Depuis plus de trente ans, Madeleine Louarn mène avec les comédiens handicapés mentaux de l’Atelier Catalyse, ancré à Morlaix, une expérience de théâtre singulière, joyeuse et extraordinairement fertile. À l’occasion de la création de Ludwig, un roi sur la lune – sélectionné pour le 70e Festival d’Avignon au mois de juillet 2016 – nous nous attardons avec eux à tous les détails de la préparation : des répétitions à la grande première. Au-delà de l’aventure de cette création théâtrale, le film nous propose une rencontre avec ces comédiens, saisissant leur intimité et leur humanité, leur rapport singulier au monde…
Dix jeunes adultes porteurs d'autisme ont créé Le Groupe en Or, une troupe de théatre amateur préparant un spectacle sur leur manière de voir l'amour et la vie de famille. Pendant un an et demi, Quentin Bellon, lui même autiste, aidé de Xavier Petit, les filme et réalise le documentaire : "Plus tard j'aimerais bien être amoureux".
Des parents confrontés à des enfants au comportement tyrannique échangent au sein d'un groupe de parole au CHU de Montpellier. Ils livrent des récits qui bouleversent les représentations habituelles de la parentalité, de l'éducation, de la transmission. Des rapports inversés aux rapports de force ou de domination, de la culpabilité à la peur, ils sont amenés à repenser leur rôle auprès de leur enfant, leur rapport au monde et à la norme
Après être sorti de l’hôpital psychiatrique où il est interné, Jean-Pierre Guillaud, schizophrène, poignarde mortellement Luc Meunier. Reconnu pénalement irresponsable de ses actes, c’est son médecin psychiatre, le docteur Gujadhur, qui a fait face à la justice. En décembre 2017, il est condamné en appel par le tribunal pénal de Grenoble à 18 mois de prison avec sursis pour manque de surveillance et grave défaut d’appréciation de la dangerosité d’un patient. Une condamnation inédite en France, qui peut faire jurisprudence.
Huit jeunes, patients dans un hôpital psychiatrique bruxellois, ont participé à toutes les démarches de création. Une chenille, deux singes, une colmobe, un rhino, un toucan et un papillon évoluent dans des décors champêtres et nous racontent une tranche de vie, nous livrent leurs attentes, leur recherche, leurs espoirs fous d’avenir, leur chemin accidenté, leur école buissonnière , leurs doutes, leurs questions, leurs amitiés...
A New York, Gérard Lafayette adopte une jeune gueunon trouvée dans un terrain vague et l'élève comme si c'était son enfant...
FUTUR ANTÉRIEUR Fiction (24 min)
Réalisateur :
Philippe Coen Pays :
France
- 1988
Clé d’or - Lorquin 1988
Karl est étudiant, il attend les résultats d’un concours. Nicolas entraine Karl dans une spirale d’angoisse. Ce dernier projette alors en lui une vie imaginaire.
Etudiant en dernière année à l’école de cinéma à Nantes, Cinécréatis, j’ai profité d’un projet nécessaire à l’obtention de mon diplôme pour développer l’idée de ce documentaire. Un soir sur les réseaux sociaux, je suis tombé par hasard sur un article qui parlait d’améliorer la communication des autistes grâce à un robot. Je me suis alors vite rendu compte que je ne connaissait rien de l’autisme et était forgé de préjugés. J’ai donc commencé à me renseigner et ai malheureusement réalisé le retard que possède la France dans la prise en charge des personnes autistes. Pire, j’ai réalisé que ce retard est en partie dû au fait que les gens sont ignorants comme je l’étais avant de m’y intéresser. Touché par l’Histoire avec un grand H de l’autisme, et par des histoires de personnes souffrant de cette exclusion de toutes vies sociales - souvent dûe à des préjugés et un problème de communication sur le sujet - j’ai décidé de faire ce film pour essayer de sortir l’autisme de l’ombre. Ce documentaire consiste donc à suivre le quotidien de différentes personnes avec autisme afin d’avoir une vision plus globale de ce handicap et apprendre à les connaitre. L’idée est de s’immiscer dans leur quotidien pour voir à quoi cela ressemble, leurs difficultés, leurs compétences en s’intéressant véritablement à l’humain afin de ne pas les ranger tout de suite dans des catégories.
L’entrée en institution pour les personnes souffrant d’Alzheimer est une séparation douloureuse et nécessaire avec les familles. Gestes d’humanité des soignants et étincelles de vie à l’hôpital de Firminy où la qualité des liens et les animations collectives stimulantes font la différence.
