Les toxicomanies ne sont pas liées au milieu social ou culturel, chacun peut y être confronté. Le sentiment d'appartenance et de reconnaissance par le groupe est important. Le plaisir aussi, mais au-delà de cette première étape, l'assuétude devient un insoutenable fardeau. Et les situations de rupture auxquelles les toxicomanies aboutissent sont pénibles: solitude, rupture avec le milieu familial, délinquance, atteinte à la santé physique et mentale. En cas de toxicomanie lourde, des organismes spécialisés fonctionnent dans toute la Communauté française et des traitements individualisés avec une aide psychologique et sociale existent.
Cinq adolescents âgés de 16 ans racontent comment ils ont vécu le divorce de leurs parents. Sans fausse pudeur, ils se rappellent les "moments chauds" de la crise familiale : l'annonce, la séparation, leurs réactions, les nouveaux conjoints, leurs relations avec les enfants de ceux-ci, leur nouvelle vie. Ils parlent aussi de la façon dont ils entrevoient leur avenir et leurs futures relations amoureuses.
DIX-SEPT ANS, LA VIE DERRIÈRE SOI? Documentaire (29 min)
Réalisateurs :
Richard MARTIN
/
Pierre TREMBLAY Pays :
Canada
- 1986
Prix d'excellence de l'Association pour la Santé pour la Santé publique du Québec 1986
Fiction à vocation documentaire, cette vidéo est avant tout un outil de prévention du suicide chez l'adolescent. Une première partie, la fiction, met en scène des jeunes témoins de la crise suicidaire d'un des leurs.Ils arriveront, par leur présence et leur action, à lui venir en aide. Enfin, ils produiront et présenteront avec une animatrice, un vidéo-clip reprenant de façon systématique les données statistiques et sociologiques sur les suicide, tout en se référant à certaines scènes de la dramatique-fiction.
Ils n'ont pas d'argent, de toit, de lit, aucun bagage ou si peu. Ils trimbalent leur infortune de gare en squat, blottis, le soir venu, dans des cartons, au coeur même de la ville. On pense qu'ils sont un millier à Bruxelles. Ces dernières années, le problème a pris une dimension particulière: spéculation immobilière, rupture familiale, perte d'emploi, entre autres, augmentent peu à peu le lot de ceux qui chutent, un jour, d'une situation précaire à une totale indigence. Les maisons d'accueil se trouvent débordées. Reste l'errance, la soupe populaire, l'alcool,... Briser le cercle de l'infortune n'est pas chose facile comme le montrent les différents témoignages. Ni folklore, ni sensiblerie; juste le reflet d'une réalité qui gêne le regard à l'aube du XXIe siècle.
L'accouchement vu par des mères et des pères. Leurs choix, leurs craintes pour cet événement à la fois majeur et banal, au déroulement imprévisible. Ce qui s'est passé et ce qu'ils ont ressenti, qui est toujours différent de ce qu'ils attendaient, souhaitaient ou craignaient. Rencontre imprévisible entre les désirs, l'affectivité, et l'institution hospitalière, la science médicale et la réalité quotidienne.
Longtemps, les adultes ont ét‚é sourds à la douleur des enfants. Le Professeur Lemerle de l'Institut Gustave Roussy s'insurge contre ce déni d'existence qui amenait les chirurgiens à opérer des nourrissons sous anesthésie. Dans son service, la douleur de l'enfant est prise en compte. Le Docteur Gauvin-Picquard a mis au point des méthodes toutes simples pour aider à extirper les informations des petits patients qui ne savent pas encore s'exprimer. Lorsque la source et l'intensité des maux sont connus, il est alors possible de les combattre, c'est le rôle des unités mobiles comme celle du Docteur Hannequin à l'Hôpital Trousseau, grâce à laquelle un acte aussi pénible qu'une ponction lombaire peut devenir pour l'enfant un simple jeu.
