Trois années durant, les réalisateurs Jeanne Pope et James Galwey ont filmé le quotidien d’une pension de famille. Ils y ont suivi un couple souffrant de graves troubles mentaux et le difficile quotidien de la propriétaire du lieu, Lise Bissonnette. Comme si une petite souris observait le degré zéro du système de prise en charge des troubles mentaux : celui de personnes que seuls leurs droits sociaux préservent de la rue. Car telle est la réalité des personnes atteintes de troubles mentaux, en marge de la société et sans travail, ni argent, ni famille. Elles dépendent entièrement des pouvoirs publics. Heureusement pour elles qu’il existe des gens comme Lise pour les accompagner de jour en jour.
Roger Chomeaux, dit « Chomo », artiste pluridisciplinaire aujourd’hui disparu, a voué sa vie à la création. Son travail hors des circuits traditionnels de l’art utilisait essentiellement pour ingrédients des matériaux de récupération les plus divers, qu’il allait chercher dans les décharges environnantes ou dans les sous-bois. Pendant la plus grande partie de sa vie, seul sur une parcelle de la forêt de Fontainebleau, vivant en ascète, dans des conditions très rudes et dans le plus grand dénuement, Chomo bâtit ce qu’il nomme le "Village d'Art Préludien", son monde à lui. Ce microcosme est constitué d’un ensemble de bâtisses, composé de « L'Eglise des Pauvres », du « Sanctuaire des Bois brûlés » et du « Refuge », des constructions destinées à abriter ses nombreuses sculptures et peintures. Reclus dans son univers, Chomo a refait le monde à sa manière, un monde parallèle où la création est omniprésente, alimentée d’énergies invisibles. “Je suis gouverné par les forces cosmiques” déclarait-il.
À l’aube de la retraite, au cœur d’une nuit de janvier, Georges Federmann se confie. Dans un entretien enregistré à son domicile, face à la caméra 16mm, le psychiatre n’écoute plus : il parle, il pense. Il n’accompagne plus le patient, mais le spectateur, dans sa réflexion débordante. En racontant sa vie, ses passions, ses luttes et ses déceptions, il perpétue son combat humaniste pour ceux qui n’ont plus la force ou le verbe de le faire.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Comment assumer en pleine adolescence une orientation sexuelle qui dérange? Alors qu'elle quitte Marseille pour aller vivre en Corrèze, Elodie, 15 ans, entreprend un long voyage. Car elle ne quitte pas seulement la ville où elle a grandi, elle quitte aussi sa mère pour rejoindre son père qu'elle n'a plus vu depuis des années. Elle revit avec nous les causes de ce départ: elle n'a pas voulu caché à sa mère qu'elle était tombée amoureuse d'une fille et s'est fait virer de la maison. Elodie raconte avec charme et courage ce moment difficile de sa vie. A son histoire se mêlent les parcours croisés de deux autres adolescents: aiment-ils les filles ou les garçons? Comment acceptent-ils leur homosexualité naissante? Vont-ils en parler à leur entourage et quelles en seront les conséquences?
Le cinéaste, bipolaire, nous livre avec une totale sincérité, le bouleversement que la naissance de sa fille a opéré en lui. Nous le suivons, suite à un post-partum au masculin, dans sa tentative quotidienne de conjuguer paternité et création artistique, alors que celle-ci ne trouvait ses racines que dans la douleur et la maladie.
Le programme québécois "Contes sur moi" a pour objectif de faciliter l'intégration harmonieuse de l'enfant en développant ses habilités sociales et ses capacités à résoudre pacifiquement les problèmes.
Les pratiques en psychiatrie sont-elles en train de changer? Françoise Wolff enquête du côté de l’hôpital psychiatrique de Tournai. Les bâtiments sont rénovés, et nous sommes heureux de constater que les vieilles cellules pourries d’enfermement semblent abandonnées au profit de belles annexes toutes neuves. Est-ce dans l’une d’entre elles que Marc, un ancien patient devenu bûcheron a séjourné à l’établissement de défense sociale de Tournai, suite à un enfermement judiciaire, dans les pavillons de discipline et de sécurité “où on laisse la plupart du temps, les malades dans un état de végétation”?
Il y a Foucault, Tosquelles, Oury. Il y a les enfants de la révolution, qui pensent que tout est possible et aspirent au décloisonnement. Il y a la folie dans et au-delà des murs de l’institution. Il y a le désir de vivre ensemble, et de faire «avec» plutôt que de faire «pour». Si c’est en 1978 que La Bastide, lieu d’hébergement pour adultes, ouvre ses portes en plein dédale du campus universitaire de Louvain-en-Woluwe, on ne sait plus bien où tout a commencé. Ce film, lui, commence en 2012, lorsqu’une génération de travailleurs s’en va, avec le souci de transmettre, de dire son histoire, en allant à la rencontre de ceux qui l’ont traversée.
