Maddalena est arrêtée pour tentative de meurtre d'un homme qui l'aurait violée. Maddalena prétend être une sorcière née en 1630. Un examen psychiatrique est confié à David. Chemin faisant, David rêve qu'au XVIIème siècle une sorcière doit être brûlée. Mais par trois fois, le feu est étouffé, obligeant l'évêque à la relâcher conformément à la loi. La première rencontre avec Maddalena le bouleversera: il reconnaît le personnage de son rêve. Dès lors, la vie du psychiatre vacille. Depuis plus de trois siècles la jeune femme attend celui qui sera digne de la déflorer. Sera-ce David? Une photographie superbe met en valeur l'interprétation de Béatrice Dalle.
Originaire des Alpes du Sud, le réalisateur - entre autres de "Billy le Kid" (1971) et de "Les Naufragés de la D1" (2002) - a constaté que les cas de troubles mentaux étaient particulièrement nombreux dans cette région. Meurtres, corps découpés en morceaux, suicides, immolations, à travers sa famille, ses proches et les différentes "affaires" des cent dernières années, Luc Moullet étudie les causes et les conséquences de ces phénomènes psychiques locaux.
"L'arrière-petit-neveu du bisaïeul de ma trisaïeule avait tué un jour à coups de pioche le maire du village, sa femme et le garde-champêtre, coupable d'avoir déplacé sa chèvre de dix mètres. Ça me fournissait un bon point de départ... Il y a eu d'autres manifestations du même ordre dans la famille." Luc Moullet.
Compléments DVD: Deux films inédits de Luc Moullet: "Terres noires" (1961, 19') et "Imphy, capitale de la France" (1995, 24'). Note: Un livret "Entretien avec Luc Moullet" accompagne le titre.
Quand un ado "disjoncte", la famille, les profs, le médecin même sont parfois complètement désorientés. Et en cas d'hospitalisation, les services de psychiatrie "classique" ne sont pas bien adaptés à ce genre de patients turbulents et imprévisibles. Le "Centre thérapeutique pour adolescents", créé sur le site de l'U.C.L. à l'initiative du professeur P. Van Meerbeeck, se veut une alternative innovatrice dans ce domaine. Témoignages et résultats.
Illustration du livre du docteur Raymond A. Moody, basée sur ce que certaines personnes, ayant été considérées comme mortes, ont expérimenté "au-delà de la vie". Les expériences décrites dans le film sont rapportées par ceux qui les ont vécues. Tous, de confession, de milieu, d'âge, ou d'expérience différents, relatent un vécu similaire de ce "voyage" particulier qu'est la mort clinique.
Note: Un livre de 224 pages "Mon 7ème sens" de Brice Karel accompagne le titre.
Avec une équipe de six policiers, surnommée La Brigade Insolite, l'agent de police Al Arsenault est à l'origine d'une relation particulière entre policiers et toxicomanes du centre de Vancouver. Armée d'une caméra, la Brigade en uniforme consacre ses rondes de quartier à filmer, avec respect l'existence de jeunes toxicomanes. Le but est à la fois de créer un outil éducatif visant à prévenir la consommation de drogues chez les jeunes, mais aussi d'aider les toxicomanes à sortir de leur enfer.
C'est leur émouvante histoire que raconte "La Vie en Bleu", un percutant documentaire dans lequel des toxicomanes parlent ouvertement d'eux-mêmes et de ce qui les a jetés à la rue. S'ils ont choisi de témoigner, de se laisser filmer ainsi, c'est afin d'empêcher que d'autres ne connaissent le même cauchemar...
LA VOIX DE METTE Documentaire (59 min)
Réalisateur :
Borre Katrine Pays :
Danemark
/
France
- 2014
MEILLEUR FILM ETRANGER au Festival International de Films Mad in America, Arlington, Massachusets, Etats-Unis, en Octobre 2014
Mette, infirmière de formation, a 43 ans. Diagnostic : Schizophrénie paranoïde. Après avoir été patiente psychiatrique pendant 15 ans, reçu des quantités considérables de médicaments et subi 150 électrochocs, Mette s´en est finalement sortie. Ce film retrace sa vie sur quatre années. Un documentaire chaleureux et stimulant sur l´espoir et la reprise en main de nos vies. Le Danemark est le deuxième pays au monde consommant le plus de médicaments psychiatriques. Les voix de Mette livre un témoignage fort contre l´orientation traditionnelle à sens unique de médicalisation de la détresse mentale.
