De la grande crise théâtrale, telle qu'elle fut décrite autrefois par Charcot et observée par Freud à la Salpétrière, aux multiples tableaux de la pathologie conversionnelles, tels qu'on les rencontre aujourd'hui, l'hystérie nous est présentée dans ses aspects les plus divers. A travers l'histoire clinique d'une douzaine de sujets, l'accent est mis sur l'importance de la relation médecin-malade et la nécessité, pour l'abord thérapeutique de ces malades, d'une formation psychologique du praticien. Existe en 16 mm (son optique) et en vidéo
Dans un centre de polyhandicapés de la région parisienne, Pierre, Karine et Ghislaine. Ghislaine n'aime pas la mer. Karine joue à la poupée. Pierre est triste. Autant de situations qui prouvent que la communication est possible de toutes les manières. La poétique de la différence passe par l'image.
Quand Ellice va mal, sa chambre devient bordélique – elle ne le voit jamais venir, mais cela vient à tous les coups. Il semble qu’il n’y ait aucun moyen de briser le cycle de hauts et de bas qui constitue la bipolarité.
Tokombéré veut dire le lieu du combat. Dans cette petite ville du Nord-Cameroun et dans l'ensemble de l'arrondissement, depuis plus de 15 ans, les villageois ont décidé de prendre en main leur avenir : santé, agriculture, éducation. Les infirmières sortent de l'hôpital et vont dans les villages. Les paysans mettent la pluie de leur coté. Les femmes s'organisent pour être plus autonomes. Les jeunes apprennent à dialoguer avec les anciens. Le chemin se fraye, hésitant mais courageux, de la tradition à la modernité.
Le Snark propose un refuge aux enfants dont aucune institution ne veut plus, une dernière chance avant la rue, l’hôpital ou la prison. Le film accompagne la vie de l’institution le temps d’une année, entre ados en souffrance et éducateurs sur la brèche. Parmi ces visages de la détresse, une figure émerge : Angèle, tiraillée entre agressivité et besoin d’amour, entre passé trop lourd et futur incertain.
Le malaise de l'adolescence conduit parfois à un état de "crise suicidaire". Le Professeur Jeammet, psychanalyste et responsable du service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut Mutualiste Montsouris, nous permet de mieux comprendre cette notion dont il définit avec pertinence les ambiguïtés et les limotes. Il nous fait mieux comprendre ainsi la clinique et les mécanismes psychiques sous-jacents à cet état de souffrance qui peut conduire l'adolecent au passage à l'acte. Il nous donne également une leçon de pédagogie dans l'attitude qu'on doit tenir pour aider l'adolescent à dépasser cet état critique.
La précarisation croissante de la population est la principale cause de surendettement. En Belgique, près de 400.000 ménages sont concernés. Le défaut de paiement est dû très souvent à un événement extérieur à la volonté du débiteur: perte d'emploi, maladie, accident, divorce ou séparation,... qui le fait passer de la situation de l'endettement à celle du surendettement. Tous les acteurs concernés par le crédit (banques, courtiers, responsables politiques, associations, travailleurs sociaux,... et les surendettés eux-mêmes) apportent leurs points de vue sur la question des responsabilités et des moyens à mettre en oeuvre pour sortir les personnes du surendettement. Des solutions sont évoquées et débattues.
En février 1976, La Devinière, un lieu de psychothérapie institutionnelle, ouvrait ses portes à dix-neuf enfants réputés incurables, refusés par tous. Ni le sens commun, ni la psychiatrie, ni la pédagogie ne pouvaient les admettre, les reconnaître. Ces enfants, exilés en somme, la Devinière les a acceptés définitivement avec comme principe fondateur de ne les rejeter sous aucun prétexte. Le mot "asile" reprenait ici tout son sens: un espace sans grille, ni chimie où l'on donne le droit de "vivre avec sa folie". Durant plus de vingt ans, des liens de solidarité se sont noués entre ceux que rien ne reliait. Au fil des saisons, Benoît Dervaux - l'opérateur image des frères Dardenne sur "Rosetta" - a filmé au plus près ce lieu qui a fait rejaillir la vie, là où tout semblait condamné.
LA FEMME 100 TÊTES Documentaire (20 min)
Réalisateur :
Eric DUVIVIER Pays :
France
- 1968
Médaille d'Argent à la Biennale de Venise 1969
Ce film est une adaptation cinématographique du roman " La femme 100 têtes " de Max Ernst, tentant l'expérience de transformer le livre d'images mouvantes et vivantes en réalisant les mêmes surimpressions que dans les collages originaux. Cet essai a l'ambition d'apporter quelques contributions aux recherches du surréalisme dans l'exploration de l'inconscient.
En 45 ans d'exil en psychiatrie, Louis Marie connaîtra, de placement en placement, la lobotomie, les viols, les passage à tabac, le cabanon, la faim, la camisole et l'abrutissement médicamenteux pour finalement conquérir sa liberté en construisant lentement "son histoire" de cet "enchaînement infernal" dans des entretiens filmés avec l'aide de médecins pendant dix ans. Pas à pas, Thierry Le Merre suit Louis qui réexplore les lieux de son errance psychiatrique et dont les mots dessinent l'inhumanité d'une psychiatrie asilaire. Thierry Le Merre prend soin de confronter le récit de Louis avec des rapports médicaux, des photographies d'archives et ponctue ce documentaire d'extraits d'entretiens filmés de Louis, comme autant de fragments d'une vie égarés en psychiatrie.
Collectionneur de musiciens maudits, d’assassins déraisonnables, de monstres de foire, de révolutionnaires paranoïaques, de pétomanes ou d’anachorètes suicidaires, un patient en institution psychiatrique présente une galerie de personnages historiques qui le hantent.
