Dans ce deuxième entretien, Jean-David Nasio évoque un autre chapitre important de l'œuvre de Freud; la sexualité. Dans un langage clair et précis, il parle des pulsions sexuelles, du plaisir sexuel et des principaux destins des pulsions. Il aborde aussi les stades de la sexualité infantile en s'attardant plus longuement sur le complexe d'Oedipe. Jean-David Nasio est psychiatre et psychanalyste. Il dirige la Collection Psychanalyse aux éditions Rivages et aux éditions Payot ainsi que les séminaires psychanalytiques de Paris. Lors du premier entretien le docteur Nasio aborde la logique de la pensée freudienne à l'aide d'un schéma et définit l'Inconscient.
L'enfant autiste paraît un peu étrange et cette étrangeté que nous ressentons tous est en rapport avec la présence chez lui d'une angoisse qu'on pourrait qualifier d'archaïque. Comment l'équipe soignante, composée d'un pédopsychiatre, d'un psychologue, d'un éducateur, d'une psycho-motricienne et d'un infirmier pourra-t-elle aider l'enfant et ses parents à métaboliser cette angoisse et en faire quelque chose non pas de toxique mais d'utile? Pierre Delion résume l'approche thérapeutique qu'il propose aux parents d'un enfant autiste ou à risque d'autisme dès sa deuxième année : les différentes techniques selon la situation clinique, le travail continu avec les parents et le maintien du lien avec les autres partenaires dans la cité afin de mettre à la disposotion de l'enfant tout ce qui lui est nécessaire. Il aborde également les fonctions de l'équipe soignante (phorique, sémaphorique et métaphorique) et le cadre dans lequel ces fonctions doivent s'exercer. Pierre Delion, chef de service en pédopsychiatrie du CHU de Lille, a été plusieurs années responsable du secteur de psychiatrie infanto-juvénile à Angers. Il est l'auteur d'ouvrages importants sur la prise en charge de l'enfant autiste : Séminaire sur l'autisme et la psychose infantile, Editions Eres, Paris, 1999; L'autisme et la psychose à travers les âges de la vie, Editions Eres, Paris, 2000; L'enfant autiste, le bébé et la sémiotique, PUF, Paris, 2000.
Professeur à la " London School of Hygiène and Tropical Medicine " et président de l'Union International de promotion de la Santé et de l'Education pour la Santé, le professeur Hagard est l'une des autorités mondiales de la Charte d'Ottawa pour la promotion de la santé et de son implantation dans les politiques sanitaires de divers pays. Il est aussi reconnu comme Conseiller International en matière de réforme des système de santé.
Le docteur Abenhaim est un médecin épidémiologiste qui a dirigé pendant plusieurs années un important Centre de recherche en épidémiologie et en santé publique à l'Université McGill. Devenu Directeur Général de la Santé de France, il se retrouve au centre du système de santé et est chargé, à ce titre, de déterminer les priorités générales de santé publique et les grandes orientations dans l'offre de soins y compris la compétence des médecins et les normes de pratiques. Dans cet entretien, Lucien Abenhaim aborde sans ambages les grandes questions de santé qui interpellent actuellement la plupart des pays occidentaux : modification des rôles des principaux acteurs du champ de la santé, participation de plus en plus grande de la population au processus décisionnel, influence de l'opinion publique et des médias dans l'évaluation du risque, nécessité de communiquer directement avec la population, etc. Comparant l'Europe à l'Amérique, il traite de sujets comme le principe de précaution, l'importance des grandes écoles de santé publique, le transfert des connaissances et le rôle déterminant de l'internet dans l'évolution des pratiques.
La violence conjugale a des répercussions importantes sur les enfants qui en sont témoins : problèmes de santé mentale, troubles du développement, isolement, tendances à reproduire les comportements violents... Les intervenants en milieu scolaire et de garderie sont souvent confrontés à ces effets et s'interrogent sur les actions à poser et sur le rôle de prévention qu'ils doivent jouer. Comment dépister une situation de violence conjugale ? Faut-il intervenir ? Si oui , comment et jusqu'à quel point ? Ce sont les principales questions abordées dans ce document vidéo. Des témoignages de mères ayant vécu de la violence et des commentaires d'intervenants auprès d'enfants témoins ou victimes proposent quelques pistes d'intervention et de prévention. * Ce document fait partie de la série " VIOLENCE CONJUGALE ; PREVENTION, DEPISTAGE ET INTERVENTION ", avec "De l'amour à la violence : trois femmes parlent " et " Grossesse en mauvais termes ".
