Raed Andoni, auteur réalisateur, a mal à la tête, au sens propre comme au figuré. Cela l'empêche de travailler. Armé d'humour et d'une certaine ironie, il interroge alors sa place dans la société palestinienne. Au risque de déconcerter sa propre famille et ses vieux amis, il décide de se faire soigner et de filmer sa psychothérapie...
Complément DVD: "Comment se fit Fix me", l'histoire du film racontée par le réalisateur, le psychanalyste Fathy Flefel et la productrice déléguée Palmyre Badinier (24').
Un film assez déconcertant dans sa forme et sur le fond... tout comme le protagoniste - le réalisateur - du film...
"Un work in progress en quête de légèreté, d'élégance, d'apesanteur,qui enrage de tourner en rond. [...] Raed Andoni fraternise avec les meilleurs cinéastes de la région, qu'il s'agisse du Palestinien Elia Suleiman ou de l'Israélien Avi Mograbi. Comme eux, à travers la mise en scène de soi-même et la prise de distance avec les injonctions collectives, il affirme l'inaliénable liberté de l'individu contre l'occupation de la terre et de l'esprit." Le Monde
"Pas totalement un documentaire mais pas vraiment une fiction, Fix me se rapproche du journal intime autant qu'il s'en éloigne pour explorer, mine de rien, la psyché collective des Palestiniens. Avec gravité autant qu'avec drôlerie. [...] son ironie, qui n'épargne personne - à commencer par lui-même -, fait davantage penser aux autofictions caustiques de l'Israélien Avi Mograbi ("Comment j'ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon"). Le contexte est palestinien, mais le propos est universel: comment s'intégrer dans une société tout en préservant son individualité ? Dans un territoire où règne le culte de la force, Andoni revendique le droit d'être faible, de douter. Et la liberté pour un réalisateur de tourner sans que tous les problèmes du monde ne lui "prennent la tête"..." Télérama
Le long de son corps, les cicatrices d’Alex Anna prennent vie pour écrire son histoire. Prise de vue réelle et animation s‘entremêlent dans ce documentaire intime et universel, poétique et engagé, doux et violent.
Né en Martinique, Frantz Fanon est surtout connu pour son dernier livre, "Les Damnés de la Terre", écrit alors qu'il mourait d'une leucémie en 1961. Homme aux facettes multiples, il fut psychiatre en Algérie et Tunisie, Ambassadeur du gouvernement provisoire de la République Algérienne, membre du FLN, poète, écrivain, ami de Sartre et de Beauvoir. Personnage emblématique des années 60 et 70, ce jeune homme noir qui dénonca avec passion le racisme et le colonialisme appela les "damnés de la terre" à s'unir. Il fut admiré des Black Panthers et des jeunes révolutionnaires du Tiers-Monde.
Plutôt que de suivre une trame linéaire de cette vie extraordinaire, le film dresse un portrait complexe de Frantz Fanon. Mêlant documents d'archives, interviews et scènes reconstituées, le cinéaste Isaac Julien présente un Fanon tiraillé par des désirs contradictoires, profondément européen mais aspirant à se libérer de ses "masques blancs".
Ils s'appellent Hafid ou Faouzi, Joackim ou Oumatou, Dave ou Radwane. Ils ont de douze à quatorze ans, vivent cité du Luth à Gennevilliers (France) et étudient au collège Guy-Môquet. C'est dans l'enceinte protégée de l'établissement que le réalisateur a choisi de les rencontrer, seul à seul, avec pour stylo sa caméra et son micro. La salle de classe vide transformée en plateau, il les laisse s'exprimer, avec leurs mots, n'hésite pas à intervenir quand ceux-ci deviennent convenus. Nulle démagogie, mais une règle du jeu clairement posée: il est l'adulte qui entend donner à comprendre ce qu'on a dans la tête, lorsque l'on est au seuil de l'adolescence. Les jeunes disent l'enfance qui s'en va , la cité qui fait peur et qui fait envie, ils parlent du bien et du mal, de la religion et des résultats scolaires.
Des témoignages à propos de la vie dans un grand hôpital psychiatrique parisien de 1925 à 1992, du médecin au patient, de l'infirmier à l'administratif... Autour de ce lieu de soin en santé mentale, modèle d'exclusion typique des pays occidentaux et occidentalisés, est abordée cette peur de l'autre différent générant l'exclusion. Le document prend le parti de l'analyse de la relation humaine dans cet hôpital. Note: ce documentaire est composé de 4 parties de 56 minutes chacune.
