"Film éducatif plutôt que pédagogique, documentaire familial, qui sans dresser de portrait exhaustif ou clinique de la peur, permettra à chacun , petits et grands de s'exprimer par rapport à cette émotion pour créer une meilleure communication entre tous. " J-F. Questiaux. "Dis ta peur" est un film tout public présentant des témoignages d'enfants et d'adultes (parents, psychologues, animatrices du Musée des Enfants, instituteurs). Il ne propose pas de solutions-types à tel ou tel problème mais fournit un support d'animation qui permet, à partir des situations vécues par les participants, de développer, en famille, à l'école, en séminaire, des discussions et rencontres de points de vue entre les spectateurs.
Les toxicomanies ne sont pas liées au milieu social ou culturel, chacun peut y être confronté. Le sentiment d'appartenance et de reconnaissance par le groupe est important. Le plaisir aussi, mais au-delà de cette première étape, l'assuétude devient un insoutenable fardeau. Et les situations de rupture auxquelles les toxicomanies aboutissent sont pénibles: solitude, rupture avec le milieu familial, délinquance, atteinte à la santé physique et mentale. En cas de toxicomanie lourde, des organismes spécialisés fonctionnent dans toute la Communauté française et des traitements individualisés avec une aide psychologique et sociale existent.
Ils n'ont pas d'argent, de toit, de lit, aucun bagage ou si peu. Ils trimbalent leur infortune de gare en squat, blottis, le soir venu, dans des cartons, au coeur même de la ville. On pense qu'ils sont un millier à Bruxelles. Ces dernières années, le problème a pris une dimension particulière: spéculation immobilière, rupture familiale, perte d'emploi, entre autres, augmentent peu à peu le lot de ceux qui chutent, un jour, d'une situation précaire à une totale indigence. Les maisons d'accueil se trouvent débordées. Reste l'errance, la soupe populaire, l'alcool,... Briser le cercle de l'infortune n'est pas chose facile comme le montrent les différents témoignages. Ni folklore, ni sensiblerie; juste le reflet d'une réalité qui gêne le regard à l'aube du XXIe siècle.
L'accouchement vu par des mères et des pères. Leurs choix, leurs craintes pour cet événement à la fois majeur et banal, au déroulement imprévisible. Ce qui s'est passé et ce qu'ils ont ressenti, qui est toujours différent de ce qu'ils attendaient, souhaitaient ou craignaient. Rencontre imprévisible entre les désirs, l'affectivité, et l'institution hospitalière, la science médicale et la réalité quotidienne.
Il n'y a pas de monde sans drogue, il n'y en a jamais eu. Or, les dispositions légales, essentiellement criminalisantes et répressives, n'ont pas réussi à éradiquer la circulation, la vente, le trafic, ni la consommation de drogues. Au contraire, les drogues sont de plus en plus présentes et facilement accessibles. La prohibition a même davantage renforcé les problèmes sociaux, sanitaires, sécuritaires,... qu'elle ne les a réglés. Ce film dresse un état des lieux des drogues en Europe et ouvre le débat sur une question qui nous concerne tous. Il présente également la proposition novatrice du Centre d'Action Laïque en faveur d'une réglementation du commerce des drogues. Un film réalisé dans le cadre de la campagne de réflexion du Centre d'Action Laïque en collaboration avec la Fédération des Maisons de la laïcité et la Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel.
Un groupe de jeunes garçons marchent dans des paysages désertiques. L’imaginaire, le rapport au monde et la difficulté d’exister remplissent peu à peu l’espace vide. Ils marchent et leurs univers se déploient. Drôle de pays, c’est peut-être le pays de la psychose.
Edgar Morin est né à Paris en 1921. Il est issu d'une famille juive venue de Salonique et, à ce titre, descendant de la diaspora séfarade, expulsée de la très catholique Espagne en 1492, il y a tout juste 500 ans. Résistant au nazisme, il entre à 20 ans dans la Résistance sous le pseudonyme qui lui sert toujours de patronyme aujourd'hui. Opposé au stalinisme, il sera exclu du parti communiste après 10 ans de combat en 1951. Il est considéré, en cette fin de siècle, comme le penseur de gauche de l'avenir. Acteur-témoin de la vie politique (ses articles réguliers dans "Le Monde" font autorité), sociologue du présent, artisan d'une nouvelle approche des sciences de l'homme qui allie le social, le psychologique et le biologique, il travaille depuis 15 ans à l'élaboration d'une "Méthode" apte à saisir la complexité de la réalité (une notion fondamentale de sa pensée). Avant tout, Edgar Morin est un spécialiste de la communication, co-fondateur, en 1959, du Centre d'études de la communication de masse avec Georges Friedman et Roland Barthes. Il définit l'ère dans laquelle nous entrons comme l'ère d'une "religion sans dieux mais mythes".
