Dans la continuité des travaux de René Spitz et John Boxlby, Myriam David a mis en évidence chez l'enfant, la pathologie liée aux carences affectives qui affectent le développement global de l'enfant.. Celles-ci sont encore mal connues, mal acceptées de la nosographie officielle et pourtant tous les professionnels de l'enfance en mesure la morbidité en termes de santé publique. Myriam David, dans ces deux documents nous permet de mieux comprendre cette pathologie qui, au départ, s'appliquait au champ institutionnel (Les carences institutionnelles) et s'élargit actuellement au champ intra-familial (Les carences intra-familiales)
Une collection d'entretiens entre des spécialistes (pédiatres, pédopsychiatres) et des médecins généralistes qui témoignent de leurs pratiques et de leurs recherches. Destinée aux professionnels de la santé, la collection peut également intéresser les parents qui s'interrogent sur les problèmes évoqués (douleur de l'enfant, troubles du sommeil, états dépressifs de l'adolescent...). Le principe est d'aborder l'enfant et l'adolescent dans leur dimension humaine. Un entretien entre Marcel Rufo, pédopsychiatre, et Maureen Wernert, médecin généraliste. Pour 90% des adolescents, le médecin généraliste constitue l'interlocuteur médical privilégié: il est le médecin de leur histoire. Après une évocation de l'adolescence et des différents types d'adolescents, Marcel Rufo démontre le rôle essentiel du médecin généraliste dans l'approche de l'adolescent en consultation. Il apporte des conseils pour réussir la consultation: fragmentation de la consultation (avec les parents, sans les parents), attitude par rapport au tutoiement ou au vouvoiement, respect du secret médical et partenariat avec la famille, position réservée ou empathique, comportement par rapport au jeune en difficulté ou dépressif,...
Le professeur Widlöcher reprend les arguments développés dans la nouvelle édition de son livre "Les logiques de la dépression ". Il apporte des points de repère essentiels pour mieux comprendre le syndrome dépressif. Il montre qu'une approche globale de la dépression permet de dépasser le clivage entre une vision neurobiologique trop réductionniste et une approche psychogénétique trop exclusive. Cette perspective permet de réactualiser nos connaissances sur la clinique, la psychopathologie et le traitement de cette affection dont l'importance en termes de santé publique est capitale.
Ce n'est que depuis le début des années 70 que les travaux sur la dépression chez l'enfant se sont développés. Pour nous en brosser un bref tableau (définition, fréquence, causes, symptômes, traitement, etc.) nous avons rencontré Michel Dugas, psychiatre et professeur de psychopathologie de l'enfant à l'hôpital Herold de Paris. Michel Dugas est l'auteur de nombreuses recherches et publications sur le sujet.
Le docteur Thierry Gallarda, psychiatre au Centre Hospitalier Sainte-Anne à Paris, participe à une consultation Dysphorie de genre, qui reçoit et accompagne les personnes qui souhaitent entamer un processus de changement de sexe. Après avoir précisé les termes LGBT, le docteur Gallarda souligne dans un premier temps le fait qu'on ne parle plus maintenant d'un trouble psychiatrique mais d'une simple dysphorie, ce qui montre bien l'évolution de la société. Cette dysphorie se manifeste cependant par un malaise ou une souffrance, parfois importante, parfois banalisée, parfois déniée. Elle se caractérise également par une extrême hétérogénéité : parfois sans aucune comorbidité, parfois associée à des troubles sévères. Le rôle du psychiatre dans l'équipe multidisciplianire où il oeuvre est d'essayer d'évaluer la présence et selon le cas, l'impact des co morbidités et de voir comment on peut mieux répondre à la demande de transition de sexe. Dans un deuxième temps, Thierry Gallarda aborde la grande variété des perceptions selon les cultures et l'environnement socioéconomique et insiste sur le rôle essentiel des familles qui sont aux premières loges et évidemment de l'école. Il prône en terminant la nécessité du soutien tout en favorisant un regard distancié et une réflexion qui permet d'éviter les positions extrêmes.
Des explications sur la genèse du stress (définition, types et origines) et sur ses effets positifs et négatifs sur l'organisme. Des conseils simples, concrets, immédiatement applicables pour mieux gérer le stress: améliorer la communication, organiser ses loisirs et ses plaisirs, favoriser un sommeil de qualité. Des suggestions pour trouver un nouveau mode de vie et se prémunir des risques cardio-vasculaires.
