a vie de quatre adolescents en institution et sous tutelle judiciaire, tourné entre l'été '95 et l'hiver '97. La loi belge interdisant toute image qui pourrait permettre d'identifier des mineurs, Bénédicte Liénard transforme et transcende ce handicap pour donner une oeuvre forte et effectuer un travail intéressant sur le langage cinématographique même, ici le rapport entre le vu et l'entendu et la construction d'un cadre. Le sujet - délinquance, violence des jeunes, constat de faillite de la famille - risquait les lieux communs et les évidences. Elle a mené un long travail de connivence et de confiance pour obtenir des paroles vraies, lucides, démunies. La réponse institutionnelle s'embourbe dans la bonne volonté, entre répression et compréhension. Un film qui montre sans démontrer.
DVD comprenant deux films: le premier est destiné aux jeunes de 13 à 19 ans; le second est destiné plus spécifiquement aux adultes de la communauté éducative.
1. "Etat de violence" (26'): Les jeunes de 18 à 25 ans parlent de leur rencontre avec la violence à la maison, dans la rue ou à l'école: comment ils l'ont vécue, comment ils ont basculé à leur tour et comment ils s'en sont sortis. Leurs témoignages alternent avec une fiction basée sur un fait divers réel qui met en scène des jeunes tentés par des actes agressifs. Le film cherche à approcher au plus près l'attitude de violence à l'adolescence, qu'elle soit tournée vers les autres ou vers soi-même. Le message se veut foncièrement positif face à une situation qu'on juge trop souvent inéluctable. 2. "Comme une vague" (45'): Témoignages de jeunes de 18 à 25 ans concernés par la violence comme victimes, témoins ou agresseurs. Les récits sont commentés par un psychosociologue et rassemblés en trois thèmes: l'expérience de la violence, comment on bascule et comment on peut s'en sortir. Un outil de débat et de formation pour entrer au coeur de la problématique violente.
Note: Ce film a obtenu une mention spéciale du jury au festival Vidéopsy, Auxerre, 1997.
Bonus DVD: "Le paradoxe de l'adolescence" (20'): Interview exclusive du Professeur Philippe Jeammet, chef de service des adolescents à l'Institut mutualiste Montsouris Jordan.
Le suicide des adolescents, véritable drame de la santé publique, présenté sans tabous et sous ses aspects les plus complexes à travers des interviews de jeunes qui, à un moment donné, ont eu l'envie de mourir. Huit jeunes qui ont fait une tentative de suicide suivent une thérapie de groupe basée sur la réalisation d'un court métrage, encadrés par une équipe de cinéastes. L'expérience vise à les mobiliser autour d'un projet. Ils élaborent un scénario qui s'inspire largement de leur problématique et leur donne l'occasion de se raconter. Tous évoquent leur malaise et l'accumulation de petites blessures qui ont permis à l'idée de suicide de traverser leur esprit, puis de s'y installer. Le document s'achève sur des conseils pour aborder "l'autre vie", celle qui commence après le passage à l'acte. Une expérience qui met en évidence le besoin de ces jeunes d'être entendus. Note: Un livret accompagne ce titre.
AGIR CONTRE LA VIOLENCE , la prévention en pratiques Vaincre la violence en milieu scolaire, c'est possible! Le film en livre 4 témoignages. Quatre exemples enthousiastes et passionnants. Quatre écoles qui, par-delà les spécificités de chaque expérience, dessinent les principes d'une pratique éducative alternative à la violence. La micro-société que constitue l'école est un des lieux éducatifs les plus favorables au développement et à l'expérimentation des compétences indispensables à de bonnes relations interpersonnelles. Réussir, vaincre la violence, est possible à l'école. Encore faut-il que certaines conditions soient réunies. Le film les analyse une à une. François Bowen, de l'Université de Montréal, a procédé à une étude évaluative de l'implantation et des impacts d'un programme de prévention de la violence en milieu scolaire. Il dévoile les bases du succès de toute intervention en ce domaine : engagement et motivation des intervenants, leadership de la direction ou d'un enseignant... GENEVE : Médiation par les pairs Par la médiation entre pairs " des élèves de 6-11 ans apprennent peu à peu à résoudre et éviter les conflits. Ils découvrent l'écoute et le respect du point de vue de l'autre tout en faisant valoir leurs propres envies. Ils comprennent enfin comment se contrôler eux-mêmes. ROUBAIX : Programme " Mieux vivre ensemble " Appliqué très tôt", dès l'école maternelle, le programme favorise une maîtrise de langage nécessaire à l'expression nuancée des émotion, le sens et la pratique de la citoyenneté, le respect, l'entraide et la solidarité. BEZIERS : Pédagogie institutionnelle Au centre de l'enseignement, la pédagogie institutionnelle, ses principes coopératifs, ses temps et lieux d'échanges " une association étroite des parents au projet éducatif et le respect réciproque entre enfants et adulte. MONTREAL : Programme " Contes sur moi " Un intervenant", parfois distinct du professeur habituel, valorise les qualités d'élèves de 5/9 ans. L'accent est mis tout à la fois sur le respect de l'autre, le renforcement de l'estime de soi, la découverte de l'altruisme...
