L'autisme n'en finit pas d'attiser les controverses: maladie mentale pour les uns, handicap d'une nature particulière pour les autres. A ce jour, personne n'a pu percer le mystère du syndrome autistique. Ses manifestations les plus visibles sont un comportement social perturbé, des possibilités de communication réduites, des intérêts restreints et répétitifs,... Les parents, longtemps culpabilisés par des théories d'origine psychanalytique, s'accrochent à un nouvel espoir: la méthode TEACCH, un système éducatif originaire des Etats-Unis. L'enfant autiste ne guérit pas, mais cette initiative tente de l'intégrer à la vie en société. A défaut, il risque fort, devenu adulte, de finir ses jours dans un hôpital psychiatrique. Les témoignages du personnel de centres d'accueil, de spécialistes médicaux et de parents d'enfants autistes permettent de lever un coin du voile sur cet univers étrange dans lequel vivent les 15.000 autistes de Belgique.
Comment aborder la sexualité et la vie affective avec les adolescents sans les enfermer dans un discours qui les marginalise, sans les décrire par des "moyennes comportementales" loin des réalités individuelles ? Quelles sont ces images fausses qui compliquent les relations entre les jeunes et qui provoquent souvent des souffrances lors des premières expériences ? Comment surpasser sa gêne pour répondre clairement et simplement aux interrogations des enfants ? Comment faire de la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles, contre les abus sexuels ? Pour débattre de ces questions, les invités, Isabelle de Ville et Léo Theunissen, psychothérapeutes et animateurs de plannings familiaux, articulent leurs réflexions sur des extraits de reportages liés au sujet.
Fait inacceptable mais bien réel, les enfants maltraités sont beaucoup plus nombreux qu'on ne le croit. Violences physiques, abus sexuels, négligences graves, les exactions coupables révèlent des situations familiales complexes où l'enfant souffre physiquement et surtout psychologiquement. Les documents d'archives proposés apportent les témoignages d'adultes qui ont été maltraités dans leur enfance ainsi que ceux d'intervenants psycho-médico-sociaux. Un pédopsychiatre et une psychologue commentent les documents et insistent sur l'importance de la solidarité sociale et de l'aide aux parents. Les points abordés sont, entre autres, le sentiment d'exclusion et d'injustice vécu par les enfants, la non-intervention de l'entourage, l'origine de la violence des parents ...
Troubles organiques, difficultés psychologiques et mauvaise éducation alimentaire sont souvent à l'origine des problèmes d'obésité pathologique. En plus des désagréments purement esthétiques, l'obésité massive génère des troubles cardio-vasculaires, du diabète ou des déficiences respiratoires qui diminuent l'espérance de vie. Au travers des témoignages de personnes qui souffrent d'obésité, plusieurs aspects du problème sont abordés : les répercussions sociales, les régimes et l'obésité vécue sur le plan psychologique car la nourriture est le plus souvent un refuge pour les gens désespérés ou complexés. Une opération de la dernière chance peut être proposée aux obèses massifs (80% d'excès par rapport au poids idéal) qui ont déjà tout essayé : la gastroplastie, une opération chirurgicale qui consiste à réduire le volume de l'estomac. Ainsi diminué, l'estomac est vite saturé et un régime alimentaire peut être suivi.
L'obésité est en pleine expansion en Belgique et touche aujourd'hui presque autant les enfants et les adolescents que les adultes. L'O.M.S. considère qu'elle est devenue un problème majeur de santé publique et parle d'épidémie. Complexe et délicate à traiter, cette maladie chronique a de graves répercussions sur la santé et réduit l'espérance de vie... À travers la visite de différents centres de traitement de l'obésité pour adultes, enfants et adolescents, des spécialistes expliquent l'importance d'une prise en charge multidisciplinaire où médecins, diététiciens, psychiatres, psychologues et kinésithérapeutes ont leur place.
Phénomène de mode ou évolution des mœurs, la chirurgie esthétique fait de plus en plus d'adeptes. Nez rectifiés, poitrines remodelées, lifting. En dix années, le nombre d'interventions a décuplé. Une technologie de pointe, des hospitalisations brèves et des anesthésies locales produisent des résultats spectaculaires. Mais il faut rester prudent, car l'investissement financier est important et l'on risque toujours de céder aux propositions d'un charlatan. D'autre part, une transformation du corps s'accompagne toujours de modifications sur le plan psychologique, conséquence qu'il ne faut pas négliger. A l'aide de témoignages, l'émission propose une nouvelle image de la chirurgie esthétique et de sa dimension humaine.