Faut-il autoriser l’aide à mourir ? Euthanasie, sédation continue, suicide assisté... Autant de réponses apportées au droit de mourir dans la dignité et pourtant, placée au carrefour des questions morales, religieuses et politiques, la question déchire les Européens. Pendant ce temps, deux trentenaires, un Français et une Belge, en situation de handicap lourd sans espoir de guérison, demandent de mourir dignement au moyen du suicide assisté en Suisse et de l’euthanasie en Belgique, pour mettre fin à leurs souffrances. Quarante ans après la législation très controversée de l’avortement, le documentaire pénètre au cœur de la grande question de société du 21e siècle.
Gina, 15 ans, grandit dans une famille aimante en lisière de forêt. Elle admire son père Jimmy, imprévisible et fantasque dont elle est prête à pardonner tous les excès. Jusqu’au jour où la situation devient intenable : Jimmy bascule et le fragile équilibre familial est rompu. Dans l’incompréhension et la révolte, Gina s’allie avec un adolescent de son quartier pour sauver son père.
Johnny Barett, journaliste ambitieux qui souhaite gagner le Prix Pulitzer, projette de s'immerger dans un asile psychiatrique pour démasquer l'auteur d'un meurtre qui s'y est déroulé. Préparé par un psychiatre, ancien spécialiste de la guerre psychologique, et avec la complicité réticente de sa compagne Cathy, stripteaseuse, qui se fait passer pour sa sœur victime de ses tendances incestueuses, il se fait arrêter puis interner tout en continuant à simuler des troubles mentaux. Dans le couloir central de l'établissement, la « rue » où se côtoient tous les patients, il lui faut affronter et composer avec les névroses et psychoses des aliénés pour découvrir la vérité. Alors que son enquête avance, le traitement aux électrochocs, sa simulation continuelle de la maladie et l'environnement dans lequel il évolue commencent à générer chez lui un état de confusion mentale qu'il peut de moins en moins maîtriser.
En 1964, André Robillard s’est mis à fabriquer des fusils avec des matériaux de récupération, ramassés au hasard de ses promenades dans l’hôpital psychiatrique où il vivait près d'Orléans. Aujourd’hui, à 87 ans, André demeure toujours dans cet hôpital, où il est entré à l’âge de neuf ans il y a 78 ans. Entre temps, il est devenu un artiste internationalement reconnu du champ de l’Art Brut. Lors d’un voyage d’André à l’Hôpital de Saint-Alban, en Lozère, pour présenter une création théâtrale à laquelle il participe, tout se relie enfin : l'Art Brut, la psychiatrie, la Résistance. L'histoire d'André Robillard croise en effet celle de la Psychothérapie Institutionnelle, véritable révolution du regard sur la folie, opérée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
Des années après le suicide de ma grand-mère bipolaire, je découvre son récit autobiographique dans lequel elle raconte son expérience de la maladie mentale, ses désillusions sentimentales et sa profonde solitude. En quête de vérité, je décide de confronter son témoignage aux films de famille tournés par mon grand-père et aux souvenirs de ses proches. Réaliser ce film, c’est faire entendre sa voix, c’est tenter d’ordonner le chaos de son existence tragique, c’est libérer la parole et mettre fin au silence pour continuer à vivre.
Alors qu’elle était traitée pour une maladie mentale, la soeur de la documentariste norvégienne Anniken Hoel est brusquement décédée. Soupçonnant les antipsychotiques prescrits d’être en cause, la réalisatrice se lance alors dans une enquête au coeur de l’industrie pharmaceutique. Elle y découvre un système opaque...
45 000 hommes et femmes sont littéralement morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques, en France, entre 1940 et 1945. Des ''citoyens de seconde zone'', victimes du rationnement alimentaire et de l'indifférence. Dont Hélène Guerrier. Sa petite-fille, Isabelle Gautier, a décidé d'exhumer ce secret de famille. Sa quête personnelle devient enquête historique. Elle va plonger dans ce drame méconnu de la seconde guerre mondiale et aller à la rencontre de ces internés tombés dans les oubliettes de l'histoire, familiale et nationale.
J’AURAIS DÛ ME TAIRE (1h00)
Réalisateur :
Christophe Bargues Pays :
France
- 2018
Mention Prix du bureau - Festival Psy de Lorquin
Jean-François, le frère du réalisateur est mort. Pendant cinq ans, il s’est senti persécuté par une organisation qui lui «diffusait des sons, le suivait dans la rue, voulait l’éliminer ». De ces années de maladie, il a laissé un témoignage hors du commun : des tableaux, des dessins et des cassettes audio, témoignages sonores de sa vie quotidienne et de son internement en hôpital psychiatrique, ainsi qu’un journal de bord de ses persécutions.