LA MOINDRE DES CHOSES Documentaire (1h45)
Réalisateur :
Nicolas PHILIBERT Pays :
France
- 1996
Grand Prix du public aux Rencontres Internationale du Cinéma à Paris 1996
Au cours de l'été 1995, fidèles à ce qui est désormais devenu une tradition, pensionnaires et soignants de la clinique psychiatrique de La Borde se rassemblent pour préparer une pièce de théâtre qu'ils joueront le 15 août. Le choix de cette année s'est porté sur l'Opérette de Witold Gombrowicz, une pièce troublante par les résonances particulières qu'elle offre avec l'univers de la folie. Au fil de répétitions, le film retrace les hauts et les bas de cette aventure. Mais au-delà du théâtre, il raconte la vie à La Borde, celle de tous les jours, le temps qui passe, les petits riens, la solitude et la fatigue, et puis aussi les moments de gaieté, les rires, l'humour dont se parent certains pensionnaires. Un film sur la folie ? Certainement pas. Sur la psychiatrie ? Encore moins ! Le théâtre ? Un prétexte... Plutôt qu' un film sur, j'ai fait un film avec et grâce à : avec des fous, et grâce à La Borde. Alors, s'il fallait en définir le sujet, je dirais que c'est un film qui parle de ce qui nous relie à l'autre, de notre capacité-ou incapacité- à lui faire une place. Et finalement, de ce que l'autre, dans son étrangeté "peut nous révéler de nous-mêmes " Nicolas Philibert Biblio : Interview Philibert in dossier de presse
Ce document est destiné aux 13-19 ans pour parler des relations parfois difficiles et ambiguës qu'ils entretiennent avec leurs parents. Il alterne témoignages et fiction. Après une altercation avec son père, Joël part rejoindre Véro, sa petite amie. Il fait la connaissance d'un artisan, alors que Véro se dispute avec sa mère... Note: Ce titre est accompagné d'un livret explicatif
Un très grand nombre d'enfants sont ou seront amenés à connaître au cours de leur vie un voire plusieurs changements dans la structure de leur famille. Le film aborde ces mouvances familiales et les effets qu'elles impriment dans les modèles relationnels que construisent les enfants. Il a pour objectif d'ouvrir le débat, de favoriser les prises de conscience des adultes afin de construire des relations familiales harmonieuses. Des enfants appartenant à des familles de différents types (classiques, mosaïques, recomposées, séparées,...) s'expriment au sujet de leurs parents, mais aussi de la fratrie, des demi ou quasi frères et soeurs. Le "roman familial" recouvre à la fois la réalité des relations vécues et les liens imaginaires que les enfants construisent psychiquement avec leurs parents et leur famille en général.
Illustration du livre du docteur Raymond A. Moody, basée sur ce que certaines personnes, ayant été considérées comme mortes, ont expérimenté "au-delà de la vie". Les expériences décrites dans le film sont rapportées par ceux qui les ont vécues. Tous, de confession, de milieu, d'âge, ou d'expérience différents, relatent un vécu similaire de ce "voyage" particulier qu'est la mort clinique.
Note: Un livre de 224 pages "Mon 7ème sens" de Brice Karel accompagne le titre.
Sur les murs de Libreville au Gabon, il y a les écrits d'un personnage connu sous le pseudonyme du "Maréchalat du roi Dieu". André Ondo Mba de son vrai nom est un personnage particulier... Il souffre de schizophrénie paranoïde aigüe et est atteint de surdité. Au fil des années, il a développé un art graphique par l'écriture où il prêche les mythologies qui lui sont dictées depuis l'au-delà par son double immortel. Ses écrits font penser à l'écriture automatique des poètes surréalistes. Pour les médecins psychiatres il est considéré comme un cas, pour le commun des Librevillois qui ne le connaissent qu'à travers ses écrits c'est un poète, un philosophe, un mystique.
Compléments DVD: Entretien avec la réalisatrice (32') - Filmographie.