Initiée en l'an 2000, l'Université de tous les savoirs (U.T.L.S.) organise à Paris de nombreuses conférences présentant à un large public la recherche et le savoir actuels en recevant de grands intellectuels et scientifiques francophones du monde entier.
Conférence donnée le 13 janvier 2005 par Marcel Rufo.
"Notre époque est sans doute une extraordinaire fabrique d'adolescence. Elle commence de plus en plus tôt à manifester des signes précurseurs de leur entrée dans cette période de la vie: gel sur les cheveux dès le CM1, sortie le samedi soir dès le CM2, petite amie en 6ème! Ils n'en finissent plus d'être adolescents puisqu'à leur trentième année, ils envisagent un autre DEA ou une ré-orientation professionnelle ou un voyage autour du monde. Il est possible que nous ayons les adolescents que l'on mérite et que le jeunisme actuel des anciennes générations sont en compétition avec le goût de changement, de prise de place et de pouvoir que représente l'adolescence. Un autre aspect original des familles consiste dans les extraordinaires progrès des familles quant aux enfants. On veut les comprendre plutôt que les éduquer mais on croit aussi qu'on est parent un jour, parent toujours. Du bébé à la maturité, des changements sont nécessaires dans les attitudes et dans la nécessité de savoir se séparer pour mieux s'autonomiser."
A travers reportages et entretiens, le magazine de la rédaction de France 2 présenté par Françoise Joly et Guilaine Chenu aborde tout ce qui fait l'actualité internationale. Loin du sensationnalisme arbitraire, les grands reporters d'Envoyé spécial scrutent la réalité, décortiquent la situation et rencontrent les protagonistes afin de poser un autre regard et de découvrir une autre vérité.
Jadis, on l'appelait l'école buissonnière. Aujourd'hui, l'absentéisme des élèves est considéré comme un véritable fléau par l'Education nationale. C'est même "la plus grave des maladies scolaires" selon la très sérieuse Inspection générale. Aucun établissement n'y échappe. De la sixième à la terminale, l'absentéisme régulier touche environ 13 % des élèves du second degré, et jusqu'à un lycée sur deux dans certaines filières professionnelles. Que font-ils quand ils ne vont pas en cours? Que cachent leurs absences répétées?... Dans les collègues et les lycées, enseignants et équipes pédagogiques se battent pour ramener vers l'école des ados dont l'absentéisme est bien souvent le signe d'un malaise profond: les difficultés familiales, l'échec scolaire, jalonnent ces parcours chaotiques. Entre des parents parfois laxistes, et des sanctions administratives lourdes, comme la suppression des allocations, familiales pour manquement à l'obligation scolaire, l'école tente de trouver d'autres solutions pour empêcher les élèves de "décrocher". Car des journées en semaines d'absences, puis en mois, c'est la déscolarisation définitive qui guette ces jeunes, et, à long terme, des années de galère.
Note: Texte extrait du dossier de presse de France 2 proposé par le Service éducatif.
AU FIL DES RELATIONS Documentaire (45 min)
Réalisateur :
Jacques BORZYKOWSKI Pays :
Belgique
- 1994
Premier prix du Jury professionnel, dans la catégorie "Pédagogie spécialisée" au 11ème festival audiovisuel de Nancy 1995
A travers le portrait de six familles, la découverte du passage de la dépendance totale de l'enfance à la prise d'autonomie de l'adolescence, angoissant et périlleux pour les uns et plus simple pour d'autres. L'enfant développe au fil des relations le potentiel de croissance qu'il possède dès la naissance et qui le pousse à construire sa personnalité. Outil de prévention, ce documentaire vise à sensibiliser à la construction de relations épanouissantes et harmonieuses entre tous les membres de la famille.
