Louis II de Bavière a vécu sa psychose pendant quarante ans sans trop de difficultés. Bien que les indices de sa maladie devinrent de plus en plus évidents, le diagnostic de psychose fut longtemps réfuté par plus d'un de ses familiers. Sa psychose se déclencha à la mort de Richard Wagner et ensuite, plus radicalement, lorsque l'état catastrophique de ses finances l'obligea à interrompre la construction de ses châteaux aussi coûteux qu'apparemment inutiles. Le film-vidéo de P. de Neuter et Ph. Meremans propose dans une première partie un exposé aussi fidèle que possible de la biographie du roi, journal intime du roi et documents d'époque à l'appui. Dans sa seconde partie, il rend compte, pour un large public, de la particularité de ce destin dans une perspective psychanalytique.
Il s'agit d'une forme de type hébephénocatatonique chez une jeune fille de 18 ans qui, dans ce film, exprime des idées de référence, des sentiments de dédoublement. Les troubles psychomoteurs sont ici plus marqués que dans d'autres formes cliniques de la maladie. Disponible en VHS Pal/Sécam et 16 mm son optique * Ce film est strictement réservé au Corps Médical
HISTOIRE DE PAUL Fiction (1h15)
Réalisateur :
René FERET Pays :
France
- 1975
Prix Jean Vigo 1975
Histoire de Paul a pour sujet l’arrivée d’un jeune homme dans un hôpital psychiatrique, à la suite d’une tentative de suicide dont nous ne connaissons pas les causes. Car Histoire de Paul ne raconte pas le processus qui entraîne l’internement dans un asile, il se place d’emblée à l’intérieur des murs. Par l’intermédiaire de Paul, nous sommes invités à pénétrer dans un asile et à en connaître les lois et les mécanismes. Nous subirons avec Paul le méfiance des autres fous, les décisions des médecins et, à travers quelques péripéties, nous assisterons à son intégration dans l’institution. Le film se base sur le déroulement systématique du quotidien à travers les yeux des fous, du point de vue de leur groupe dans l’institution; c’est à travers leur regard que nous voyons les médecins, la psychologue, les infirmiers; et l’implacable absurdité du système des trois groupes humains condamnés à ne jamais se rencontrer: les médecins, les infirmiers et les malades. Histoire de Paul ou comment Paul est condamné à ne plus jamais avoir d’histoire.
Tourné à la maison d'arrêt de Metz dans le service médico-psychologique régional (SMPR), ce film montre le dépistage et la prise en charge des troubles psychiatriques des détenus à travers les consultations et l'hospitalisation de jour. Quatre catégories de pathologies sont présentées : pathologies psychotiques, troubles réactionnels à l'incarcération, toxicomanie, infractions à caractère sexuel. Leur prise en charge psychiatrique est décrite. Le film donne notamment la parole à des soignants et à des détenus. Les relations entre équipe soignante et administration pénitentiaire de même que certaines questions éthiques sont également abordées.
Le réalisateur et sa femme, Laurence, sont tous deux bipolaires. Ils livrent ensemble une véritable bataille contre la maladie. Aujourd’hui Rodolphe Viémont filme Laurence sans jamais tomber dans la vulgarité ou le voyeurisme, gommant tout caractère anxiogène du sujet. Le couple voudrait un enfant. Mais la bipolarité étant une maladie en partie génétique, il y a un risque de 30% de transmettre la pathologie...
Il nous est proposé un survol de la nosographie psychanalytique. L'état limite étant une lignée intermédiaire entre les lignées névrotiques et psychotiques, il ne peut être défini que parallèlement à une description de ces dernières lignées. Dans cette perspectives, tels les emboîtements des poupées gigognes, sont introduits divers concepts clés d'une psychopathologie psychanalytique dont :- la notion de structure de la personnalité - la notion de normalité chez Freud - une conception psychanalytique du caractère et du symptôme - les grands axes de la structure névrotique, de la structure psychotique et de l'organisation limite - le rôle du narcissisme - les pathologies du caractère - les principes généraux de l'abord thérapeutique des états limites.
Le long d’un chemin puis d’une brève incursion dans un bois dans lequel il a un jour entrepris de s’installer, Martin revient sur un épisode particulier de sa vie. C’est l’occasion d’évoquer avec lui son rapport au monde, à la maladie, à la famille, à l’habitat, à soi. Portrait intimiste d’un jeune homme souffrant de schizophrénie, réalisé par son frère.