Avec une équipe de six policiers, surnommée La Brigade Insolite, l'agent de police Al Arsenault est à l'origine d'une relation particulière entre policiers et toxicomanes du centre de Vancouver. Armée d'une caméra, la Brigade en uniforme consacre ses rondes de quartier à filmer, avec respect l'existence de jeunes toxicomanes. Le but est à la fois de créer un outil éducatif visant à prévenir la consommation de drogues chez les jeunes, mais aussi d'aider les toxicomanes à sortir de leur enfer.
C'est leur émouvante histoire que raconte "La Vie en Bleu", un percutant documentaire dans lequel des toxicomanes parlent ouvertement d'eux-mêmes et de ce qui les a jetés à la rue. S'ils ont choisi de témoigner, de se laisser filmer ainsi, c'est afin d'empêcher que d'autres ne connaissent le même cauchemar...
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école. Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un échange entre Nicole Catheline, pédopsychiatre et Daniel Marcelli, professeur en pédopsychiatrie. "Il est courant de parler de séparation pour l'adolescent, mais a-t-il besoin de se séparer? De leur côté, les parents voient eux aussi avec inquiétude leur adolescent s'éloigner. Ne pas savoir où est son enfant est pour beaucoup de parents une inquiétude difficilement supportable. Si tout être humain a besoin de lien, il a aussi besoin de se sentir parfois séparé, autonome, différencié. Les liens se sont structurés dans l'enfance, l'autonomie s'élabore à l'adolescence. Dans cette discussion à deux voix, nous abordons les différents enjeux de cette séparation. L'impossibilité d'élaborer la séparation conduit à la pathologie de la dépendance..."
Le penseur aimait les mots d'esprit, et les jeux aussi. Les deux auteurs ont donc cherché à construire ce documentaire comme un puzzle, dans lequel biographie et concepts élaborés par Lacan sont habilement mêlés et imbriqués. Les archives nous montrent le monde dans lequel vivait et pensait Lacan, et des intervenants témoignent de leur rencontre avec le psychanalyste, comment il leur est apparu, ce qu'il leur a apporté. Qu'ils soient philosophes comme Jacques Derrida ou Christian Jambet, psychanalystes comme Jean-Bertrand Pontalis, historien comme Élisabeth Roudinesco ou écrivains comme Philippe Sollers, tous ont admiré cet "explorateur des ruses de la parole". Les extraits de la conférence de Louvain en 1972 sont de véritables morceaux d'anthologie et permettent de comprendre la fascination exercée par le maître à penser sur des générations d'auditeurs ou de patients.
Ce DVD contient:
1. "Jacques Lacan: la psychanalyse réinventée" (62 minutes): Un portrait documentaire de l'historienne Elisabeth Roudinesco.
2. "La Conférence de Louvain": enregistré le 13 octobre 1972, un master class de philosophie qui est une référence mondiale. Un film de Françoise Wolff. Jacques Lacan - né en 1902, mort en 1981 - a toujours montré une fidélité exemplaire à la pensée de Freud, le fondateur de la psychanalyse. Si l'apport de Lacan à la psychanalyse n'est guère contesté, son style et le langage obscur et sophistiqué qu'il utilise commencent à lui valoir d'être aujourd'hui l'objet de violentes attaques.
Pendant toute l'entre-deux-guerres, un homme, fascine l'opinion. Sa photo fait régulièrement la une des journaux. Il inspire des écrivains, des dramaturges et des cinéastes: Giraudoux, Drieu la Rochelle, Anouilh,... Son nom: Anthelme Mangin. Son surnom: "Le soldat inconnu vivant". Son histoire: celle d'un soldat qui en 1918 revient amnésique d'un camp de prisonniers en Allemagne. À peine son existence est-elle révélée qu'elle rencontre immédiatement la douleur des trois cent mille familles des disparus de la guerre qui n'arrivent pas à faire leur deuil. Par dizaines, des femmes, des mères, des pères, des frères, des soeurs, des enfants, vont le reconnaître comme étant des leurs. Au mépris de son physique, de son âge, de son éducation... C'est à coup de procès qu'une dizaine de familles va essayer d'obtenir sa reconnaissance. Seule la Deuxième Guerre mondiale viendra interrompre ces procédures. Baladé d'asile en asile pendant toutes ces années, c'est à Sainte-Anne, seul et abandonné de tous, qu'il s'éteindra en 1942. Mangin, au milieu des années folles, est une sorte de mort-vivant, un spectre qui hante les consciences. Sans jamais s'exprimer. Sans porter de jugement. Sans rien réclamer.