ALICE OU LA VIE EN NOIR ET BLANC Fiction (15 min)
Réalisateur :
ROEKENS Jan
- 2006
Ce court-métrage a reçu le 3ème Prix Ex aequo au Festival
ImagéSanté 2008, Jury Education à la santé.
Cette fiction montre la vie et les sentiments d'une jeune fille dans un environnement familial en crise. Mal dans sa peau, Alice se raccroche à l'enfance, lâche prise, contrôle son appétit et s'interdit d'avancer. Une visite médicale scolaire décèle une anorexie. Grâce à une hospitalisation, elle parviendra, peut-être, à retrouver l'élan vital.
L'anorexie chez les adolescentes est un problème de trouble alimentaire qui nécessite souvent l'hospitalisation dans un institut psychiatrique approprié. Le document suit le quotidien d'une adolescente au Domaine de Braine-l'Alleud: suivi psychologique, repas en commun et séances obligatoires de vie sociale à l'issue du repas, gestion des écarts des tempéraments. L'impact sur l'entourage et ses ravages sont évoqués, ainsi que l'impuissance et l'incompréhension des parents face à des situations qu'ils ne maîtrisent pas.
BOWLING FOR COLUMBINE Documentaire (2h00)
Réalisateur :
Michaël MOORE Pays :
Etats-Unis
- 2002
Prix du 55ème anniversaire du Festival de Cannes (2002), le César du meilleur film étranger (2003) et l'Oscar 2003 du meilleur documentaire
Avec plus de 10.000 meurtres par arme à feu chaque année, les États-Unis détiennent le triste record mondial d'homicides et d'agressions au quotidien... S'inspirant du fait divers de la tuerie à la Columbine High School, au Colorado, Michael Moore critique l'industrie de l'armement aux États-Unis, la liberté avec laquelle les citoyens américains peuvent se procurer des armes, ainsi que le laxisme de l'État en matière de législation en la matière. Par ses investigations réalisées au moyen d'analyses chiffrées, d'images d'archives et d'interviews (dont celle de Charlton Heston, chef de file de la National Riffle Association), Michael Moore tente de cerner les facteurs qui poussent la population américaine à se retrancher dans la violence. Il dresse un bilan provocateur, à la fois terrifiant et drôle, d'une nation où 250 millions d'armes à feu sont en circulation.
Des jeunes parlent de leurs problèmes et des raisons qui les ont poussés à faire une tentative de suicide. Leurs propos alternent avec une histoire fictive qui met en scène des adolescents dont certains éprouvent de grandes difficultés à trouver leur place dans la vie. Un film qui témoigne de la souffrance extrême qui amène à la tentative de suicide et montre qu'une parole reste toujours possible autour de cette souffrance. Quatre thèmes sont abordés: la souffrance intérieure, parler quand on a mal, la tentative de suicide, comment peut-on aider? Note: Un autre document intitulé "Ce rayon de soleil" traite de la prévention du suicide et s'adresse plus spécifiquement aux adultes. Un livret accompagne ces titres.
Le thème de l'alcool et des polytoxicomanies abordé au travers de témoignages de jeunes et d'une fiction qui favorise l'identification d'un public adolescent. L'objectif est de faire comprendre aux jeunes les mécanismes qui peuvent conduire à l'alcoolisme. Un document à utiliser dans le cadre d'une discussion de groupe sur le rôle de la boisson et l'installation de la dépendance. L'alcool: un symptôme qui cache une façon de gérer son stress, sa dépression... Note: Il est conseillé à l'animateur de la discussion de voir au préalable la version longue destinée aux adultes intitulée "Je ne peux pas m'en passer" dans laquelle les témoignages des jeunes sont décodés par un psychothérapeute.
En réparation d'un délit, des mineurs sont amenés à effectuer une prestation éducative ou philanthropique ordonnée par le juge. La vidéo retrace ce qu'est la prestation à travers les regards des différents "acteurs" concernés de près ou de loin par la mesure. La parole est largement donnée aux jeunes qui, malgré les circonstances difficiles et délicates, ont accepté de parler devant la caméra.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent.
Un entretien avec David Le breton, professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg et membre de l'Institut de France. Animé par Françoise Puig, éducatrice spécialisée, directrice de l'établissement pour adolescents et membre d'Anthéa.
