LES VOIX DE MA SOEUR Documentaire (49 min)
Réalisateur :
Philippin Cécile Pays :
France
- 2011
1er Prix au Xe festival internayional du film de Santé de Liège. Clé
d’Argent au Festival Ciné-vidéo-Psy de Lorquin 2012.
Prix GIE Grand Ouest Régie télévisions LMTV
« Les voix de ma sœur » est le portrait et le témoignage d'Irène, souffrant de schizophrénie depuis 20 ans. Il prend la forme d’un journal intime à plusieurs voix : - celle d'une patiente, décrivant avec lucidité sa pathologie, - celle de sa famille combattant la culpabilité et le déni, - celles de ses soignants de l'hôpital Saine Anne à Paris.
Après neuf ans de détention psychiatrique pour viol, Theo est libre. Sa peur des femmes, indissociable de son désir insatisfait, fait de son quotidien un véritable enfer. A vingt-sept ans, Nettie est enfin parvenue à se détacher de son père qui la maltraite psychologiquement depuis sa plus tendre enfance. Theo et Nettie font connaissance et s'éprennent l'un de l'autre. Un voyage commence qui les confrontera à leur libre arbitre.
Une chronique dure sur la tentative de réinsertion d'un ancien détenu psychiatrique, magistralement interprété par Jürgen Vogel. Au-delà de la forme très maîtrisée, le film est saisissant par la complexité du récit, où alterne le monstrueux et l'humain, sans aucun raccourci psycho-explicatif. Obsédant et convaincant, il dépeint l'amour entre deux êtres en proie à la terreur, la culpabilité et la solitude. Un film réussit pour un sujet fort.
Bonus: La note d'intention. - Les récompenses. - Galerie photo. - Filmographies.
« Mes Questions sur la folie en Prison » est un cheminement dans l’enfermement. Un enfermement dans les têtes, et dans les murs, dans un lieu deux fois maudit. Bruits de serrures, de portes, qu’on ouvre et qu’on referme toujours derrière soi. Une plongée dans l’un des 26 services hospitaliers d’une prison, celui de Poitiers-Vivonne. Ce documentaire souhaite porter un regard sur une réalité dure et dérangeante, celle de la maladie mentale des détenus, des formes qu’elle peut prendre, de la manière dont l’administration pénitentiaire la gère et dont le corps médical la soigne. Soigner et punir… est-ce possible ? Dans ce nouvel asile de la République, où 8 personnes sur 10 présentent au moins un trouble psychiatrique, Serge Moati se met en quête d’histoires d’hommes. Avec constamment en arrière-plan, cette question, qui nous interpelle, qui nous dérange : « Mais que font nos fous en prison ? »
Mitch est artiste, Mitch est schizophrène. Voilà ce qu’il clame, face caméra. Et Mitch est son autoportrait, celui d’un homme de 40 ans qui utilise la caméra et le cinéma comme forme de thérapie. Donc, geste décisif ici, il s’agira ici de retourner la perspective, de lui emboiter le pas. De l’image sur la folie, nous voilà placé depuis celui-là même qui en est le sujet. Mitch nous entraîne avec lui, traversée fulgurante de son environnement, l’hôpital psychiatrique où il réside. Il filme, se filme, s’interroge et interroge, sur le sexe, la beauté, invective mais aussi chante et karaoke, apostrophe sur la politique, se révolte, scrute, s’inquiète, et rit aussi. Filme sans gants ni mesure. Mais cela n’est pas tout. Si Mitch est une plongée vue par Mitch à travers cette matière constituée de 2009 à 2011 dont Mitch est le seul opérateur et Damir Čučić l’initiateur, c’est aussi une traversée par ses bords d’un pays pris dans les suites traumatiques de l’histoire récente. Un film comme détour pour mieux revenir au centre, tout comme ce geste pour conserver l’anonymat des personnes filmées, un geste aussi simple que saisissant, en forme de retournement des contraintes du droit à l’image : le recouvrement des visages et des corps par le dessin. Où chacun serait devenu l’image grotesque dans un monde peuplé de fantômes dansants. (NF)
Dans une époque de grandes remises en questions politiques et sociales, et le film est ancré dans un temps où la lutte du malade mental pour sa reconnaissance en tant qu’individu s’inscrivait naturellement dans une mouvance révolutionnaire.
Près d’Orléans, Bruno Tourneur grandit comme tout enfant ordinaire. Pourtant, à l'âge de 19 ans, sa vie bascule : le jeune homme est soudainement diagnostiqué psychotique par la médecine. Un véritable choc ! Pourquoi se sent-il soudain comme “mort et vivant à la fois” ? Bruno réussit à se construire une vie d’adulte, mais cherche, jour après jour, à comprendre l'incompréhensible. Y a-t-il une source au mal qui ronge cet homme désormais âgé d’une cinquantaine d’années ? Selon l’OMS, près d’une personne sur 5 souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie. Alors, peut-on trouver un sens à la folie, à une telle dépersonnalisation ? C'est le pari fou qu'a tenté Sébastien Lilli en accompagnant cet homme pendant 7 ans. Leur route va croiser celles de psychiatres et de neuroscientifiques, ainsi que de chamanes et de thérapeutes à la vision holistique... Une enquête poignante et inspirante aux allures de quête initiatique, qui bouscule notre vision de la maladie mentale et plus largement de la santé !
Lors d’un repas de famille, Cédric, la trentaine, vivant toujours chez ses parents, apprend que sa soeur attend un enfant. Alors que tout le monde se réjouit de cette nouvelle, elle provoque chez lui un ressentiment qui va se transformer en fureur. Il tente alors d’établir, aux yeux des autres, le préjudice dont il se sent victime depuis toujours. Entre non-dits et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille peut-elle aller pour préserver son équilibre ?