En regard de la psychose chez les adolescents, le Dr Raymond Cahn, dans un premier temps, nous fait part des enjeux auxquels est confronté l'adolescent : enjeux concernant son identité, son corps sexué et sa relation au corps social. Ensuite, il nous amène au cœur même de la problématique centrale qu'il qualifie de " catastrophe psychotique ". Il développe les concepts fondamentaux de liaisons /déliaisons et de reliaisons en attirant notre attention d'une façon particulière sur ce qu'il appelle les liaisons dangereuses. Enfin, concernant la question de l'adolescent psychotique, le Dr Cahn dégage des fonctions spécifiques pour l'institution, les soignants, et le thérapeute.
Pour le Dr. Henri Sztulman, l'ambition thérapeutique ne consiste pas à gérer la psychose mais plutôt à changer quelque chose dans le fonctionnement mental. Il nous invite à livrer bataille à la pulsion de mort qui habite les patients psychotiques qui nous sont confiés. De façon plus spécifique, le traitement psychanalytique des psychoses des adolescents représente un défi considérable. Dans cette perspective, le Dr. Sztulman a créé à Toulouse en 1913 le premier hôpital de jour pour adolescents. Les concepts clés que sont les notions de lieu de vie, lieu de soin, lieu de traitement, sont introduits et développés dans cet entretien. Pour mieux comprendre les étapes à franchir dans le traitement psychanalytique, le Dr. Sztulman, commente les cinq formulations d'Harold Searles et les trois de Wilfred Ruprecht Bion.
L'auteur se propose d'examiner la place de la scolarité dans la prise en charge des enfants autistiques et psychotiques. Au-delà des droits et des moyens à mettre en oeuvre pour favoriser l'intégration scolaire, c'est de la psychopathologie autistique qu'il s'agit de partir pour dégager "une pédagogie spécifique" de ces troubles. L'accès aux apprentissages scolaires n'apparaît alors pas réservé à quelques "autistes de haut niveau" (ou syndrome d'Asperger). La réflexion au quotidien avec les enseignants des "classes thérapeutiques" (classes accueillant les enfants d'un hôpital de jour dans deux écoles ordinaires) permet de décrire la lettre (au-delà de la langue écrite dans son ensemble) comme objet autistique particulièrement ouvert aux progrès thérapeutique. A partir de cas cliniques se dégage ainsi l'idée d'une véritable "clinique de l'écrit".
Pourquoi un homme tient-il debout ? Parce qu’il marche, aime, espère, écrit… Sinon, il tombe ! Patrice rêve d’une vie différente, rangée, avec un travail, une femme, des enfants. Cette vie, il la sait pourtant inaccessible, lui qui se reconnaît schizophrène chronique, stabilisé. Alors entre la folie qui l’éloigne de cette vie et la normalité qui l’attire tant, Patrice se déchire, depuis 30 ans. L’amour et la mort l’ont entrainé de la rue à l’asile, d’hébergements provisoires en institutions thérapeutiques. Une vie d’errance, avec comme boussole un hypothétique voyage au Brésil. Pourtant, il est debout. Emouvant dans la franchise et la confiance totale qu’il accorde. Un fou ? Non, un poète !
LA COULEUR QU'ON A DERRIÈRE LES YEUX Documentaire (18 min)
Réalisateur :
CARRIDROIT Céline Pays :
France
- 2006
Prix "Enfance et Jeunesse" au festival
Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Comment s'échappe-t-on du monde quand on a un esprit lourd à porter? Grégory Carras nous donne son point de vue sur ce genre de questions qu'un parcours atypique l'a amené à approfondir. "Le fait qu'il n'y ait rien, Ferré le disait, il n'y a plus rien, ce n'est ni une consolation, ni une chose douloureuse, pour moi ça est. Je suis là-dedans".
Aujourd'hui, Grégory assume sa maladie, la schizophrénie, après s'être reconstruit grâce à différents moyens d'expression. Un témoignage sans pesanteur, une belle rencontre que la réalisatrice nous livre au travers d'une vraie écriture cinématographique.
Note: Un court-métrage (18') réalisé dans le cadre du master de réalisation de documentaire de création de l'Université Stendhal 3 à Grenoble, le film a obtenu le Prix "Enfance et Jeunesse" au festival Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Virginia, une jeune romancière qui vient de se marier à Robert Cunningham, est victime d’une grave dépression nerveuse voire d'une schizophrénie qui la conduit à l’internement dans un hôpital psychiatrique (Juniper Hill State Hospital). L’esprit troublé, la jeune femme n’a plus conscience du temps et de la réalité et ne reconnaît même plus son mari. Elle est soignée par le docteur Mark Kirk qui diagnostique la schizophrénie. Séances d'électrochocs, hypnose et cure de psychothérapie font partie de son traitement. Peu à peu, ravivant la mémoire de Virginia, celui-ci découvre des éléments tragiques du passé de sa patiente.
