En prison pour drogue et prostitution, Marie obtient une mise en liberté sous condition et rejoint le Théâtre de la Comète qui regroupe des délinquants et leur donne l'occasion de refaire surface en dehors d'un établissement pénitentiaire. Commencé dans la méfiance et l'introversion, son parcours d'artiste est un combat de tous les jours. Basé sur l'expérience réelle du Théâtre du Fil, un film fort et beau qui est aussi une rencontre entre professionnels et semi-professionnels itinérants, anciens délinquants. Emmanuelle Béart est époustouflante de vérité.
Si les nouvelles prostituées semblent plus libres, échappant aux contraintes et aux violences des proxénètes, elles n'en sont pas moins seules. Des parents indifférents, au viol ou à l'inceste, de la simple rencontre avec des toxicomanes, à la révolte adolescente, jusqu'à la mère prostituée qui initie sa fille, les itinéraires qui mènent à la prostitution passent de plus en plus souvent par la découverte de la drogue, puis par la dépendance à la drogue. Ces nouvelles prostituées ne vivent d 'ailleurs pas leur quotidien en tant que prostituées, mais d'abord en tant que toxicomanes.
Cette fiction est une succession de quatre lettres adressées à Dominique, une adolescente. Ces lettres expriment tout à la fois l'amour, la tendresse, l'énervement, la recherche d'identité, la recherche du plaisir, le désir, les difficultés relationnelles, les tensions familiales, la révolte, la solitude, le romantisme, la drogue, l'avenir, la peur, l'intolérance, l'insignifiance, les questions essentielles, la confiance, le bonheur, l'espoir... Le vidéogramme s'inscrit dans le cadre d'un travail de prévention qui considère le problème de la drogue comme un des éléments d'un contexte de difficultés plus larges. Il dégage les grandes lignes d'une attitude pédagogique à partir desquelles n'importe quel problème des adolescents pourra être affronté.
LOVE AND DIANE Documentaire (2h35)
Réalisateur :
Jennifer DWORKIN Pays :
Etats-Unis
/
France
- 2002
Léopard d'or au 55ème Festival international du Film de Locarno en 2002
Prix du meilleur film au One World Human Rights Documentary Film au Festival de Prague 2002
Mention du jury des bibliothèques et du patrimoine au Cinéma du réel 2002
Il a également été récompensé au New York Film Festival 2002
Ce documentaire grand format (155') retrace l'histoire d'une famille noire de Brooklyn victime à la fois de la pauvreté et des lois qui la contrôlent. Autour de la mère, Diane, ancienne toxicomane, et de sa fille Love, séropositive, qui vient de donner naissance à un fils, trois générations tentent d'échapper à un engrenage destructeur... La réalisatrice a suivi durant plusieurs années les douloureuses étapes qui débutent lorsque les six enfants sont retirés à Diane, accro au crack, pour être placés dans différents foyers. Six ans plus tard, ils se retrouvent tous à la maison, traumatisés par leur séparation et se reconnaissant à peine. Plus tard, c'est au tour de Love d'éprouver des difficultés à assumer son rôle de mère de famille. Les services sociaux lui retirent son enfant. Elle est accusée de négligence et doit prouver aux travailleurs sociaux, thérapeutes et autres procureurs qu'elle est une "bonne mère"... Sensible, respectueux et pudique, le film accompagne intimement ces êtres confrontés de génération en génération aux mêmes épreuves.
N'Y PENSE MÊME PAS Reportage (24 min)
Réalisateurs :
A. BERTIN
/
Philippe JOURDAIN Pays :
France
- 1995
Premier Prix de la Communauté française au Festival international du film médical et de santé de Liège 1996
Film-témoignage sur la toxicomanie, réalisé par les jeunes eux-mêmes à la suite du décès d'un de leurs amis. Les différents moments de la toxicomanie sont successivement abordés avec beaucoup de franchise et de sincérité par d'anciens toxicomanes ou d'autres en cure. Ce film délivre un message positif, un message d'espoir: il est possible de s'en sortir. Il montre aussi toutes les difficultés que cela comporte. Note: Ce film est suivi d'un reportage de deux minutes sur sa réalisation. Un livret d'accompagnement de douze pages présente un découpage thématique, très utile en situation de formation.
