur santé.
A travers des histoires humaines racontant l'itinéraire de ces malades soignés "malgré eux", ce sont de lourds enjeux de société qui sont posés par ce film. En effet, la réforme de la loi qui organise l'hospitalisation sous contrainte est devenue un débat de société. Des faits divers récents en France, ont renforcé un inquiétant discours sécuritaire qui voudrait faire passer les malades pour des criminels en puissance. Une peur qui pousserait davantage à leur enfermement qu'à leur intégration.
Coffret de trois DVD (dont seuls deux interviennent dans le calcul du tarif de prêt) présentant une sélection de courts métrages - ainsi qu'un long métrage - de l'émission "Strip-Tease", produite par la RTBF.
Coffret de trois DVD (dont seuls deux interviennent dans le calcul du tarif de prêt) présentant une sélection de courts métrages - ainsi qu'un long métrage - de l'émission "Strip-Tease", produite par la RTBF, France 3 et VF Films production.
SUR UN FIL Documentaire (34 min)
Réalisateur :
Caffin Soline Pays :
France
- 2017
Festival Psy de Lorquin - Lorquin (France) - Clé d'Argent (2018)
Beus Bengal est un compositeur de Hip Hop. Il habite seul dans un studio où il consacre le plus clair de son temps à la musique. Sur un fil dépeint un quotidien au travers duquel Beus témoigne de sa maladie psychiatrique et des conséquences qu’elle a sur sa vie.
"Symphonie" n'est pas un film de plus sur l'horreur du nazisme. Ici, l'auteur, Romain Schneid, seul devant la caméra raconte l'histoire de sa propre claustrophobie lorsque, jeune juif âgé de douze ans, il vivait reclus dans une cache minuscule. Entre réalité et fiction, entre passé et présent, jouant tous les personnages, il raconte, déforme, imagine une autre fin sur le fil ténu entre témoignage et délire thérapeutique.
Depuis 1962 et le succès de "Surfin", le groupe des frères Wilson - les Beach Boys - ont marqué l'histoire du rock et enregistré quelques albums mythiques ("Pet Sounds", "Smiley Smile"... ). A partir de la fin des années soixante pourtant, cette belle "success story" américaine tourne au conte morbide avec la période d'instabilité mentale profonde dans laquelle se retrouve Brian Wilson. Monté en 1985, le documentaire doux-amer de Malcolm Leo orchestre des extraits de plus de quarante concerts du groupe, interroge les musiciens, replace leur musique dans son contexte socio-culturel et - surtout - rend compte de la chute tragique d'un génie qui aura cherché trop intensément à accéder à la perfection.
Bonus DVD: Film annonce - Discographie - Les Beach Boys en quelques dates - Les paroles des chansons: "Surfin U.S.A.", "I get around", "Barbara Ann".
Jeff Feuerzeig, déjà auteur d'un film sur le groupe rock Half Japanese il y a quelques années, a passé près de dix ans a rassembler des documents visuels et sonores pour réaliser ce portrait du "songwriter" américain Daniel Johnston. Musicien et dessinateur texan, élevé dans une famille chrétienne très pratiquante, Daniel Johnston est devenu - par l'admiration que lui ont porté successivement des artistes comme Sonic Youth, Kurt Cobain, David Bowie, ou encore Matt Groening, le père des Simpsons - une figure culte, tant aux Etats-Unis qu'en Europe ou au Japon. Sur base de l'incroyable matériel audio-visuel récolté (des cassettes inédites, des petites "docu-fictions" Super 8 d'adolescence... ) et de rencontres avec des intervenants pertinents (ses parents, les représentants de la scène rock d'Austin, son complice le musicien Jad Fair, son fidèle manager Jeff Taratakov... ), le film retrace le parcours de ce créateur singulier, son irrésistible attraction par le succès, la célébrité et la reconnaissance de son talent d'écriture et, en parallèle, la confrontation brutale de ses rêves avec la réalité du monde, ses blessures, sa profonde maniaco-dépression.
Note: documentaire en américain non sous-titré.
Compléments DVD: Trois courts-métrages réalisés par Daniel Johnston - Six scènes coupées - Commentaire audio du réalisateur et du producteur - Deux "making of".
Un programme expérimental pour le logement des personnes ayant des difficultés psychiques. L'Abej solidarité a intégré un programme expérimental impulsé par l'Etat intitulé "Un chez soi d'abord", traduction littérale d'Housing First, un programme de travail social nord-américain. Ce programme s'adresse à des personnes sans domicile et porteuses d'un trouble de santé mentale ayant un important retentissement sur leur quotidien. Il s'agit de mettre immédiatement ces personnes dans un logement avec un accompagnement adéquat. Totalement innovante en France, cette action est peu, voire pas du tout connue du public.
Ce film propose un état des lieux de la psychiatrie dans notre société et les conséquences alarmantes de la nouvelle loi sur la psychiatrie avec ses objectifs scientiste et gestionnaire.
Qu'est-ce qu'un soin psychique? Peut-on traiter la maladie mentale comme toute autre pathologie? Pourquoi tant de grands malades échappent au soin, au point où on les retrouve massivement dans la rue ou en prison?
Le documentaire s'ouvre sur une tombe, celle d'un homme de 42 ans mort dans la rue, faute d'avoir trouvé un lieu où vivre sa schizophrénie. Une entrée violente pour parler de la folie et des failles de la prise en charge. Comment en est-on arrivé là? Quelles politiques médicale, sociale, judiciaire et économique sont à l'oeuvre dans cette exclusion? La psychiatrie est-elle une discipline normative ou humaniste?
A l'heure du tout sécuritaire et du tout mesurable, c'est à ces questions que répondent les témoignages et les entretiens de ce documentaire.
Tourné au service des urgences psychiatriques de l'Hôtel-Dieu à Paris, le film suit, par un dispositif rigoureux, les personnages du quotidien dans leurs demandes, leurs drames et leurs souffrances. Le cadre, le plus souvent fixe, et la distance affirmée permettent de saisir la relation patient-psychiatre avec la puissance et la densité du réel.