En France, sur une population de huit millions d'écoliers, on estime à 400 000 le nombre d'enfants surdoués ou précoces. Une chance pour ces enfants ? Pas sûr ! En effet, leur intelligence ne leur garantit pas une réussite scolaire. Au contraire. Prés de la moitié de ces surdoués échoue dans leurs études. Beaucoup d'entre eux n'obtiennent jamais leur Bac. Certains même sombrent avant le Brevet... Les causes de ces échecs : l'ennui de l'enfant face à un programme qu'il maîtrise déjà depuis longtemps, l'ignorance des parents qui contraignent leur enfant à rester, coûte que coûte, dans la norme... Pourtant le remède à leur "mal-être " est simple : ces enfants ne souhaitent qu'une seule chose, que leur talent -leur spécificité- soit pris en compte et reconnu. Mais, en France, il n'y a pas de structures pour accueillir ces 400 000 surdoués. Reportage dans l'une des rares écoles françaises pour surdoués.
TERRES D'ASILE Document Pédagogique (26 min)
Réalisateurs :
Alain BOUVAREL
/
Regis CAEL Pays :
France
- 1997
Prix du Jury dans la catégorie Santé et environnement au Festival International du Film Médical et de Santé d'Aurillac 1999
Film d'animation mêlant diverses techniques (dessins, photos, modelage, film traditionnel) réalisé à l'occasion d'un atelier d'art-thérapie par des patients anorexiques ou boulémiques.
Ce film présente deux malades : forme simple chez un malade de 62 ans qui décrit bien les premiers signes de l'invasion mélancolique ; il s'agît d'un accès dépressif au cours de l'évolution d'une psychose périodique ayant débuté par un épisode maniaque. Disponible en VHS Pal/Sécam et 16 mm son optique * Ce film est strictement réservé au Corps Médical
C'était le 2 octobre 1999. Seul dans l'appartement de sa mère, à Neuchâtel, Thomas se donnait la mort. Il avait 22 ans. A l'âge où d'autres entament à peine leur existence, il a décidé d'en finir avec la vie.
Passionné de cinéma, Thomas tournait des courts-métrages avec ses copains. Mais dans les derniers mois de sa vie, sa caméra lui a surtout servi de confidente. Tous les jours ou presque, il s'est filmé dans l'intimité de sa chambre, en cachette. A la caméra, il a confié tout ce qu'il ne voulait pas avouer à ses proches: son mal-être, ses frustrations, sa résolution de mourir. En guise de testament, le jeune homme laisse donc à ses proches, quinze heures d'enregistrement vidéo retraçant les sept derniers mois de sa vie. Dix ans plus tard, Orane Burri, une de ses amies, devenue cinéaste, ose se replonger dans ces images.
Poignant et dérangeant, ce témoignage est aujourd'hui au coeur de ce film sans voyeurisme. "Tabou" a atteint sa cible: soulever de vraies interrogations sans tomber dans un pathos inutile. Refusant de recueillir l'avis de spécialistes de la prévention du suicide, l'objectif de la réalisatrice est bien ici de "tenter de comprendre le suicide de l'intérieur". Elle donne ainsi plutôt la parole en contrepoint des scènes où Thomas s'exprime, à sa mère, sa soeur et deux de ses amis.
Développé par l'équipe du Dr. Schoppler aux USA, la méthode TEACCH vise à faire progresser les autistes dans le domaine de l'autonomie, la communication et l'apprentissage, par la création de structures spécialisées.
TURBULENCE Fiction (08 min)
Réalisateur :
Santelli Albert Pays :
France
- 1984
Clé d'or au Festival de Lorquin en 1985
Des soignants aux visages masqués mettent en évidence la distance qui les sépare des patients, aux visages démasqués. Vision symbolique de l’hôpital psychiatrique, ce film pose la question de l’engagement dans le travail thérapeutique, à travers quelques moments de la vie quotidienne des infirmières.
MADELEINE Fiction (11 min)
Réalisateur :
Isabelle MORIN Pays :
France
- 1998
Clef d'Or au Festival de Lorquin 1999
Les sourds et le nazisme en France : témoignages Brigitte Lemaine est sociologue. La langue des signes est comme le français sa langue maternelle. Avec des images de Stéphane Gatti autour du travail théâtral sur le " Chant d'amour des alphabets d'Auschwitz " d'Armand Gatti, (images réelles d'Auschwitz et débats), elle réalise ce document en 1994 sur la persécution et la déportation des sourds par les nazis.
A L'époque du nazisme, les sourds ont été persécutés en tant que tels, dés 1933, date de la promulgation de la Loi d'hygiène raciale. Ce film a pour but de briser le silence grâce aux témoignages de Kurt Eisenblatter, grand mime sourd allemand, de victimes sourdes, de stérilisation et de déportation, et à la contribution de trois histoires : Horst Biesold, Claire Ambroselli et Yves Ternon. Images réelles et documents nous permettent de comprendre la responsabilité des médecins dans ce processus.
Les divers aspects du tatouage: le tatouage moderne, sa psychologie, ses diverses applications, mais aussi le tatouage traditionnel tel qu'il est toujours pratiqué dans le Pacifique. Une réponse aux questions que se posent les gens sur les motifs et les techniques employées pour tatouer et sur le côté permanent qui fait peur: peut-on se débarrasser d'un tatouage? Pourquoi se fait-on tatouer? Pour certains, c'est une mode ou une provocation, mais pour d'autres c'est aussi une histoire et même une philosophie, qui ne s'adresse pas seulement aux personnes en marge. Un "art" qui a aussi ses festivals!