L'utilisation de médicaments de substitution aux drogues illicites dans trois pays européens: la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. Une analyse de la situation sociale et médicale des drogués à travers des rencontres avec des ex-héroïnomanes passés à la méthadone et des spécialistes de la toxicomanie. De Strasbourg à Francfort en passant par Paris et Amsterdam, la misère qui accompagne la dépendance aux opiacés est identique. Un outil informateur et formateur à destination du grand public et des élus européens.
PARCE QUE LA VIE NOUS ENTRAÎNE TOUJOURS PLUS BAS Documentaire (58 min)
Réalisateurs :
Alain CASANOVA
/
Monique SALADIN Pays :
France
- 1992
Primé au IIIè Festival de la Communication A.V. de l'Economie Sociale, Evian, 1993
Exodus ? Des filles, des garçons, entre 20 et 25 ans, sains, sportifs ... se déplacent en caravanes à travers toute l'Italie, dans une atmosphère de vacances heureuses. Pourtant, tous sont d'anciens toxicomanes que l'héroïne a "tenus" 7, 8, voire 10 ans ! Ils témoignent que cette expérience de réinsertion, même si elle est parfois difficile, les rend à la vie, à la joie de vivre... Le film se termine 5 ans après le premier tournage, avec quelques-uns des principaux acteurs de cette aventure.
Les différentes études et enquêtes réalisées (épidémie de sida, crack, cocaïne et hépatite,...) par l'I.R.E.P. se distinguent par l'originalité de l'approche ethnographique, complémennt indispensable pour approfondir les aspects multiformes du phénomène : mode de vie, discours des usagers et représentation des drogues, leurs effets et les modalités de soins, etc. Comme le rappelle le Docteur Ingold (psychiatre, psychanalyste et anthropologue) "l'éthique de l'ethnographie, c'est de travailler avec les toxicomanes".
C'est à partir d'une critique d'un projet médical qui consistait à vouloir guérir à tout prix (idéal d'abstinence) que Jean Capentier institue une nouvelle stratégie thérapeutique, la substitution, qui permet de garder le contact et de se donner du temps pour l'accompagnement de la personne dépendante. Médecin Généraliste, Jean Carpentier est chargé de mission par la Direction Générale de la Santé pour la formation des médecins. Il a écrit de nombreux ouvrages dont "Médecine Générale" et "La Toxicomanie à l'héroïne en médecine générale" (Editions Ellipse).
L'overdose d'informations n'est pas une raison d'abandonner le rôle de prévention que peuvent jouer les médias. Francis Curtet insiste pour que les messages de prévention s'adressent au plus près du quotidien des auditeurs ou téléspectateurs. Il ne s'agit pas de " spécialiser la prévention", mais plutôt de la rendre plus accessible avec des mots simples. Le produit n'a pas toujours son importance qui lui est reconnue, c'est le rapport de l'individu au produit qui est déterminant. Psychiatre des hôpitaux , Francis Curtet travaille depuis de nombreuses années dans le champ de la toxicomanie. Il dirige actuellement l'association " Grande Ecoute " qui a pour but la prévention des toxicomanies en coopération étroite avec l'ensemble des médias.
Le Docteur Claude Jacob retrace avec nous les interrogations qui accompagnent l'approche clinique auprès des personnes dépendantes. Abstinence, substitution, manque, désir, deuil, le parcours de la personne dépendante est ponctué par l'urgence des enjeux de santé publique et par la singularité même du sujet et de son histoire. Médecin psychiatre, Claude Jacob est responsable de l'intersecteur des pharmacodépendances de la Moselle fondée en 1978. Il est également président de la Section Française du Groupe Européen d'Echange Rhin - Meuse - Moselle et a écrit de nombreux articles sur la question des toxicomanies.
L'avènement du SIDA a conduit au développement d'une politique de santé publique appelée " réduction des risques ". La sociologue Anne Coppel, nous explique comment cette politique à été mise en place et avec quels acteurs. Elle fait le point sur la politique de substitution concernant les héroïnomanes et aborde la question actuelle des enjeux de santé publique (hépatite C, prescription d'héroïne ...) Anne Coppel est sociologue, directrice du Centre Emergence Tolbiac, est présidente de l'Association Française de réduction des Risques. Elle est l'auteur du Dragon domestique, ainsi que de différents ouvrages et articles sur les traitements de substitution.