Dans le champ de la santé mentale, le diagnostic et la prise en charge de la douleur ont été pendant longtemps négligés, voire même ignorés du fait de très nombreuses croyances qui ont perduré. Aujourd'hui les pratiques évoluent et intègrent de plus en plus la médecine somatique aux pratiques de soin.
Des équipes de chercheurs en France et au Québec ont mis en évidence que la sensation douloureuse existe mais est perçue et évolue différemment selon la pathologie mentale. Ils plaident pour une reconnaissance du droit de toute personne à être prise en considération. Ce film qui repose sur des observations intéressantes, présente une suite d'interviews de professionnels et intéressera surtout les personnes travaillant dans ce secteur.
Un homme vit reclus depuis trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire de profondes galeries souterraines qu'il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants.
Le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d'un monde parfait. Compléments DVD: "Un an après" (12') - "L'équilibre des fossoyeurs" (12') - Les complaintes audio (20').
Le boîtier comprend aussi un livret de 26 pages (entretien avec le réalisateur).
Le documentaire lève le voile sur la face cachée du procès des grands criminels nazis à Nuremberg en se basant sur le livre "Les entretiens de Nuremberg" de Léon Goldensohn. Outre la salle d'audience et le verdict, il révèle l'intérieur et le quotidien de la prison où Goering, Streicher et les autres sont restés enfermés près d'un an. Dans l'intimité des cellules, un psychiatre américain rendait visite aux criminel de guerre nazis. Jour après jour, il tentait d'analyser leurs motivations, consignant dans de petits carnets la teneur de ces entretiens. Comment ces criminels se comportent-ils face au psychiatre? Sont-ils des hommes tristement ordinaires ou de dangereux psychopathes? Eprouvent-ils de la culpabilité lorsqu'ils sont confrontés aux horreurs dont ils sont responsables?... Telles sont les questions, fondamentales et toujours actuelles, que ce film aborde. Il livre en même temps des connaissances à la compréhension du régime nazi et du procès de Nuremberg
Le décor : l’hôpital psychiatrique d’Evreux à la veille de sa démolition. En guise d’introduction, un mouvement de travelling arrière, rapide et sec, traversant une fenêtre. Ainsi s’annonce le programme du film : aller du dehors vers le dedans, porté par le souffle du vent. Rebattant les cartes en déliant les images du son qu’il retravaille par une synchronisation partielle, Quentin Brière Bordier focalise toute son attention aux sonorités de la vie matérielle. Claquement des ciseaux du coiffeur, ronronnement du rasoir éléctrique, cliquetis des couverts, autant de présences sonores magnifiées par un somptueux noir et blanc. Exempt de parole, le film oppose au témoignage un regard attentif aux visages et aux gestes ritualisés de la vie quotidienne. Attention dénuée de toute nostalgie pour les murs usés de ces espaces désuets, dont la tonalité carcérale surgit au détours de quelques plans violents, saccadés. Et alors que peu à peu, dedans, les espaces se vident, vouant à la disparition des ultimes traces des vies passées, et que dehors la destruction fait rage, murs détruits, arbres arrachés dans le fracas des tronçonneuses, on voit ces corps prostrés, têtus dans leur mutisme. On l’a compris, des arbres qu’on abat à ces derniers hommes, Quentin Bordier nous convie à déplacer notre regard au-delà de toute compassion pour, comme le titre évoquant Murnau le suggère, nous souvenir d’une humanité qui est aussi la nôtre”. http://quentinbrierebordier.wordpress.com/2013/03/23/les-derniers-hommes-2/
Enfants et prisons : les deux mots sont si parfaitement opposés, leur rapprochement si incongru, qu'on ne saurait concevoir pareille association. C'est l'innocence et l'infamie, la lumière et les ténèbres. Pourtant, dans cet univers si lointain , effrayant, infernal, les enfant existent. Dans sa mansuétude, l'administration pénitentiaire accorde à leurs jeunes mères le droit de garder leur nourrisson pendant 18 mois. 18 mois où l'enfant ne connaîtra du monde que sa négation. Une situation que vivent chaque année 140 000 enfants.