Mathilde, fleuriste, veut redynamiser l’image de sa boutique. Pour cela, elle fait appel à David, photographe. Parallèlement, dans la même ville, plusieurs personnages ont eux aussi, leurs occupations et leurs tracas...
Laura, la trentaine, habite seule à la périphérie d'une grande ville. Elle apprend que son père est dans le coma, suite à un grave accident de la route. Elle décide d'aller le voir régulièrement à l'hôpital: l'occasion se présente enfin de régler ses comptes, peut-être même de se venger... Mais la vie est imprévisible et le désir de revanche de Laura va engendrer des retrouvailles troublantes avec sa famille et son passé. Elle en sortira réconciliée, avec elle-même et avec la vie.
Premier long métrage de Philippe de Pierpont qui adapte ici le roman d'Amélie Sarn. Assez fidèle à l'oeuvre originale, ce film fait montre de belles qualités formelles mais oublie par moment de privilégier le passage d'émotions. Belle interprétation d'Erika Sainte.
Une rencontre avec plusieurs enfants atteints de handicap mental qui ont pu trouver leur place dans l'enseignement ordinaire. Malheureusement, pour certains enfants, cette expérience s'est avérée négative; ils ont dû réintégrer l'enseignement spécial qui répond mieux à leurs difficultés.
En Belgique, chaque année, des dizaines d'enfants handicapés sont abandonnés dès leur naissance. Ailleurs dans le monde, ils sont des centaines de milliers dont la déficience a fait d'eux des orphelins. Depuis plus de 15 ans, la fondation "Emmanuel" s'évertue à trouver des familles belges qui sont prêtes à accueillir un enfant handicapé, pour qu'il ne souffre plus de cette double exclusion sociale, celle du handicap et celle de l'abandon. Des parents d'adoption, des enfants biologiques et des enfants adoptés apportent le témoignage de leur expérience.
Eric, huit ans, est handicapé mental profond. Eric et ses amis de l'Oiseau Bleu ne parlent pas, ils regardent, touchent, respirent. Importance du souffle tant comme manifestation de la vie que comme expression du rapport fondamental à l'univers. Marie regarde le soleil, utilise ses épaisses lunettes comme une loupe qui intensifie ses rayons, se tend vers lui sur la pointe des pieds comme pour en être plus proche. Elle danse. Remy touche, caresse les murs de l'Oiseau Bleu, les entoure. Il glisse le long des vitres, des portes, goûte à leur saveur. Pour nous qui avons assigné en des lieux précis et culturellement délimités notre rapport sensible au monde - notre sensualité -, Remy est comme un mime qui en révélerait à la fois l'existence et la profondeur.
1) Le 31 juillet 1984, la vie d'Achille bascule. Son fils se donne la mort après avoir pris toute la famille en otage. Cinq ans plus tard, les gaz employés par les forces de l'ordre pour déloger le forcené rendent toujours la maison inhabitable, on cherche en vain le moyen de la décontaminer. Sans travail, séparé de son épouse, abandonné des siens, ignoré par ses concitoyens, Achille vit seul dans sa caravane entre ses poules, son chien, ses lapins, les souvenirs du passé et sa maison empoisonnée. 2) "L'autisme": Sébastien a six ans et demi. C'est un petit garçon de la banlieue bruxelloise mais il est quelque peu différent des autres enfants de son âge. Sébastien ne parle pas, ne joue pas, ne rit pas... Derrière son regard étrangement distant et ses gestes un peu raides, se cache un être solitaire qui semble vivre dans un autre monde. Sébastien est autiste.
Entre 4 rues est le portrait d’un brocanteur vivant dans la solitude au milieu de ses meubles et objets. Sa manière de faire n’est plus adaptée au monde actuel et depuis plus de dix ans, sa marchandise s’entasse dans son entrepôt dans l’attente d’être vendue. Jan doit trouver des solutions pour survivre dans un environnement qui le dépasse.
Eté 2015. Le Créahm-Bruxelles invite une cinquantaine d’artistes (plasticiens, musiciens, acteurs et danseurs), intervenants extérieurs et participants du cru à investir l’entièreté du bâtiment industriel qu’il occupe en vue d’une vaste exposition pluridisciplinaire. Le film suit au plus près l’atelier d’arts plastiques. Sans discours ni questions formulées, il capte avec humour et patience les jeux relationnels et les territoires brouillés de la création.