Depuis la Deuxième Guerre mondiale, les traitements psychiatriques ont beaucoup évolué: à l'enfermement hérité du 19ème siècle s'est substituée la volonté de réinsertion, tandis que le regard médical et social sur la folie évoluait. Ville-Evrard, en région parisienne, est un hôpital de santé mentale modèle, tel qu'on les concevait voici plus d'un siècle. Paul Muxel et Bertrand de Solliers donnent la parole à certains de ceux qui y ont vécu ou travaillé, retraçant ainsi la genèse de l'histoire psychiatrique occidentale.
DVD 1: "Histoires autour de la folie", première partie (107', 1993): Une traversée dans la mémoire vécue, des années 1920 aux années 1970, de l'ancien "Asile de Fous" à l'hôpital psychiatrique des années 1970/1980. Mémoires vivantes des conditions d'enfermements sans médicaments, jusqu'à l'arrivée des neuroleptiques. La période de la Seconde Guerre mondiale, fondatrice pour certains des transformations qui vont s'ensuivre, entraîne des changements. La psychiatrie se libère, change ses méthodes. Elle ouvre ses portes et décide de soigner dans la ville avec la "psychiatrie de secteur".
Compléments DVD: Esquisses préparatoires: Fermeture de la porcherie de Ville Evrard, 1989 (17') - Entre abandon et lieux de vie, images de préparation, 1990 (7') - - Filmographie des réalisateurs.
DVD 2: "Histoires autour de la folie", deuxième partie (104', 1993): Vingt ans plus tard, au début des années 1990. La notion d'asile a disparu, l'hôpital de jour devient le lieu de soins privilégié. De nouvelles pratiques d'accompagnement des patients se mettent en place pour une meilleure insertion dans la ville. Une question reste ouverte: la psychiatrie ne peut pas répondre à tous les maux entraînés par les transformations profondes d'une société qui engendre de nouvelles formes d'exclusion. La notion d'asile ayant disparu, le "fou" vit une autre sorte d'isolement, celle de sa différence - "l'inquiétante étrangeté de l'être" - à l'intérieur de la ville.
Complément DVD: Entretien avec Guy Baillon, psychiatre, 3 juin 2006 (25').
Note: Ce documentaire a obtenu de nombreux prix dans plusieurs festivals. Il est composé de 4 parties de 56 minutes chacune.
Six condamnés, enfermés depuis longtemps ou pour longtemps. Six personnages, six détenus à visage découvert, conviés à devenir aussi les acteurs du film. Autour d'eux, une prison, toutes portes fermées. Fenêtres grillag‚es, portes claquées, judas. Le cachot, la cour, la chapelle, la cellule. Le directeur, le médecin, le prêtre, l'avocat, les gardiens. Six personnages en quête d'existence dans ce huis clos où s'affrontent silencieusement la vie et la mort, l'évasion et le suicide comme seule alternative au néant et à la perte de soi. Le premier document de qualité à nous dévoiler le monde secret de la prison et à nous le faire mieux comprendre.
Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d'agence, aide-soignante, gérante de magasin... Tour à tour, quatre personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d'un entretien unique. Les trois professionnels spécialisés écoutent et établissent peu à peu la relation entre la souffrance individuelle du patient et les nouvelles formes d'organisation du travail.
A travers l'intimité, l'intensité et la vérité de tous ces drames ordinaires pris sur le vif, le film témoigne de la banalisation du mal dans le monde du travail. Le documentaire est un huis clos cinématographique où prend corps et sens une réalité invisible et silencieuse: la souffrance au travail. Compléments DVD: Dossier de presse - "Mon diplôme c'est mon corps" de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil (18').
Ce coffret contient 7 films sélectionnés lors du Festival ImagéSanté 2010 (Liège). Il sont réunis dans le but d'initier, à l'issue des projections, une discussion, un débat pour un public scolaire primaire et secondaire.
Note: Un livret d'accompagnement reprend les fiches pédagogiques de chaque film réalisées par la collection "Education santé".
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien avec Sophie Marinopoulos, psychologue clinicienne et Maïté Iribarnégaray, psychologue clinicienne.