Sur les traces d'Henri Storck, Patric Jean met en parallèle deux époques 1933-1999 et déplore en cette fin de siècle une misère toujours présente, intolérable aujourd'hui.
Entre enfance et maturité, l'adolescence est une période charnière et déterminante de la vie, faite d'espérance et de devenir mais aussi d'angoisse et de souffrance. C'est à cette période que se produisent les plus grands bouleversements physiques et psychiques de l'individu.
Si certains le vivent bien, d'autres sont malheureusement confrontés à une souffrance et un mal-être aussi intense que troublants, voire dangereux. Depuis décembre 2004, la Maison de Solenn à Paris accueille des adolescents en souffrance. A la fois centre d'information, de consultation, d'hospitalisation et de recherches, cette Maison est entièrement dédiée à leurs problèmes particuliers.
Le réalisateur Stéphane Krausz a suivi pendant plusieurs mois deux adolescentes anorexiques, une jeune fille boulimique et une autre souffrant de phobie scolaire, toutes hospitalisées dans ce lieu unique en Europe dirigé au moment du tournage par le professeur Marcel Rufo. Avec tendresse et humanité, il a su capter ces maux d'adolescents, cette bataille qui se livre avec soi lorsque grandir fait mal.
Bonus DVD: Deux consultations avec le Professeur Marcel Rufo - Un groupe de parole des adolescents avec le Professeur Marcel Rufo.
Marc Moret, né en 1943, englue sous une gangue de colle et de verre pilé des souvenirs de famille: aiguilles à tricoter, baïonnette, châssis de lit. Il crée des oeuvres "anti-esthétiques" dit-il. Les mèches de cheveux, os de bêtes calcinées, boyaux, tessons de bouteilles et ceintures de sécurité forment la substance de ses hauts-reliefs...
Printemps 2008, Vuadens, Canton de Fribourg, Suisse. Marc Moret murmure, parle de ses sculptures dans la pièce de sa ferme où il les conserve. Gros plan sur les oeuvres. Au fil de la conversation, Marc Moret donne des indications sur son travail, sa technique, les matériaux employés, quelques secrets de fabrication et livre, par bribes, le parcours de sa vie. Le contraste entre le créateur réservé, discret, et ses oeuvres, coupantes, violentes, est saisissant.
Bouleversant témoignage sur les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, "Let there be light" fut réalisé en 1946 par John Huston alors qu'il avait rejoint le Centre cinématographique de l'armée américaine. Dénonçant violemment les séquelles psychologiques subies par les soldats rescapés, il sera censuré jusqu'en 1980. Présenté à Cannes en 1981 dans la sélection "Un certain regard", il est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs films jamais réalisés sur les conséquences psychologiques de la guerre.
Egalement sur ce DVD: "Opération Hollywood" (2004 - 90') de Emilio Pacull.
Par la rencontre de personnes qui pratiquent le sadomasochisme, le document tente de cerner les raisons qui amènent certains à ressentir le besoin impérieux de se confronter au jeu douloureux de la domination et de la soumission. Cette forme singulière et complexe de la sexualité humaine est analysée par le psychanalyste Serge André.
Note: Un sujet délicat à ne pas mettre devant tous les yeux.
Le film, inspiré du best-seller "Mères-filles, une relation à trois" , de Caroline Eliacheff, psychanaliste, et Nathalie Heinich, sociologue (Editions Albin Michel), suit tout naturellement les âges de la vie et le passage du temps. De la naissance à la mort, cette narration, nourrie d'extraits de films de fiction et de famille, d'interviews d'écrivains, permet de mettre en évidence combien, au cours d'une vie, les relations changent entre une mère et sa fille, et comment elles peuvent s'apaiser.