Pendant toute l'entre-deux-guerres, un homme, fascine l'opinion. Sa photo fait régulièrement la une des journaux. Il inspire des écrivains, des dramaturges et des cinéastes: Giraudoux, Drieu la Rochelle, Anouilh,... Son nom: Anthelme Mangin. Son surnom: "Le soldat inconnu vivant". Son histoire: celle d'un soldat qui en 1918 revient amnésique d'un camp de prisonniers en Allemagne. À peine son existence est-elle révélée qu'elle rencontre immédiatement la douleur des trois cent mille familles des disparus de la guerre qui n'arrivent pas à faire leur deuil. Par dizaines, des femmes, des mères, des pères, des frères, des soeurs, des enfants, vont le reconnaître comme étant des leurs. Au mépris de son physique, de son âge, de son éducation... C'est à coup de procès qu'une dizaine de familles va essayer d'obtenir sa reconnaissance. Seule la Deuxième Guerre mondiale viendra interrompre ces procédures. Baladé d'asile en asile pendant toutes ces années, c'est à Sainte-Anne, seul et abandonné de tous, qu'il s'éteindra en 1942. Mangin, au milieu des années folles, est une sorte de mort-vivant, un spectre qui hante les consciences. Sans jamais s'exprimer. Sans porter de jugement. Sans rien réclamer.
Dans le cabinet de Georges Federmann, psychiatre atypique, consultent des patients français et étrangers. Originaires du quartier, du village voisin ou d’un autre continent, Diane, Gilbert, Karim ou encore Claudine viennent confier ici leur histoire. Pour certains il s’agit de trouver un refuge, une oreille attentive, pour d’autres c’est l’envie de vivre qu’il faut préserver.
Sur les murs de Libreville au Gabon, il y a les écrits d'un personnage connu sous le pseudonyme du "Maréchalat du roi Dieu". André Ondo Mba de son vrai nom est un personnage particulier... Il souffre de schizophrénie paranoïde aigüe et est atteint de surdité. Au fil des années, il a développé un art graphique par l'écriture où il prêche les mythologies qui lui sont dictées depuis l'au-delà par son double immortel. Ses écrits font penser à l'écriture automatique des poètes surréalistes. Pour les médecins psychiatres il est considéré comme un cas, pour le commun des Librevillois qui ne le connaissent qu'à travers ses écrits c'est un poète, un philosophe, un mystique.
Compléments DVD: Entretien avec la réalisatrice (32') - Filmographie.
A travers les gestes de la psychomotricité, bref apprentissage de cette approche spécifique auprès d'enfants IMC, notamment, et d'adultes ayant un lourd parcours psychiatrique.
L’adolescence est une période de changements importants. Les relations familiales et interpersonnelles se transforment radicalement et la quête d’autonomie est prédominante ; on parle de processus « ado ». Pour le Dr GERARDIN, pédopsychiatre, il est important de porter un regard positif sur les jeunes, ce qui implique de voir d’abord leurs forces, leur potentiel, les idéaux et les valeurs positives dont ils sont porteurs et d’éviter les étiquettes qui sont des pièges dans lesquels les adolescents risquent d’être pris. C’est avec ce regard que l’équipe du CHU de Rouan a développé une unité de soins pour adolescents qui prend en compte aussi bien les aspects psychiatriques et psychologiques que les aspects somatiques de la demande.
Dans cet entretien, Priscille GERARDIN, décrit le dispositif de soins : les clientèles, les différents lieux d’accueil et les différentes modalités thérapeutiques qui sont toujours en lien avec le processus « ado ». Elle souligne la nécessité de séparation et les besoins d’avoir accès à des espaces qui leur sont propre. Elle aborde le travail essentiel auprès des parents, l’importance du groupe, de la médiation thérapeutique, des liens avec le milieu scolaire et les Maisons des adolescents. Le Dr GERARDIN termine cet entretien en parlant de prévention, de recherche et de perspectives d’avenir.
Les troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C.) touchent environ 2% de la population et se définissent par des pensées pénibles et répétitives qui s'imposent contre la volonté de la personne. Celle-ci est obligée d'instaurer des rituels (compulsions) pour chasser cette obsession et apaiser l'anxiété... Des témoignages révèlent comment cette maladie du doute envahit la vie professionnelle, familiale et sociale de la personne. Des hommes et des femmes rongés par les T.O.C. évoquent leur détresse et les différents traitements qu'ils suivent: thérapies psychologiques ou médicamenteuses, neurochirurgie,...
Pour demander la suppression des hôpitaux psychiatriques judiciaires et le retour des personnes internées dans les structures de soins au sein de la communauté, Marco Cavallo, grand cheval de bois et de papier mâché peint en bleu, symbole dès 1973, au cœur de Trieste, de la liberté regagnée par les malades mentaux, s'est de nouveau mis en route. En 2013 et 2014, il a couvert plus de 4400 km à travers les rues de 16 villes, à la tête d'une procession de citoyens, d'artistes, de travailleurs de la santé mentale, ainsi que de personnes internées qui, pour la première fois, ont raconté leurs histoires à leurs concitoyens.