TERRITOIRE DE LA DOULEUR Reportage (52 min)
Réalisateur :
Richard HAMON Pays :
France
- 1995
Prix des dix meilleurs films aux entretiens de Bichat 1995
Face au problème de la douleur, et tout particulièrement face à la douleur de l'enfant, la médecine a longtemps été indifférente, allant même jusqu'à nier son existence. Face à ce déni, un petit nombre de médecins ont pris conscience du caractère inacceptable de cette situation. Ce film va à la rencontre de ces pionniers. Il montre les problèmes auxquels sont confrontés ces quelques professionnels de la santé, les difficultés techniques que présente une prise en charge efficace de la douleur de l'enfant ainsi que quelques solutions immédiates, qui gardent encore trop souvent un aspect expérimental. Ce film a été tourné dans les hôpitaux de Besançon, Clamart, Hyères, Lyon, Montpellier, Nantes, Paris, Strasbourg et Villejuif.
Sur la place Henri Moissan à Evry, une femme et un homme partagent un panier de fruits. Mais la femme doit se sentir bien seule : la tête de l’homme a disparu. Intriguée par cette étrange statue, je me lance à la recherche de la tête et tente de reconstruire l’histoire de ces deux personnages.
Un jour, Alexandre Kouznetsov, photographe, se rend dans un institut psychopédagogique, à 400 km de Krasnoïarsk où il réside. Régulièrement, il y retourne: "Au milieu de ces gens, déclarés fous, inadaptés, j'ai découvert un territoire d'une authenticité, d'une vérité dans les rapports, inimaginable dans le monde "normal". Et cela grâce au projet défendu par celui qui est aujourd'hui à la tête de cet établissement".
C'est ce visage-là, cette image-là de la Russie que le réalisateur a voulu transmettre: un autobus bringuebalant, empli de "fous", s'enfonçant dans la nuit après avoir donné un spectacle de chants devant des détenus, des enfants - eux aussi enfermés: une métaphore de la Russie.
a vie de quatre adolescents en institution et sous tutelle judiciaire, tourné entre l'été '95 et l'hiver '97. La loi belge interdisant toute image qui pourrait permettre d'identifier des mineurs, Bénédicte Liénard transforme et transcende ce handicap pour donner une oeuvre forte et effectuer un travail intéressant sur le langage cinématographique même, ici le rapport entre le vu et l'entendu et la construction d'un cadre. Le sujet - délinquance, violence des jeunes, constat de faillite de la famille - risquait les lieux communs et les évidences. Elle a mené un long travail de connivence et de confiance pour obtenir des paroles vraies, lucides, démunies. La réponse institutionnelle s'embourbe dans la bonne volonté, entre répression et compréhension. Un film qui montre sans démontrer.
En deux heures et demie, "The Corporation" soulève de très nombreuses questions, essentielles, rares et passionnantes, sur l'entreprise.
Si l'entreprise a, légalement, les mêmes droits qu'un individu, pourquoi se conduit-elle de façon si peu humaine? Ce documentaire montre que le comportement de l'entreprise correspond en tous points à celui d'un psychopathe: égoïste, menteur, se moquant totalement du bien-être et du respect d'autrui... L'entreprise est-elle un monstre indomptable?
Ce film est basé sur le livre de Joel Bakan: "The Corporation, the pathological pursuit of profit and power" ("Psychopathes & cie, la soif pathologique de profit et de pouvoir").
Note: ce film a remporté de très nombreux prix internationaux.
THE EFFECT OF GAMMA RAYS ON MAN-IN-THE-MOON MARIGOLDS (DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES) Fiction (1h40)
Réalisateur :
Paul Newman Pays :
Canada
- 1972
Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes pour Joanne Woodward
Béatrice Hunsdorfer est une femme veuve, d'une quarantaine d'années. Elle et ses filles, Ruth et Matilda, luttent pour survivre dans une société qu'elles comprennent à peine. Béatrice rêve d'ouvrir un salon de thé élégant, mais ne dispose pas des ressources nécessaires pour atteindre son but. Ruth, qui est épileptique, est une adolescente rebelle, alors que Matilda est une jeune fille timide, mais très intelligente et idéaliste. Cette dernière trouve le réconfort dans le soin qu'elle prodigue à son animal de compagnie, un lapin, et dans les projets scientifiques qu'elle réalise avec l'école (l'une de ces expériences donne son nom au titre du film). L'expérience scientifique de Matilda est censé montrer combien une petite quantité de radium affecte les marguerites ; certaines meurent, mais d'autres évoluent avec des mutations étranges mais très belles, qui diffèrent totalement des plantes originales. De la même manière, Matilda a réussi à s'en sortir, malgré une existence difficile, dans une maison délabrée d'un quartier de classe moyenne. Elle a appris comment vivre avec sa mère, dont le comportement est souvent très embarrassant, tout en évitant de devenir comme elle. A contrario, Ruth semble vouée à reproduire le schéma familial, et subit pleinement l'influence de la personnalité instable de Béatrice Hunsdorfer.