" Couples en résidence " poursuit la trajectoire que Gérard Preszow a entamé avec "A l'école de la Providence" (2000) d'abord" " et " Bruxelles sur un plateau "(2001)" " ensuite. Bruges, mai 2002 : quatre artistes handicapés et quatre artistes contemporains occupent une maison pendant une semaine au cours de laquelle ils sont invités à produire une exposition publique. " Couples en résidence " fait apparaître le noyau de cette action : comment chaque couple d'artistes s'y prend pour arriver à des fins communes ? Quelles stratégies relationnelles met-on en place pour rejoindre l'autre ? Au nom de quelles valeurs morales et artistiques ? Quel est le désir de l'autre ? Comment le comprendre ? Que veut-il ? Mais qui est cet autre ? Et l'autre de l'autre ? " Couples en résidence " est autant un moment de saisie des questions touchant à l'art et ses marges que l'occasion d'éprouver les malentendus, les souffrances et les joies du couple d'aujourd'hui.
En mai 1995, Shawn Nelson, ancien militaire de 35 ans, s'empare d'un char d'assaut et sème la terreur dans les rues de San Diego, en Californie. Juché sur son engin, il écrase tout sur son passage: voitures, lampadaires, feux rouges. Après une course poursuite de vingt-trois minutes, Shawn Nelson, qui n'a miraculeusement blessé personne, est abattu par la police.
Pour comprendre les motivations de Shawn Nelson, le réalisateur est retourné dans le quartier de Clairemont, à l'endroit où vivait Shawn. Voisins et amis reconstituent le parcours d'un homme déprimé, un peu illuminé, qui passa les derniers mois de sa vie à creuser un gigantesque trou dans son jardin, dans l'espoir d'y trouver de l'or.
Le destin de Shawn reflète l'état sociologique et psychique d'une ville en crise, victime du cynisme de la politique gouvernementale. Les images d'un univers sordide, composé de mobile homes, viennent en contrepoint d'archives d'une époque bénie des dieux, les années soixante, où San Diego était une ville florissante, érigée en symbole du rêve américain, portée par ses usines d'armement aujourd'hui fermées.
Une poignée d'hommes malmenés par la maladie, les abandons, ou l'alcool, dont certains connurent la rue, ont trouvé refuge à Médiation, au fin fond des collines du Var. Ils tentent là de se réancrer dans la vie, aidés en cela par les arbres, les ânes, et surtout leurs chiens, à qui les lient des relations complexes et puissantes.
Quatre femmes faisant partie de la même famille parlent de leur vie amoureuse. Isabelle, 75 ans, mariée très jeune à un homme qu'elle n'a jamais vraiment aimé et dont elle a eu trois enfants. Yvette, sa fille, 53 ans, s'est mariée avec André parce qu'il était gentil et qu'il pourrait remplacer son père, mort trop tôt. Elle aura un fils et rencontrera plus tard "l'homme de sa vie"; elle vit toujours avec André. Marie-Christine, 30 ans, est la nièce d'Yvette et la petite-fille d'Isabelle. Mariée, deux filles, divorcée, elle vit maintenant avec Jean-Claude. Et puis, Sandra, 13 ans, qui est la fille du premier mariage de Marie-Christine.
Ce film nous montre le rôle fondamental des Croix-Marines dans les soins, la réadaptation et la resocialisation des patients. Il met en scène une histoire de souffrance individuelle et montre comment celle-ci s'est résolue dans une histoire collective tissée par le réseau associatif.
Par le témoignage de leur vie, trois femmes nous permettent de mieux comprendre comment l'amour et la violence ont pu s'y côtoyer douloureusement. Leur histoire et leur questionnement apportent des pistes de réflexion à toute personne concernée par la violence conjugale. * Ce document fait partie de la série " VIOLENCE CONJUGALE ; PREVENTION" " DEPISTAGE ET INTERVENTION " avec " Violences conjugales" , " les enfants témoins " et " Grossesse en mauvais terme "
DE GUERRES LASSES Documentaire (1h45)
Réalisateur :
Laurent BECUE-RENARD Pays :
France
- 2003
Prix du film de la paix au Festival international du film de Berlin
Après la guerre, quelque part en Bosnie, trois femmes accompagnées d'enfants, réunie par une commune détresse, vivent, pleurent, chantent, dansent et rient, le temps d'un travail thérapeutique dans la grande maison qui les accueille. Mais surtout, elle parlent, ou plutôt elles tentent, à travers une parole simple, intime et souvent difficile, de retrouver un sens à leurs vies ravagées par la guerre. "De guerres lasses" comme le manifeste de trois jeunes femmes, un cri contre la guerre.
DANS LA FORCE DE L'ÂGE Documentaire (52 min)
Réalisateur :
Senik Juliette Pays :
France
- 2004
Clé d’or au Festival de Lorquin en 2005
A l'heure où l'on parle de l'échec de l'intégration des jeunes issus de l'immigration, à l'heure où l'on commence à peine à regarder en face les conséquences du vieillissement de la population française, le documentaire « Dans la force de l'âge » aborde ces deux sujets en même temps. Ce film montre la rencontre entre trois adolescents de 17 ans qui cherchent leur place dans la société, avec des personnes en fin de vie, lors de leur stage en gériatrie. Avec dynamisme, entre l'horreur suggérée de la décrépitude, le comique absurde et la tendresse, le film capte le désarroi de ces jeunes issus de l'immigration et en échec scolaire pour la plus grande majorité, leurs angoisses, et surtout leurs sentiments. Sentiments dont ils se défendent de toutes leurs forces, car les liens naissants avec les vieillards les dépassent.