L'approche et le traitement de la toxicomanie requièrent des modalités d'intervention spécifiques. La prise en charge des toxicomanes est particulièrement complexe tant pour le milieu familial que pour les équipes thérapeutiques. Pour mieux détailler les divers modes de prise en charge existants et les problèmes qui peuvent surgir dans un milieu familial contraint par la présence d'un toxicomane, Agnès Lejeune s'entretient avec Jean-Pierre Jacques, psychanalyste au L.A.M.A., et avec Charles Lejeune, travailleur social à la Trace. L'émission est illustrée par des extraits des reportages suivants : " Dis-moi comment tu t'arrêtes " ; " Faut pas plonger " ; " La neige en tête " ; " L'expérience du projet L.A.M.A. " ; " Préviens-moi si tu m'aimes " et " Les territoires de la défonce ". "
La mort, dans nos sociétés occidentales, est un sujet tabou. En Belgique, sont nées deux associations dont le but est d'aider les mourants : l'Association belge pour le droit de mourir dans la dignité et le Centre d'aide aux mourants. Des structures hospitalières qui accueillent et assistent ceux qui vont mourir se sont créées. Certaines associations vont même jusqu'à apporter à chacun de ceux qui le souhaitent une aide et des conseils très concrets dans le domaine de l'euthanasie et du suicide. Cette démarche soulève plus d'un problème moral : la médecine curative et le spectre de l'acharnement thérapeutique, l'euthanasie et ses excès. Pour éclairer cet aspect délicat, un débat regroupe les personnalités suivantes : les professeurs Maurice Lamy (anesthésiologie), Yvon Kennis (cancérologie), Darius Razavi (médecine psychosomatique) et le père Patrick Verspieren s.j.
Sorte de démence présénile, la maladie d'Alzheimer frappe généralement après 65 ans mais elle peut apparaître dés la quarantaine. Elle se caractérise par la perte progressive des fonctions intellectuelles ; la déchéance physique achève de réduire le malade à l'état végétatif : il ne peut plus se nourrir, ni contrôler ses réactions. Actuellement, la médecine reste impuissante dans le combat contre ce mal, la mort en est toujours l'aboutissement. Elle constitue la quatrième cause de décès des personnes du 3ème âge. Des témoignages de proches, doublés d'images dramatiques de personnes atteintes et complétés par les commentaires d'un neurologue, d'un psycho-gériatre et d'un biochimiste tentent de cerner cet univers dans lequel vivent quelque cent mille personnes en Belgique.
L'hypnose, aussi vieille que l'humanité, est actuellement utilisée comme un outil médical qui aide à résoudre des problèmes psychologiques ou qui permet d'éviter une anesthésie générale lors d'interventions chirurgicales. Exemples avec une opération de la gorge et une reconstruction du nez sans anesthésie générale et sans douleur.
Psychiatrie, folie, maladie mentale, des mots qui font peur et que l'on préfère réserver aux autres. Des mots qui impliquent ou qui impliquaient souvent enfermement, asile. Beaucoup de choses ont évolué ces trente dernières années (anti-psychiatrie, neuroleptiques, réflexion psychanalytique...) pour qu'on puisse dire qu'il existe aujourd'hui de réelles alternatives à l'hospitalisation psychiatrique. L' émission propose de redéfinir la psychiatrie au départ de documents d'archives (1962, 1971, 1990, 1991) qui sont commentés par un psychiatre et un psychanalyste. Ces derniers insistent sur l'importance de rétablir la communication là où il n'y en a plus quand la personne est en souffrance et qu'elle ne peut plus trouver de soutien dans son environnement social. Leur but est de montrer que tout un chacun peut éprouver à un moment de sa vie des problèmes existentiels qui n'impliquent pas pour autant la folie et que des lieux existent où l'on peut trouver une aide (centre de santé mentale, placement familial, psychothérapie, ...).
En Belgique, 5 à 6.000 enfants sont victimes d'agressions sexuelles ou de violence chaque année. Ces sévices compromettent douloureusement le développement psycho-affectif des enfants qui, une fois adultes, reproduisent, dans 80% des cas, le comportement de leurs parents vis-à-vis de leurs propres enfants. Les parents maltraitants et leurs enfants doivent être suivis par des équipes pluridisciplinaires pour protéger l'enfant contre sa famille et pour soigner la souffrance des parents violents, incapables d'aimer. Les équipes soignantes plaident pour une dépénalisation de ces violences et une recherche des ressources positives de la famille. Avec le témoignage poignant d'une femme battue et abusée par son père entre 7 et 18 ans.
Comment retrouver le rire lorsqu'on l'a perdu ? Et retrouver sa capacité à rire dans un monde en crise ? Se marrer au moins 10 minutes par jour est indispensable à une bonne santé. Avec Léo, plongée dans un " club de rire " et dans le monde absurde des rieurs et des rigologues.