"Les conduites à risque sont pour les jeunes générations en détresse, une forme de résistance. Ce sont des tentatives de vivre et non des tentatives de suicide. Ce sont des appels à vivre, des actes de passage, rarement des pathologies, ce sont des anthropo-logiques. Ce sont des jeunes qui ont besoin de passeurs, de compagnons de route, d'éducateurs qui leur donne envie de grandir."
Le film mêle des témoignages de jeunes autour du thème de la solitude. Ils expriment leurs inquiétudes mais aussi leurs espérances... Un document destiné aux parents et à la communauté éducative. Séquences: Quand j'étais enfant - 14-15 ans... c'était pareil - La campagne ou la ville - La solitude des vieilles personnes - La mort - Les projets - Passions, rêves, expériences - Le bonheur.
Jean-Benoît a dix-sept ans et débute un apprentissage de mécanicien diéséliste. Entre le garage où il travaille, la relation amoureuse avec Hélèna, les rapports conflictuels avec sa mère, le film montre l'incapacité de Jean-Benoît à apprendre et sa difficulté à sortir d'une enfance marquée par la disparition de son père... Pendant deux ans, le réalisateur a suivi ce gamin en difficultés de la banlieue rouennaise, faisant de son apprentissage la métaphore de sa reconstruction. Une aventure qui n'est pas sans vicissitudes. Jean-Benoît esquive le travail, la caméra, refuse d'aborder le passé. Le réalisateur tend un miroir à l'adolescent qui ne lui renvoie pas l'image rassurante dont il rêve. Le film parle du passage douloureux de l'enfance à l'âge adulte, de la difficulté d'apprendre, du besoin de trouver sa place au sein d'une communauté. Mais au coeur du film, il y a surtout une relation intime, pudique, complexe entre le cinéaste et le jeune, une rencontre de cinéma qui peut changer la vie.
Note: Le film est accompagné d'un livret qui reprend - entre autres - un entretien avec le réalisateur Didier Nion.
Une journée ordinaire semble s'annoncer dans un lycée de l'Oregon. Tout bascule quand deux étudiants armés jusqu'aux dents ouvrent le feu sur les élèves de l'établissement... "Elephant" évoque avec recul le massacre de Columbine, comme un écho contemplatif au film de Michael Moore. La caméra escorte les étudiants dans cette école progressivement transformée en plate-forme de jeu vidéo épurée à l'extrême. L'esthétique est documentaire et distanciée, d'une simplicité sophistiquée. Van Sant explore sans envisager de solution et laisse exploser à la face de la société américaine, devenue insensible aux questions sociales, une véritable bombe. Palme d'or Cannes 2003.
Interview de Gus Van Sant - Bandes-annonces - Court métrage: "Elephant" (A. Clarke, 1989).
Ils s'appellent Hafid ou Faouzi, Joackim ou Oumatou, Dave ou Radwane. Ils ont de douze à quatorze ans, vivent cité du Luth à Gennevilliers (France) et étudient au collège Guy-Môquet. C'est dans l'enceinte protégée de l'établissement que le réalisateur a choisi de les rencontrer, seul à seul, avec pour stylo sa caméra et son micro. La salle de classe vide transformée en plateau, il les laisse s'exprimer, avec leurs mots, n'hésite pas à intervenir quand ceux-ci deviennent convenus. Nulle démagogie, mais une règle du jeu clairement posée: il est l'adulte qui entend donner à comprendre ce qu'on a dans la tête, lorsque l'on est au seuil de l'adolescence. Les jeunes disent l'enfance qui s'en va , la cité qui fait peur et qui fait envie, ils parlent du bien et du mal, de la religion et des résultats scolaires.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien avec Sophie Marinopoulos, psychologue clinicienne et Maïté Iribarnégaray, psychologue clinicienne.
Les questions de l'adolescent adopté éclairent celles que se pose tout enfant dans sa construction filiative. Il entraîne avec lui ses parents qu'il sollicite sur des interrogations personnelles. Les agirs des adolescents, nous demandent de toujours rester éveillés sur le sens de ce qu'ils vivent. Dans l'adoption nous retrouvons les comportements de l'adolescent, en recherche de lui- même, de ses parents, et de sa place dans une (pré)histoire familiale. L'absence de lien biologique pousse tous les acteurs familiaux à faire reposer leur histoire sur un lien symbolique, co-construit, particulièrement réinterrogé à l'adolescence.