LA VOIX DE METTE Documentaire (59 min)
Réalisateur :
Borre Katrine Pays :
Danemark
/
France
- 2014
MEILLEUR FILM ETRANGER au Festival International de Films Mad in America, Arlington, Massachusets, Etats-Unis, en Octobre 2014
Mette, infirmière de formation, a 43 ans. Diagnostic : Schizophrénie paranoïde. Après avoir été patiente psychiatrique pendant 15 ans, reçu des quantités considérables de médicaments et subi 150 électrochocs, Mette s´en est finalement sortie. Ce film retrace sa vie sur quatre années. Un documentaire chaleureux et stimulant sur l´espoir et la reprise en main de nos vies. Le Danemark est le deuxième pays au monde consommant le plus de médicaments psychiatriques. Les voix de Mette livre un témoignage fort contre l´orientation traditionnelle à sens unique de médicalisation de la détresse mentale.
Le penseur aimait les mots d'esprit, et les jeux aussi. Les deux auteurs ont donc cherché à construire ce documentaire comme un puzzle, dans lequel biographie et concepts élaborés par Lacan sont habilement mêlés et imbriqués. Les archives nous montrent le monde dans lequel vivait et pensait Lacan, et des intervenants témoignent de leur rencontre avec le psychanalyste, comment il leur est apparu, ce qu'il leur a apporté. Qu'ils soient philosophes comme Jacques Derrida ou Christian Jambet, psychanalystes comme Jean-Bertrand Pontalis, historien comme Élisabeth Roudinesco ou écrivains comme Philippe Sollers, tous ont admiré cet "explorateur des ruses de la parole". Les extraits de la conférence de Louvain en 1972 sont de véritables morceaux d'anthologie et permettent de comprendre la fascination exercée par le maître à penser sur des générations d'auditeurs ou de patients.
Ce DVD contient:
1. "Jacques Lacan: la psychanalyse réinventée" (62 minutes): Un portrait documentaire de l'historienne Elisabeth Roudinesco.
2. "La Conférence de Louvain": enregistré le 13 octobre 1972, un master class de philosophie qui est une référence mondiale. Un film de Françoise Wolff. Jacques Lacan - né en 1902, mort en 1981 - a toujours montré une fidélité exemplaire à la pensée de Freud, le fondateur de la psychanalyse. Si l'apport de Lacan à la psychanalyse n'est guère contesté, son style et le langage obscur et sophistiqué qu'il utilise commencent à lui valoir d'être aujourd'hui l'objet de violentes attaques.
Un jour, je comprends que ma famille est victime d’une machination politique obligeant les adultes à maltraiter les enfants. En tant que témoin, on m’incruste un micro dans la gencive. Puis on m’enferme.
Timide et introverti, Lars vit seul dans le garage aménagé de son frère Gus et de sa belle-sœur Karin, dans un petit village du Middlewest. Quand il leur annonce qu'il a enfin rencontré une jeune fille sur Internet et qu'elle va bientôt lui rendre visite, Gus et Karin sont soulagés et très impatients de faire sa connaissance. Leur surprise est grande lorsque Lars leur présente très officiellement l'étrange Bianca. Sur les conseils de leur médecin, Karin et Gus décident de ne pas heurter Lars et d'accepter son amie. Bianca accompagne Lars à table, à l'église ou au supermarché attirant l'attention et la stupéfaction générale du village.
Titre donné par le jeune homme qui nous révèle, dans ce document, sa trajectoire de «schizophrène» avec une prise de conscience extraordinaire de son vécu douloureux, du rôle des neuroleptiques sur ses pensées et de leurs mécanismes neurobiochimiques. Il nous donne également, parfois avec humour, une leçon de sagesse et d’humilité qui s’inscrit dans une perspective de prévention quant à l’utilisation du haschich qui a été, pour lui, le déclencheur de ses troubles psychiatriques.
Jacques Lenoir, courtier en assurance, mène une vie sans surprises. Son existence se résume à son travail, sa passion pour les modèles réduits et une jeune prostituée qu'il fréquente une fois par semaine. Mais la vie du petit courtier sombre peu à peu dans la folie, le jour où un mystérieux messager lui apporte un sablier, symbole du temps qu'il lui reste à vivre ...