Le stress n'est pas nocif en soi. Au contraire, il s'agit d'une réaction ancestrale de l'organisme indispensable à la survie de l'individu. Aujourd'hui, dans nos sociétés occidentales, le stress est souvent synonyme d'un sentiment d'inconfort passager. Une étude récente a démontré que près de 75% des gens disent ressentir du stress au travail. Quand il devient pathologique, il se manifeste par des maux de tête, maux de dos, mauvais sommeil, ulcères, dépression ou même infarctus... Rencontres avec des personnes qui souffrent réellement de stress.
Dès le premier jour de la vie, les cellules du cerveau se détruisent: elles sont les seules à ne pas se régénérer. Le vieillissement peut être normal ou accéléré par des facteurs extérieurs ou pathologiques. La démence sénile est le phénomène le plus fréquent du vieillissement anormal du cerveau. Dans cet épisode, l'accent est mis sur les toutes dernières recherches entreprises, notamment en ce qui concerne la maladie d'Alzheimer. A l'aube du XXIe siècle, il s'agit d'un problème d'autant plus inquiétant qu'on assiste aussi à un vieillissement constant de la population.
En Communauté française, près de cent ateliers protégés emploient 7000 travailleurs handicapés. De nombreux produits vendus en grande surface y sont sous-traités. Ces ateliers sont devenus de véritables P.M.E., et leur chiffre d'affaires global atteint les 307 milliards. Faire du social en tenant compte des paramètres économiques, telle est l'équation que doivent résoudre les ateliers protégés au risque d'oublier ceux pour qui ils ont été créés.
Faut-il laisser les enfants regarder la télévision ou faut-il les protéger des agressions de celle-ci ? Les opinions les plus contradictoires continuent à circuler sur les rapports entre les enfants et la télévision. L'émission propose de sortir de ce débat pour examiner de quelle manière les adultes peuvent aider les enfants à devenir des spectateurs intelligents. Les documents présentés ,"Maman, la télé me regarde" de M. J. Jamar, des séquences, tournées par J. Duez, qui reprennent les témoignages d'enfants, des interviews de psychologues et de médecins, sont commentés par A. Cambier, chargée de cours de psychologie et de développement de l'enfant à l'U.L.B., et par A.M. Messonnier, qui a réalisé une étude de l'offre de programmes pour enfants sur l'ensemble des chaînes françaises. Le débat permet d'explorer la manière dont l'enfant regarde la télévision, comment il la comprend et ce qu'il en retient.
Jouer, c'est beaucoup de choses à la fois. C'est s'amuser, découvrir, se faire plaisir, rire, agir, créer, ... Mais c'est aussi une affaire très sérieuse car c'est une fonction essentielle pour le développement de l'enfant, autant que l'alimentation ou le sommeil. C'est par le jeu que l'enfant va progressivement découvrir la réalité, apprendre à agir sur cette réalité et à composer avec elle. Les documents d'archives proposés permettent l'observation de différents jeux d'enfants. Les reportages sont commentés par une psychologue qui identifient les différents stades de développement de l'enfant de 0 à 12 ans et qui propose des jeux adaptés à chaque stade. L'émission aborde, entre autres, la notion de plaisir dans le jeu, les rapports entre adulte et enfant dans l'apprentissage, le dessin, le mécanisme de l'histoire racontée, le jeu symbolique où l'enfant rejoue des situations vécues pour les rendre moins inquiétantes, etc...
L'émission aborde différentes formes d'amnésies et de troubles de la mémoire. Les causes sont diverses: les maladies dégénératives (l'Alzheimer), les troubles psychiatriques (dépression, anxiété, stress), les pathologies neurologiques organiques (les tumeurs cérébrales, les accidents vasculaires), les problèmes liés à l'abus d'alcool (le syndrome de Korsakoff)... Des patients, leurs proches et des équipes thérapeutiques répondent aux questions de savoir quand il faut s'inquiéter, comment cerner les problèmes de mémoire et pallier aux difficultés.
La journée de travail d'un éducateur social dans une maison pour enfants psychotiques: seul pour s'occuper de onze enfants et des tâches ménagères (cuisine, bains, raccommodage, lessive). Les enfants aux prises avec leurs difficultés particulières. Une interview de l'éducateur sur les manies de chacun, le choix de sa profession qui lui apporte des contacts sociaux, le barème, le côté "caritatif" du métier, le manque de subsides, la satisfaction personnelle de l'éducateur. Note: un document d'archives. Avec des images en noir et blanc qui datent de 1975 mais qui n'en gardent pas moins toute la force du témoignage.