Le documentaire lève le voile sur la face cachée du procès des grands criminels nazis à Nuremberg en se basant sur le livre "Les entretiens de Nuremberg" de Léon Goldensohn. Outre la salle d'audience et le verdict, il révèle l'intérieur et le quotidien de la prison où Goering, Streicher et les autres sont restés enfermés près d'un an. Dans l'intimité des cellules, un psychiatre américain rendait visite aux criminel de guerre nazis. Jour après jour, il tentait d'analyser leurs motivations, consignant dans de petits carnets la teneur de ces entretiens. Comment ces criminels se comportent-ils face au psychiatre? Sont-ils des hommes tristement ordinaires ou de dangereux psychopathes? Eprouvent-ils de la culpabilité lorsqu'ils sont confrontés aux horreurs dont ils sont responsables?... Telles sont les questions, fondamentales et toujours actuelles, que ce film aborde. Il livre en même temps des connaissances à la compréhension du régime nazi et du procès de Nuremberg
En 1960, René Laloux organise un atelier à La Borde avec l'aide de Félix Guattari. Dix malades inventent les dialogues et le scénario de son premier film. Un dentiste vole les dents des pauvres pour les revendre aux riches. Heureusement, un singe à vélo passait par là...
Le décor : l’hôpital psychiatrique d’Evreux à la veille de sa démolition. En guise d’introduction, un mouvement de travelling arrière, rapide et sec, traversant une fenêtre. Ainsi s’annonce le programme du film : aller du dehors vers le dedans, porté par le souffle du vent. Rebattant les cartes en déliant les images du son qu’il retravaille par une synchronisation partielle, Quentin Brière Bordier focalise toute son attention aux sonorités de la vie matérielle. Claquement des ciseaux du coiffeur, ronronnement du rasoir éléctrique, cliquetis des couverts, autant de présences sonores magnifiées par un somptueux noir et blanc. Exempt de parole, le film oppose au témoignage un regard attentif aux visages et aux gestes ritualisés de la vie quotidienne. Attention dénuée de toute nostalgie pour les murs usés de ces espaces désuets, dont la tonalité carcérale surgit au détours de quelques plans violents, saccadés. Et alors que peu à peu, dedans, les espaces se vident, vouant à la disparition des ultimes traces des vies passées, et que dehors la destruction fait rage, murs détruits, arbres arrachés dans le fracas des tronçonneuses, on voit ces corps prostrés, têtus dans leur mutisme. On l’a compris, des arbres qu’on abat à ces derniers hommes, Quentin Bordier nous convie à déplacer notre regard au-delà de toute compassion pour, comme le titre évoquant Murnau le suggère, nous souvenir d’une humanité qui est aussi la nôtre”. http://quentinbrierebordier.wordpress.com/2013/03/23/les-derniers-hommes-2/
Les professeurs Manzano et Palacio ont mené des recherches actives sur les enfants issus de parents gravement perturbés. Ils vont nous exposer les principes qui permettent d'intervenir de façon efficace et humaine sur ces groupes à risque. Ils vont surtout envisager les enfants de mères psychotiques et de mères déprimées et aborderont plus brièvement les enfants de mères toxicomanes et de mères alcooliques. Une vignette clinique illustrera leur propos. Juan Manzano est psychanalyste et dirige le service médico-pédagogique de Genève. Francisco Palacio est également psychanalyste et il est chef adjoint du dispositif de psychiatrie infantile de Genève. Ils ont publié soit séparément, soit en collaboration, plusieurs livres de pédopsychiatrie.
Roger Misès est psychanalyste, professeur à la Faculté de médecine de Paris-Sud et chef d'un service de pédopsychiatrie de la région parisienne "La Fondation Vallée". Il a écrit de nombreux livres sur la psychiatrie de l'enfant et s'est illustré par la création en 1966 de l'un des premiers Centres de Jour dans un service de pédopsychiatrie. Il a aussi développé un Centre d'Action Thérapeutique à Temps Partiel (C.A.T.T.P.). Il nous raconte les principes généraux ainsi que les modalités de fonctionnement de ces dispositifs : indication, encadrement, classes, personnel, place de la psychothérapie psychanalytique, rôle des parents, résultats, etc.
Paul Danblon se penche sur la question des maladies mentales. A grands renforts d’explications concernant divers troubles mentaux (schizophrénie, paranoïa, etc...), d’interviews de psychiatres, dont le Dr Paul Sivadon, de fictions recréant des entretiens entre patients et psychiatres, d’images de séances de traitements par électrochoc, de vues de diverses institutions psychiatriques (dont le tout nouveau « Foyer de l’Equipe » présenté par le jeune Jean Vermeylen) et des nouvelles pratiques (ateliers d’expression corporelle, musique, etc…), l’émission nous brosse un vaste portrait de la situation du point de vue médical, en Belgique dans les années 60.
L'arrivée des médicaments psychotropes a entraîné des profonds changements dans les thérapeutiques en psychiatrie en modifiant parfois les conceptions cliniques. Le Professeur Zarifian réactualise et restitue avec pertinence et objectivité le rôle et la fonction de ces médicaments. Son analyse nous fait mieux comprendre les risques d'une médicalisation excessive dans l'utilisation abusive des psychotropes, ceci posant un vrai problème de société. Il sait, dans cet entretien, nous faire partager sa vision d'une médecine soucieuse des vraies valeurs dans ne perspective humaniste.