Les questions de l'adolescent adopté éclairent celles que se pose tout enfant dans sa construction filiative. Il entraîne avec lui ses parents qu'il sollicite sur des interrogations personnelles. Les agirs des adolescents, nous demandent de toujours rester éveillés sur le sens de ce qu'ils vivent. Dans l'adoption nous retrouvons les comportements de l'adolescent, en recherche de lui- même, de ses parents, et de sa place dans une (pré)histoire familiale. L'absence de lien biologique pousse tous les acteurs familiaux à faire reposer leur histoire sur un lien symbolique, co-construit, particulièrement réinterrogé à l'adolescence.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Pour lutter contre le tabou qui entoure encore trop souvent la mort volontaire des jeunes, six ados -de 14 à 18 ans- témoignent. Plusieurs d'entre eux se sont sacrifiés, lançant, par ce geste mutilateur, un premier appel à l'aide. Puis ils ont fait une TS (tentative de suicide). Ils expriment leur mal-être et parlent du fil ténu qui sépare la vie de la mort. Ils déplorent la rupture de communication avec leur entourage, la solitude, l'impression de ne servir à rien, d'être mal aimés. Ils disent combien ils voulaient en finir avec la souffrance plutôt qu'avec leur existence. Ils évoquent aussi l'importance de la parole et leur attachement à la vie, et dénoncent enfin le tabou qui entoure le suicide, et dont on s'occupe si peu en milieu scolaire.
Pour appréhender ce sujet délicat, qu'elle affronte de face, la réalisatrice a choisi de filmer la vie, la renaissance, les rires. Pour évoquer ce voyage aux frontières de la mort, elle a filmé les témoignages des jeunes dans la clarté des tons pastels afin de créer des images mentales très évocatrices et parler de la mort en filmant une vie.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Il existe des millions de blogs à travers le monde. Simples et rapides à créer, on peut en quelques clics exposer sa vie. On crée un blog dans les années 2000 comme on ouvrait auparavant un journal intime. Une autre façon de s'ouvrir au monde... Les ados en raffolent, les adultes aussi, mais certains s'en méfient.
Mathilde, 15 ans, a créé son propre blog. Très vite, elle a été déçue par les commentaires faits sur celui-ci. Pire, elle s'est rendu compte, malgré l'utilisation d'un pseudonyme, qu'il serait facile pour quelqu'un qui la connaît de la reconnaître. Elles vont aller en Belgique, en Angleterre, à Paris, en ville ou à la campagne, pour rencontrer et comprendre ceux que l'on appelle les blogueurs. Auteurs de blogs amusants, noirs, sérieux... ils se livrent dans l'anonymat ou publiquement à des internautes pas toujours tendres.
La dépendance des adolescents aux jeux vidéos, aux Lanparty (jeux en réseaux), c'est avant tout une question de manque de repères et de valeurs données par les parents. C'est aussi un moyen d'entrer en contact avec des jeunes (ou des moins jeunes). A côté du rôle de régulateur joué par les parents, l'éducation aux médias des adolescents joue aussi un rôle fondamental. Si ces deux facteurs sont réunis, la dépendance ne peut s'installer.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent.
Un échange entre Louis Roure, psychiatre, médecin chef de la S.I.P.A.D. (Structure Intersectorielle pour Adolescents Difficiles) de Nice et Eric Mangin, juge des enfants.
Nous nous sommes rencontrés autour de la situation de Deborrah, adolescente en grande difficulté que se renvoyaient éducateurs et thérapeutes. Cette prise de contact nous a conduit à échanger sur les adolescents dits incasables que les structures éducatives se renvoient faute d'arriver par elles-mêmes à les prendre en charge. Deborrah quand à elle a bénéficié à la S.I.P.A.D de Nice (Structure Intersectorielle pour Adolescents Difficiles), d'un soutien à la fois thérapeutique et éducatif qui a permis l'élaboration d'un projet fédérateur.
La vie quotidienne des malades maliens dans le service de psychiatrie de l'Hôpital national du Point G à Bamako. Ce service, créé pendant la colonisation, était surnommé "Le Cabanon", évoquant davantage un gardiennage punitif qu'une institution thérapeutique, mais depuis 1982, c'est une véritable structure. A travers la parole des malades s'expriment des sentiments divers qui nous amènent à mieux les connaître et dans les différents lieux du service, nous découvrons leur cadre de "vie provisoire".
Depuis que l'autisme a été décrit pour la première fois par Kanner en 1943, les critères définissant les symptômes ont considérablement évolué. Une étude de l'Inserm estime le taux d'autistes dans la population à 27 pour 10.000. La piste génétique, sans tout expliquer, se confirme de jour en jour. Par ailleurs, les outils modernes d'imagerie cérébrale commencent à donner des éléments de réponse sur certains dysfonctionnements dans la perception des émotions. D'autres chercheurs proposent des techniques innovantes pour activer certains réseaux neuronaux à l'origine de la communication. Car les autistes peuvent faire des progrès à tout âge. Une note d'espoir.