Au début de la guerre en Bosnie, Vesna a fui Sarajévo avec ses deux enfants, laissant derrière elle son mari Darko, mobilisé dans l'armée bosniaque. Deux années plus tard, Darko quitte enfin Sarajévo pour rejoindre sa famille, en exil sur une petite île paradisiaque, au large de Split. On pourrait croire à un happy end. Ce n 'est que le début d'un cauchemar... Ces deux années d'exil ont été vécues très différemment par Darko et Vesna, modifiant complètement leurs rapports. Ils ne se retrouvent plus, même dans les moindres petits détails de la vie. Darko et Vesna nous laissent entrevoir progressivement cette zone d'ombre que l'on tait pudiquement à chaque armistice : les ravages intérieurs et psychologiques de la guerre.
Les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, la prise de poids sont souvent les premiers symptômes pour lesquels les femme consultent leur médecin au moment de la ménopause. L'aspect médical ne représente cependant qu'une des facettes de ce problème qui comprend de nombreux autres aspects tant socio-culturels que psychologiques. Madame Françoise Kremer qui a fondé l'association française "Femmes pour toujours", le gynécologue Alain Tamborini de l'Hôpital Georges Pompidou à Paris et le psychiatre et gynécologue Sylvain Mimoun de l'hôpital Cochin nous brossent un bref tableau des apsects psychologiques de la ménopause. Ils abordent sans ambages plusieurs questions qui interpellent tout autant la femme de 50 ans que le médecin qu'elle est appelée à consulter : les problème hormonaux et les risuqes d'ostéoporose certes, mais aussi la fatigue, l'irritabilité, les troubles anxio-dépressifs, les problèmes de couple et de sexualité et le problème du regard des autres dans une société peu compréhensive à l'égard de la femme qui vieillit. Le document vidéo traite enfin de la responsabilisation de la femme face au traitement qui lui est proposé et des changements nécessaires qu'ell doit apporter à son hygiène de vie pour que ces années-là ne soient pas vécues comme une catastrophe.
1. "Guérir autrement" (58'): Un film de Youki Vattier avec David Servan-Schreiber, d'après son best-seller "Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse"... En s'appuyant sur les parcours de trois femmes combattant la dépression, "Guérir autrement" explore les médecines alternatives, celles prônées par le célèbre neuropsychiatre français David Servan-Schreiber, persuadé que les maux de l'âme, quand c'est possible, devraient être traités de la manière la plus naturelle qu'il soit. Le médecin nous guide dans les dédales mystérieux du cerveau et nous explique comment ces méthodes différentes agissent, soulagent et nous rendent les clés de notre mieux-vivre. Un message d'espoir: Pour guérir l'esprit, il est possible de passer par le corps. Celui-ci serait notre meilleur allié, susceptible de réveiller nos énergies internes et de nous ramener, tout en douceur, sur les chemins du mieux-être...
2. "Soulager la souffrance" (42'): Entretien exclusif de David Servan-Schreiber par Patrice Van Eersel. Après des études de médecine et de psychiatrie, David Servan-Schreiber s'est tourné vers la recherche fondamentale en neurosciences cognitives. Il est ensuite revenu à la pratique clinique tout en poursuivant ses travaux sur la neurobiologie des émotions. Il a créé et dirigé un centre de médecine intégrée à l'université de Pittsburgh où il enseigne en qualité de professeur clinique de psychiatrie. Il est l'auteur des best-seller "Guérir" et de "Anticancer" parus aux Editions Robert Laffont.
3. "Cas pratique psycho-fiction: David Servan-Schreiber au travail" (52'): Jean apprend qu'il est atteint d'une tumeur cérébrale cancéreuse inopérable. Tout bascule, il décide alors de consulter David Servan-Schreiber. Montrant ses nombreux entretiens avec le psychiatre, seul ou accompagné de ses proches, cette fiction met en lumière le travail de psychothérapie et son rôle déterminant pour vivre mieux une épreuve douloureuse. (Réal. Eric Le Roch)
Dans le cadre de la formation continue à l’hôpital Esquirol, ce document a été réalisé par un groupe d’infirmiers et de cadres infirmiers en santé mentale. Ce film est une étape dans un dispositif de recherche autour de l’accueil et de la crise. Une enquête, réalisée lors d’un travail précédent auprès de la population, a mis en évidence les difficultés de répondre à l’urgence et à la demande d’intervention au domicile. Notre intention n’est pas d’harmoniser les réponses à apporter mais, au travers d’un aperçu des différentes pratiques et de leurs fondements, d’amener à une réflexion commune.