Hervé Bazin, de l'Académie Goncourt, nous dit la difficulté de décrire la douleur par les mots. Les scientifiques la définissent comme une expérience émotionnelle et sensorielle désagréable ... La douleur du grognard de Napoléon amputé à vif est-elle la même que celle du malade du Centre de la douleur, objet de mille attentions médicales ? En s'interrogeant sur la douleur des animaux et les problèmes éthiques liés à l'expérimentations, J-M Besson de l'INSERM nous décrit les voies de la douleur. Comment celle-ci peut être utile quand elle est un signal d'alarme, comment elle est une terrible maladie quand le système capteur récepteur se dérègle ...
DOUVAN JOU KA LEVÉ (LE JOUR SE LÈVERA) Documentaire (52 min)
Réalisateur :
Généus Gessica Pays :
France
/
Haïti
- 2017
- Grand prix de l’AIRF, catégorie moyen métrage. Festival du documentaire de Saint-Louis du Sénégal, décembre 2017
-Prix du jury dans la catégorie documentaire. Festival Rencontres Cinémas Martinique, mars 2018.
Que veut dire « être Haïtien » aujourd’hui ? Comment surmonter cette stagnation à tous niveaux dans la société haïtienne ? Quelle est cette « maladie de l’âme » qui ronge mon peuple ? Je suis née dans un quartier pauvre. Aujourd’hui, j’ai 31 ans, je suis comédienne et réalisatrice. En m’appuyant sur mon cheminement personnel, marqué par la maladie mentale de ma mère – maladie qui selon elle est une malédiction du monde invisible – et ma propre quête d’identité, je veux proposer un nouveau regard sur mon île natale et ses habitants.
Se sortir de la drogue, c'est opérer un grand changement dans son existence, et il existe de très nombreuses structures en France, le problème c'est que les toxicomanes sont des gens qui ne demandent rien et qui s'excluent, et qu'il faut procéder au cas par cas. Explications du Dr Alain Morel, médecin-chef de Trait d'Union, du Dr Bertrand Lebeau médecin responsable du Centre Méthadone, de Patrick Bruant, responsable du Pavillon thérapeutique de Clamart ainsi que de Claude Jouven, responsable de l 'Antenne toxicomanie de la prison de Fresne.
Destiné à initier un débat, ce film présente les opinions, points de vue et expériences de jeunes d'âges et horizons différents, sur la consommation de drogue, articulés autour des thématiques : drogues ? plaisir ? liberté ? dépendance ? Les interviews évoquent les produits, les motifs et contextes de l'utilisation de drogue, ses effets et ses conséquences, la loi, les risques et la dépendance, la substitution.
Il n'y a pas de monde sans drogue, il n'y en a jamais eu. Or, les dispositions légales, essentiellement criminalisantes et répressives, n'ont pas réussi à éradiquer la circulation, la vente, le trafic, ni la consommation de drogues. Au contraire, les drogues sont de plus en plus présentes et facilement accessibles. La prohibition a même davantage renforcé les problèmes sociaux, sanitaires, sécuritaires,... qu'elle ne les a réglés. Ce film dresse un état des lieux des drogues en Europe et ouvre le débat sur une question qui nous concerne tous. Il présente également la proposition novatrice du Centre d'Action Laïque en faveur d'une réglementation du commerce des drogues. Un film réalisé dans le cadre de la campagne de réflexion du Centre d'Action Laïque en collaboration avec la Fédération des Maisons de la laïcité et la Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel.
Un clochard meurt dans la rue. La fin d'une histoire pour un homme sans importance. Les clichés se bousculent, vite gommés par une réalité où le sordide côtoie la démesure. On plonge dans l'univers de la cloche. Dans ce milieu, tous les itinéraires se frôlent, se mêlent. Ici, l'amour a un accent particulier ; la mort, elle, devient vite un événement familier.
Un groupe de jeunes garçons marchent dans des paysages désertiques. L’imaginaire, le rapport au monde et la difficulté d’exister remplissent peu à peu l’espace vide. Ils marchent et leurs univers se déploient. Drôle de pays, c’est peut-être le pays de la psychose.