Un titre, une phrase à double sens pour un vidéogramme songeur! La prévention des toxicomanies n'est pas seulement une histoire d'information et de communication, mais aussi une histoire d'amour. Jean, Michelle et Jean-Marc ont bien connu les drogues. Ils s'y sont adonnés corps et âme. Maintenant, ils en sont sortis. Ils se demandent pourquoi, un jour, ils n'ont pas pu y échapper. Et puis, il y a les jeunes dans leur milieu scolaire: c'est souvent vers 12 ans que tout se joue. Ils s'expriment pendant des animations organisées en classe. Depuis 1980, le centre de Santé mentale d'Eupen coordonne une équipe d'enseignants. Le professeur est un éducateur qui ne peut se contenter de dispenser son savoir mais doit donner à ses élèves les moyens d'assumer leur vie sans devenir dépendants des drogues. L'école devient, avec la famille, le lieu privilégié de la prévention.
Sara Goldfarb n'a qu'une passion: sa télévision. Une lettre en provenance de son émission préférée, lui promettant une hypothétique invitation sur le plateau, la convainc de suivre un régime à base d'amphétamines, afin de rentrer dans sa belle robe rouge d'antan. Quant à son fils, héroïnomane, il entraîne sa compagne et son meilleur ami dans différentes combines susceptibles d'entretenir leur coûteuse dépendance. Après "Pi" (1998), Darren Aronofsky confirme son véritable talent avec cette adaptation de Hubert Selby Jr., pilier de la beat generation. Le résultat est une oeuvre étonnante, dont l'excès fait la force tant le fond et la forme se confondent. Une descente aux enfers impressionnante à la limite de l'insoutenable et où culmine l'interprétation d'Ellen Burstyn.
Dans cet entretien, le Professeur OLIE nous explique de façon claire les progrès les plus récents concernant nos connaissances sur la schizophrénie. Il insiste sur l’évolution actuelle de la clinique en lien avec une détection plus précoce, une meilleure connaissance du risque de consommation de toxiques et enfin avec le rôle des familles et associations.
Il suppose aussi que le changement d’attitude des professionnels améliore la trajectoire thérapeutique du patient. Le regard social, celui des associations, mais aussi celui des médias ont également contribués à cette amélioration.
Enfin, le Professeur OLIE précise les nouveaux axes thérapeutiques et surtout les progrès dans les connaissances neurophysiologiques qui contribuent à mieux soigner les patients tout en ouvrant des perspectives d’avenir positives.
Par le biais d'interviews de détenus toxicomanes et de responsables d'associations, ce reportage aborde le moment difficile de la sortie de prison et de la réinsertion dans la vie civile. Des services spécialisés existent pour apporter un soutien psychologique aux détenus et informer sur les possibilités de centres de cure et de postcure. Ces associations fournissent un logement pour une durée limitée et assistent la personne dans ses démarches pour retrouver un travail et se mettre en règle avec les administrations. En contrepartie, elles attendent de l'ex-détenu une démarche active et une réelle volonté de s'en sortir. Note: Un livret accompagne ce titre.
ALCOOL, DROGUES, MÉDICAMENTS ET ROCK'N ROLL Documentaire (1h08)
Réalisateur :
Simon Matthieu Pays :
France
- 2018
2019 : Festival Psy de Lorquin - Lorquin (France) - Prix Clé d'or
2018 : Les Rencontres Ad Hoc - Mirabel-et-Blacons (France) - Sélection
2018 : Résistances - Foix (France) - Sélection "Fous à délier"
Au hasard de leurs errances quotidiennes, le film nous entraîne dans les itinéraires croisés de Magness et Jean Bon, et évoque la singularité de leur quête artistique et existentielle. À travers ces destins personnels, il parcourt les territoires intimes de ces artistes : le monde de la nuit et de ses ivresses variées, celui de la photographie, de la musique et de la scène slam, l’ambiance glam punk du roller derby. Le documentaire retrace aussi des moments douloureux, liés aux dérives psychiatriques ou à l’enfermement carcéral. L’art apparaît alors comme une forme de reconquête de soi où Magness et Jean Bon découvrent le moyen de leur salutaire affranchissement.
Damien Samedi a 43 ans. Quand il était enfant, dans son village wallon en bord de Meuse, on l'appelait le Petit Samedi. Pour sa mère Ysma, Damien est toujours son gamin, celui qu'elle n'a jamais abandonné lorsqu'il est tombé dans la drogue. Un fils qui a, malgré tout, cherché à protéger sa mère. Un homme qui tente de se libérer de ses addictions et qui fait face à son histoire pour s'en sortir.