Ce documentaire musico-scientifique retrace la vibrante expérience qu’ont vécue une quinzaine de personnes atteintes de troubles neurodégénératifs de type Alzheimer. Entre 2012 et 2013, grâce à des ateliers de musique et de tango, leur état s’améliore spectaculairement. Au son de la musique, au rythme du tango, ils retrouvent le sourire et la joie du partage. Tout au long de ce documentaire, les propos de grands spécialistes des maladies neurodégénératives, de chercheurs en neurologie, neuropsychologie et psychologie cognitive, d’artistes de plusieurs horizons apportent un éclairage scientifique, médical et humain sur cette métamorphose spectaculaire. Emouvant et vivifiant, « La Mélodie d’Alzheimer » invite à reconsidérer la manière dont notre société envisage la prise en charge des maladies neurodégénératives. Au-delà du simple témoignage, ce documentaire appelle de véritables réponses.
Ils ont commis des actes graves, délictueux ou criminels. La justice les a jugés irresponsables de leurs actes au moment des faits. Ils sont internés et incarcérés pour une durée indéterminée entre les murs de l’annexe psychiatrique de la prison de Forest. La nef des fous nous plonge au cœur de cellules où l’humanité semble avoir été oubliée. En confiance, les détenus se révèlent et nous livrent leurs espoirs plus ou moins réalistes d’être libérés un jour…
Le passage à l'acte suicidaire chez l'adolescent pose un véritable problèe de santé publique. La nécessaire hospitalisation, le travail d'évaluation, la liaison des divers intervenants, nous est décrit avec précision par le professeur Philippe Jeammet, psychanalyste et responsable du service de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'Institut Mutualiste Montsouris. Il nous précise également les conditions nécessaires pour que la prise en charge au détours de l'hospitalisation permette à l'adolescent de retrouver sa sécurité intérieure, garante de l'absence de récidive.
Depuis longtemps et même aux pires moments, une assistance médicale fut octroyée au prisonnier. L'action de ce document, documentaire-fiction porté par les dialogues d'Alphonse Boudard, se situe dans cette période contemporaine où la réforme pénitentiaire se tourne résolument vers la resocialisation du délinquant et restitue sa dimension thérapeutique. La découverte de la relation clinicien-patient a beaucoup dynamisé la psychiatrie contemporaine au point de faire éclater les structures du vieil asile. Ce film, par ses images réalistes et ses dialogues authentiques, devrait contribuer à une meilleure connaissance de cet univers carcéral où " l'aliénation" dans sa pluridimensionnalité exprime aussi la pathologie du social et de l'éthique.
Une collection d'entretiens enregistrés en 1983 entre Daniel Friedmann, sociologue, et des psychanalystes qui s'expriment sur cette discipline. Lors de ces entretiens, Daniel Friedmann, questionne sept psychanalystes sur les rapports entre la psychanalyse, la politique et les idéologies. A travers leur expérience d'engagement politique ou leur parti-pris de non-engagement, les analystes exposent le danger qu'il y aurait à considérer la psychanalyse comme un substitut aux pouvoirs quels qu'ils soient et rappellent que la psychanalyse ne peut qu'être désengagée vis-à-vis de la politique. Ils évoquent les valeurs du collectif par rapport à celles de l'individu, le narcissisme en politique à l'opposé de l'écoute de l'autre, fondement de l'analyse... Ont été interviewés: Eduardo Prado de Oliveira, François Roustang, Jean Clavreul, Jean-Bertrand Pontalis, Laurence Bataille, Isi Beller, Markos Zafiropoulos.
LA PSYCHIATRIE COURT LES RUES Documentaire (25 min)
Réalisateur :
Estèbe Mariane Pays :
France
- 2010
Lorquin 2012, clé d'argent
Vincent, Audrey, Agnès, et Hermann sont médecins, psychiatres, travailleurs sociaux, et « travailleurs pairs ». Richard, David et Mélik souffrent de pathologies psychiatriques lourdes et sont sans domicile fixe. C’est dans les rues de Marseille, au fil de leurs rencontres, que se développe l’expérience insolite de l’équipe mobile de santé communautaire. Ensemble, ils travaillent à la construction d’un lieu de vie, inventent de nouvelles formes de soins, et élargissent le champs des possibles.
Il y a 90 ans (1911), E. Bleuler (1857-1939), un psychiatre suisse, invente le mot schizophrénie qui recouvre alors à peu près toute la pathologie mentale et prend en compte l’organisation de la vie psychique inconsciente. Aujourd’hui, où en est-on ? Plus qu’une réalité clinique, la schizophrénie semble aujourd’hui en France un objet théorique assez peu connu, une maladie dont la définition même semble poser problème. Même si les connaissances scientifiques et les traitements ont lentement évolués, ce mot est est utilisé indifféremment pour désigner un jeune adulte délirant et un malheureux "chronique" après 30 ans d’institution. Il faut ajouter que pour le moment la schizophrénie est une maladie dont on ne guérit pas. C’est un film sur la fragilité, la capacité à faire face à des événements qui déroutent, à des événements douloureux qui font exploser nos mécanismes de défense, sur l’échec qu’il faut accepter, la fin de notre toute puissance qu’il faut admettre. C’est un film sur la réalité. Celle qui attend les patients car, si la schizophrénie est une maladie qui s’exprime essentiellement par la rupture, une perte de contact vital avec la réalité et le lien social, si les patients ont du mal à percevoir cette réalité car elle est difficile, agressive, s’ils s’en détachent, s’en isolent, ils doivent l’affronter, essayer de s’y ancrer. Celle qui attend les familles car après le choc produit par l’entrée dans la maladie, il faut s’adapter à la nouvelle situation. Celle qui nous attend peut-être tous face à une vie à vivre