Psychodrame thérapeutique : le cas d'un jeune homme pré-psychotique. Des extraits de plusieurs séances thérapeutiques successives sont montrées. Au cours d'une séance plusieurs jeux de rôles se succèdent. Le patient demande chaque fois aux psychiatres présents de jouer un ou plusieurs rôles : celui d'un de ses proches, parent ou ami. La scène est jouée, puis le patient est invité à la commenter, le psychanalyste peut alors proposer des interprétations. A la fin du film, la méthode est discutée entre psychiatres. Serge Lebovici est interrogé sur sa façon un peu abrupte d'intervenir dans le jeu.
Un exemple de psychodrame thérapeutique : le cas d'un jeune homme schizophrène. Des extraits de plusieurs séances thérapeutiques successives sont montrées. Au cours d'une séance plusieurs jeux de rôle se succèdent. Le patient demande chaque fois à l'un des psychiatres présents de jouer un rôle : celui d'un de ses proches, parent ou ami. La scène est jouée, puis le patient est invité à la commenter. A la fin du film la méthode est discutée entre psychiatres. Serge Lebovici est interrogé sur sa façon un peu abrupte d'intervenir dans le jeu.
Ce film s'interroge sur l'importance des résultats thérapeutiques enregistrés jusqu'à présent sur cette maladie au diagnostic souvent ressenti intuitivement et qui a toujours été présente dans la société.
Que se passerait-il si une météorite de 150 tonnes vous tombait dessus ? C'est malheureusement ce qui vient d'arriver à Henry... Pourtant, il est toujours là, enfin pas tout à fait "là"... S'il veut ouvrir une porte, s'asseoir ou décrocher le téléphone, il devra maintenant le faire 91 cm plus loin. Et si la folie se mesurait en centimètres...
Actuellement, de plus en plus de patients sont pris en charge dans des structures hospitalières situées au coeur de la cité. Mais, parallèlement comment vivent-ils leur quotidien ? En quoi le travail des infirmiers s'en trouve-t-il modifié ? Après de nombreux séjours en hôpital psychiatrique, Théo M., 49 ans, est suivi en hôpital de jour depuis 1990. Ce document nous montre depuis que sa mère a été hospitalisée il y a quelques années. Vivant seul, stabilisé, soutenu par une équipe soignante, Théo gère son quotidien. "Ma mère, quand elle marche, on dirait qu'elle est floche comme quelque chose qui fait floc, elle est tellement âgée, ça tient à un fil, elle est belle, ma mère !" - Théo.
UN HOMME D'EXCEPTION Fiction (2h16)
Réalisateur :
Ron HOWARD Pays :
Etats-Unis
- 2001
Quatre Golden Globes en 2002.
1947. John Forbes Nash Jr est un prodige en mathématiques qui a obtenu la plus prestigieuse des bourses pour faire ses études à Princeton. Mais humainement, il dénote parmi ses compagnons car il est introverti et mal à l'aise dans les relations, toujours dans sa tête à rechercher de savants théorèmes. Un jour, il élabore une théorie des jeux qui bouleverse totalement les doctrines économiques établies. En pleine guerre froide, devenu professeur, il est contacté par un représentant du département de la Défense qui l'engage pour ses étonnantes qualités de déchiffreur. Sa mission, décrypter les messages secrets des espions russes dans la presse, est totalement confidentielle mais très périlleuse... L'adaptation de la biographie de John Forbes Nash Jr écrite par Sylvia Nasar est un film qui intrigue, dans son sujet comme dans sa construction. Russell Crowe est inspiré.
Dans la vie, Antonin Artaud était comme sur scène: furieux, terrifié, paroxystique. Son oeuvre poétique et théâtrale possède ce même caractère extrême et reflète un esprit torturé, un moi fragmenté, en quête d'incarnation. Il exorcise par une écriture-cri une réalité qui lui échappe. Jeune, Antonin produit deux livres qui dérangent les hommes, qui sont "comme une porte ouverte qui les mène là où ils n'avaient jamais consenti à aller": "L'Ombilic des Limbes" et "Le Pèse-Nerfs". Il y crée une nouvelle rhétorique qui transcrit ses "états innombrables" et sa douleur. Celle-ci aura raison de lui: il sera interné en 1939. Antonin Artaud, désespéré, remplit 406 cahiers en trois ans... Artaud est-il mort avant d'être né? L'hypothèse irrigue le documentaire d'André S. Labarthe qui conduit avec brio le théâtre cruel de la vie d'Antonin et célèbre le poète, révolutionnaire de l'art et de la vie.
Cindy est autorisée à quitter le Mental Ostopital pour passer un weekend chez elle avec son mari. Mais ses hallucinations persistent : «ils» trainent toujours dans l’appartement et l’espionnent.
L'imaginaire populaire véhicule bien des clichés fantaisistes à propos des personnes atteintes de schizophrénie : perversité, double personnalité . En réalité, le schizophrène est avant tout quelqu'un qui est en proie à une souffrance intense, une angoisse de vivre qui ne trouve de " solution " acceptable qu'à travers la construction d'un délire qui lui rende le quotidien plus tolérable. L'équipe de Pulsations a rencontré plusieurs de ces personnes et recueilli leurs témoignages souvent étonnamment lucides sur la façon dont ils se sentent perçus dans notre société. La schizophrénie fait partie des psychoses, c'est à dire des désordres mentaux qui font perdre au malade le contact avec la réalité ordinaire. C'est une maladie qui débute vers la fin de l'adolescence, et pour laquelle on n'a pas encore identifié de causes précises. Une fragilité d'origine génétique semble indiscutable, qui serait renforcée par certains facteurs extérieurs encore mal déterminés.