Chacun des 26 épisodes de la série "L'éducation en questions" se propose d'aborder, à travers l'oeuvre et l'expérience d'un pédagogue qui a marqué l'histoire de l'éducation, une question particulière, illustrée par des situations contemporaines. "L'émission ne pose pas seulement des questions frontales auxquelles les universitaires répondent souvent par des propos touffus, que les médias évitent, qui évoquent la complexité des rapports entre adultes et enfants, et qui semblent à tort propres à l'époque actuelle. Le documentaire répond en évitant le piège des recettes. Il rappelle plutôt la mémoire enfouie de ceux qui ont déjà pensé sur ce thème" (Le Figaro). "Cela aurait pu être austère, ennuyeux, jargonneux. C'est au contraire captivant" (Le Monde). Volume 1, épisodes 1 à 4: Janus Korczak (1878-1942): "Comment surseoir à la violence?" Maria Montessori (1870-1952): "Peut-on apprendre à être autonome?" Célestin Freinet (1896-1966): "Comment susciter le désir d'apprendre?" Fernand Oury (1920-1997): "Y-a-t-il une autre loi possible dans la classe?"
Chacun des 26 épisodes de la série "L'éducation en questions" se propose d'aborder, à travers l'oeuvre et l'expérience d'un pédagogue qui a marqué l'histoire de l'éducation, une question particulière, illustrée par des situations contemporaines. "L'émission ne pose pas seulement des questions frontales auxquelles les universitaires répondent souvent par des propos touffus, que les médias évitent, qui évoquent la complexité des rapports entre adultes et enfants, et qui semblent à tort propres à l'époque actuelle. Le documentaire répond en évitant le piège des recettes. Il rappelle plutôt la mémoire enfouie de ceux qui ont déjà pensé sur ce thème" (Le Figaro). "Cela aurait pu être austère, ennuyeux, jargonneux. C'est au contraire captivant" (Le Monde). Volume 4, épisodes 14 à 17 (de 13 minutes chacun): Edouard Claparède (1873-1940): "Peut-on faire une école sur mesure pour chacun?" Roger Couinet (1881-1932): "A quoi sert le travail de groupe?" Ovide Decroly (1871-1932): "La méthode globale d'apprentissage de la lecture est-elle encore défendable?" Françoise Dolto (1908-1988): "Les bons élèves sont-ils tous des névrosés?"
LA COULEUR QU'ON A DERRIÈRE LES YEUX Documentaire (18 min)
Réalisateur :
CARRIDROIT Céline Pays :
France
- 2006
Prix "Enfance et Jeunesse" au festival
Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Comment s'échappe-t-on du monde quand on a un esprit lourd à porter? Grégory Carras nous donne son point de vue sur ce genre de questions qu'un parcours atypique l'a amené à approfondir. "Le fait qu'il n'y ait rien, Ferré le disait, il n'y a plus rien, ce n'est ni une consolation, ni une chose douloureuse, pour moi ça est. Je suis là-dedans".
Aujourd'hui, Grégory assume sa maladie, la schizophrénie, après s'être reconstruit grâce à différents moyens d'expression. Un témoignage sans pesanteur, une belle rencontre que la réalisatrice nous livre au travers d'une vraie écriture cinématographique.
Note: Un court-métrage (18') réalisé dans le cadre du master de réalisation de documentaire de création de l'Université Stendhal 3 à Grenoble, le film a obtenu le Prix "Enfance et Jeunesse" au festival Traces de Vie 2006 de Clermont-Ferrand.
Au lieu de combattre la pauvreté, on combat les pauvres. Suivant l'exemple américain, l'Europe se polarise entre ses quartiers riches et ses banlieues de misère où se généralise la "tolérance zéro". On construit une prison quand on ferme une usine. Les pauvres, en général et les jeunes issus de l'immigration en particulier, sont l'objet de toutes les peurs. Passant de l'autre côté du miroir et brisant les clichés, le film les montre dans leur humanité, dans une cellule, le box d'un tribunal ou une cave de cité, avec leurs émotions, leurs envies, leurs peurs et leur désespoir. Loin d'une image de la démocratie européenne où tous ont leur chance, le film, prenant à témoin la France et la Belgique, offrant un regard critique et émouvant d'une société parfois sordide, la nôtre. "Quelle drôle d'époque!" Que sommes-nous en train de faire? Avons-nous perdu la raison?"