Le professeur Bernard Golse aborde les problèmes du quotidien que posent les enfants autistes et psychotiques tant aux parents qu'aux équipes soignantes. Avec humanisme il nous fait part de son expérience clinique qui s'articule sur les données théoriques actuelles.
Les problèmes psychologiques, éthiques et humains que pose la pratique de la médecine fœtale sont exposés par le professeur Soulé. S'appuyant sur sa pratique au sein d'une équipe de médecine fœtale, le professeur Soulé nous permet de comprendre que la haute technicité qu'implique cette discipline médicale ne peut se passer d'un pédopsychiatre.
Le Dr. René Angerlergues vient à la clinique psychiatrique, après avoir pratiqué en neuropsychologie durant vingt ans. De là, sans doute, son souci de décrire un statut de la psychiatrie qui soit défini de manière à permettre de tenir ensemble les deux fils de la biologie et de la psychanalyse. Chemin faisant, il aborde la place du DSM III, de la pharmacologie, des notions de prise en charge, de rééducation dans une psychiatrie compatible avec la qualité de l'homme, c'est-à-dire la qualité créatrice du psychisme humain.
Le Dr Philippe Hennaux s’entretient avec le Professeur Willy Szafran, psychiatre, psychanalyste, professeur émérite de psychiatrie et de psychologie médicale de la VUB, auteur de plusieurs ouvrages sur Freud et la psychanalyse.
Homme de science et de culture, Willy Szafran nous livre brillamment ses réflexions sur la place de la psychiatrie dans son évolution historique, et dans ses rapports à la médecine et à la société. Il expose son point de vue sur la psychiatrie psychodynamique qui vise à redynamiser la psychiatrie grâce à l’apport de la psychanalyse, de la phénoménologie, de la sociologie et de la philosophie.
Pour le Dr. Raymond Cahn, la psychopathologie de l'adolescent aujourd'hui soulève beaucoup de questions en regard des conduites agies : anorexie mentale, boulimie, toxicomanie, actes suicidaires, décrochages scolaires. Comme il a travaillé pendant plus de 16 ans avec les adolescents dans le cadre de l'hôpital de jour du parc Montsouris à Paris, il nous livre ses réflexions sur ces conduites agies. Laufer propose une classification clinique des psychopathologies de l'adolescent et le Dr. Raymond Cahn nous livre sa position critique en regard de cette classification. Il a théorisé sur les déliaisons dangereuses ; pour lui, tout adolescent quel qu'il soit, va développer des modalités de reliaison qui seront tributaires du mode de déliaisons rencontrées.
Alexandre Berlin, conseiller pour la santé publique à la Commission européenne de la santé, nous décrit le contexte dans lequel évolue la Comission européenne de la santé et la place qui est dévolue à la santé publique. L'Europe confrontée de façon permanente à d'énormes changements sociaux et politiques, doit constamment inventer de nouvelles manières d'aborder la santé afin de la maintenir au coeur des priorités des pays membres. Le docteur Berlin nous décrit, avec quelques exemples à l'appui, certaines stratégies pour mettre de l'avant des programmes de sensibilisation et de prévention qui pourront intéresser un grand nombre de pays et être diffusés largement.
Alain Dubuc, économiste et éditorialiste en chef au journal La Presse à Montréal, s'intéresse à la santé par le biais de l'économie politique. Au cours de cet entretien, il aborde la santé de l'extérieur, pour en faire une sorte d'examen clinique utilisant une méthodologie quasi médicale. C'est l'économie qui malheureusement détermine les réformes de santé, dit-il, alors que la santé aurait besoin d'évoluer au nom d'autres valeurs comme les nouvelles connaissances, les développements de la technologie ou la nouvelle compréhension des déterminants sociaux. Il résulte de cette dynamique économique plusieurs distorsions qui sont abordées ici sans ambages. Les décideurs sont-ils seuls responsables de l'état actuel du système ? Les citoyens désirent-ils vraiment adopter une attitude de participation active nécessaire au passage à un nouvel ordre des choses ? Alain Dubuc ose souligner l'étonnante complicité en faveur du statu quo. Par quoi peut-on remplacer une situation qui convient si bien à tous les acteurs ? Il tente aussi d'identifier les lignes de forces qui vont sous-tendre les systèmes de santé de l'avenir. Il parle d'un rôle moins teinté d'angélisme pour la santé publique, d'une participation de la population éclairée par les technologies de l'information. Il évoque aussi la transformation inévitable des professions de la santé. Enfin, il s'inquiète de l'incapacité de l'Etat à véritablement évoluer en matière de santé et aborde la délicate question de la privatisation des soins de santé.