Cinq à dix pour cent des enfants connaissent de lourdes difficultés à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture: ils sont dyslexiques. Certains décrochent de l'enseignement ordinaire dès l'école primaire. Mais des dyslexiques célèbres s'en sont pourtant pas trop mal sortis: Einstein, Churchill, Spielberg, Tom Cruise,... Enquête pour tenter de comprendre la situation des enfants dyslexiques, comment les aider et si des séquelles existent à l'âge adulte
L'échec scolaire interpelle les enseignants, les psychologues et fréquemment les équipes de pédopsychiatres. Chaque partenaire concerné appréhende cette notion sous des angles différents. L'objectif de ce document est de permettre de mieux comprendre les articulations nécessaires entre ces partenaires. Il doit aider les parents, les enseignants, les membres des équipes de CCPE, CDES à mieux se situer dans l'approche et la lutte contre l'échec scolaire... Une réflexion sur le concept de prévention y est également proposée.
Edgar Morin est né à Paris en 1921. Il est issu d'une famille juive venue de Salonique et, à ce titre, descendant de la diaspora séfarade, expulsée de la très catholique Espagne en 1492, il y a tout juste 500 ans. Résistant au nazisme, il entre à 20 ans dans la Résistance sous le pseudonyme qui lui sert toujours de patronyme aujourd'hui. Opposé au stalinisme, il sera exclu du parti communiste après 10 ans de combat en 1951. Il est considéré, en cette fin de siècle, comme le penseur de gauche de l'avenir. Acteur-témoin de la vie politique (ses articles réguliers dans "Le Monde" font autorité), sociologue du présent, artisan d'une nouvelle approche des sciences de l'homme qui allie le social, le psychologique et le biologique, il travaille depuis 15 ans à l'élaboration d'une "Méthode" apte à saisir la complexité de la réalité (une notion fondamentale de sa pensée). Avant tout, Edgar Morin est un spécialiste de la communication, co-fondateur, en 1959, du Centre d'études de la communication de masse avec Georges Friedman et Roland Barthes. Il définit l'ère dans laquelle nous entrons comme l'ère d'une "religion sans dieux mais mythes".
Des enfants en grave difficulté de développement mais qui sont pourtant à l'école avec les autres enfants... Une telle intégration nécessite un aménagement de leur environnement où familles, enseignants, éducateurs et thérapeutes coordonnent leurs actions et, malgré les difficultés, malgré les obstacles, engagent pas à pas des liaisons de plus en plus fécondes. Un film qui situe, à travers des parcours individualisés, la double dimension de l'éducatif et du thérapeutique dans l'entreprise de non exclusion.
"La maladie, la folie et la mort sont les anges noirs qui ont veillé sur mon berceau à ma naissance", disait Edvard Munch (1863-1944). Très tôt marqué par la mort et la folie, ces thèmes sont récurrents dans l'art du peintre norvégien. Sa mère et une de ses soeurs meurent alors qu'il est encore enfant. Sa deuxième soeur sera atteinte de folie. Munch vit alors dans l'angoisse de ce lourd destin familial et prendra le pinceau pour exprimer son tourment. Son art est intimement lié à son histoire personnelle. Evitant les normes de représentation et de montage des films biographiques, Peter Watkins a ajouté des éléments très personnels et subjectifs à cette biographie des jeunes années de Munch, aux prises avec les conventions et le puritanisme de son époque. Par un montage audacieux, revisitant les techniques documentaires et narratives, Watkins pousse un "cri" personnel autant qu'il dresse le portrait de l'artiste et de son milieu. Considéré par beaucoup comme un des très rares films autobiographiques de qualité, "Edvard Munch" est sans doute la meilleure oeuvre jamais consacrée à l'acte créatif et à la peinture. Un chef-d'oeuvre, réalisé à l'époque pour la télévision suédoise et projeté en avant-première dans sa version cinéma.