Simon Baron-Cohen, Uta Frith et Alan Leslie ont apporté une vision nouvelle de l'autisme infantile en proposant de l'attribuer à un défaut de " théorie de l'esprit ". Ces travaux ont contribué à l'effort de compréhension des mécanismes de l'autisme, s'inscrivant dans le domaine des sciences cognitives. Baron-Cohen nous fait part, dans cet entretien, de ses travaux de recherche qui permettront entre autre intérêt la mise sur pied d'instruments simples de diagnostic précoce de l'autisme, utilisant des signes cliniques que tout praticien s'intéressant à l'autisme doit connaître comme l'absence de "jeu de faire semblant ", absence de "pointage protodéclaratif ", l'absence "d'attention conjointe ".
Le docteur Elkaïm, formateur reconnu internationalement en thérapie familiale et de couple, explique à l'aide d'un exemple clinique, le modèle de thérapie de couple qu'il a développé au cours de ces dernières années. Son ouvrage récemment publié aux Editions du Seuil : "Si tu m'aimes, ne m'aimes pas" a grandement contribué à mieux comprendre les nouveaux enjeux face à la famille et ses mutations.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien entre Caroline Eliacheff, psychanalyste, et Catherine Dolto Tolitch. La société définit comme maltraitance des actes laissant des traces physiques et psychiques. Caroline Eliacheff propose une vision plus large des formes de violence: les silences, les solitudes et les atteintes à la confiance de l'enfant ainsi que la violence analytique des acteurs sociaux. Elle aborde les problèmes de répétition entre générations, la difficulté du diagnostic et l'importance pour les spécialistes de se positionner par rapport aux faits, et non à la personne qui a violenté l'enfant. Elle conseille de tenter de voir avec l'enfant, de manière générale, ce qui est permis et de ce qui est interdit, et de ne jamais juger le parent maltraitant devant lui. Pour l'enfant, seule la parole humanise les actes.
"On commence à bien comprendre aujourd'hui que le bébé est avant tout un être de relation. Il n'est que très accessoirement ce tube digestif que nous décrivaient, il n'y a pas si longtemps encore, les manuels de pédiatrie" (Bernard Martino). "Le bébé est une personne", série de trois émissions, est devenu, au fur et à mesure de sa diffusion à la télévision, un sujet de conversation, au bureau comme à la maison, chez les femmes surtout, incontestablement les plus sensibilisées à cette idée révolutionnaire: le bébé est une personne. De l'état de foetus à celui de nourrisson, il adopte des comportements et jouit d'un entendement qui exigent de la part des adultes qui l'entourent un langage et des attitudes adéquats. NB. Les trois épisodes de cette série sont présentés sur une seule cassette. Ils portent les titres suivants: Episode n°1: Voyage au centre de la mère (60'); Episode n°2: L'espace d'une rencontre (58'); Episode n°3: Ces bébés qui nous échappent (60').
Depuis les écrits de Freudenberger, on utilise le terme burn out pour décrire le syndrome d'épuisement professionnel. Un burn-out peut évoluer sur plusieurs années en 4 phases principales : idéalisation, stagnation, désillusion et démoralisation. Le document vidéo, par une illustration clinique, décrit les facteurs de personnalité, les principaux signes et symptômes apparaissant au cours de chacune de ces phases et les différentes approches thérapeutiques du burn-out. On aborde aussi la prévention en identifiant les personnes qui peuvent jouer un rôle et en précisant leur contribution respective.
Protocole et description d'un test de dépistage de l'autisme infantile. Cet outil devrait permettre, dans une perspective de santé publique, à tous les professionnels de la petite enfance un repérage précoce des enfants présentant une symptomatologie autistique.
Le Docteur Lebigot, psychiatre militaire et professeur agrégé au Val-de-Grâce, aborde de façon simple et concise la définition, l'origine, le développement, les indications, le déroulement d'une séance ainsi que les effets bénéfique du débriefing psychologiqque. Son propos est ponctué d'extraits du témoignage d'un pompier qui a oeuvré comme secouriste lors du tremblement de terre de Turquie de 1999 et qui a bénéficié d'une séance de débriefing.