Sabina Spielrein, une jeune femme souffrant d'hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung. Elle devient bientôt sa maîtresse en même temps que sa patiente. Leur relation est révélée lorsque Sabina rentre en contact avec Sigmund Freud...
Cronenberg trouve ici un sujet taillé pour lui. Le réalisateur arrive à condenser à merveille les multiples enjeux et insuffle à cette vaste réflexion des airs de thriller.
DVD et BD : Commentaires audio - Making of - Master class avec D. Cronenberg.
Frank Carveth a peur. Son ex-femme est en clinique psychiatrique afin de suivre une thérapeutique curieuse que le Dr. Raglan refuse d'expliquer. Leur fille Candice présente des changements physiques étranges. Carveth rend le Dr. Raglan responsable et décide d'éclaircir le mystère. Il découvre que sa femme matérialise ses haines sous la forme d'enfants mutants et meurtriers qu'elle met au monde d'une façon particulièrement horrible. Carveth va tout faire pour sauver sa fille. Dans ce film Cronenberg nous livre une vision puritaine et assez pessimiste de la société et de son évolution. Note: il existe un documentaire sur le réalisateur dans la série "Cinéma de notre temps", qui porte la référence TD1591.
Le long de son corps, les cicatrices d’Alex Anna prennent vie pour écrire son histoire. Prise de vue réelle et animation s‘entremêlent dans ce documentaire intime et universel, poétique et engagé, doux et violent.
Hubert Minel n'aime pas sa mère. Du haut de ses 17 ans, il la jauge avec mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Confus par cette relation amour-haine qui l'obsède de plus en plus, Hubert vague dans les arcanes d'une adolescence à la fois marginale et typique - découvertes artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme - rongé par la hargne qu'il éprouve à l'égard d'une femme qu'il aimait pourtant jadis.
Il s'appelle Léolo. Depuis sa tendre enfance, il baigne dans les odeurs et les lumières, il se réconforte sur la poitrine opulente de sa plantureuse maman, il vit entouré d'une famille au cerveau quelque peu dérangé, il lit et écrit beaucoup et s'envole sur les chansons de sa jolie voisine sicilienne pour ne pas devenir fou... Un enfant pose un regard différent sur l'univers dégénéré dont il est issu et vit pleinement son imaginaire. Cru et merveilleux.
Les journaux de Lipsett" propose une descente dans le maelstrom des angoisses d'Arthur Lipsett, célèbre cinéaste expérimental canadien, mort à 49 ans. Épousant la forme du journal intime, ce film de Theodore Ushev nous entraîne dans les méandres de la maladie mentale, alors que se bousculent et s'entrechoquent les images et les sons évoquant l'enfance solitaire de l'artiste, sa frénésie créatrice et sa chute vertigineuse dans la dépression et la folie. Puisant, comme Lipsett le faisait, dans les archives d'origines diverses, recyclant même certains segments tirés des films du cinéaste, Ushev renouvelle son esthétique par l'utilisation de la peinture et du crayon sur papier qu'il traite numériquement. Le résultat est une oeuvre spectaculaire et audacieuse, un court métrage éclaté et éclatant, une plongée dans le tourbillon d'un esprit en déséquilibre. Fruit de la collaboration du cinéaste avec l'écrivain Chris Robinson, le film pose un regard singulier sur le génie tutoyant la folie.
MOMMY Fiction (2h14)
Réalisateur :
Xavier Dolan Pays :
Canada
- 2014
Prix du jury au Festival de Cannes
Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l'aide inattendue de l'énigmatique voisine d'en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d'équilibre et, bientôt, d'espoir. Récompensé au dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Xavier Dolan gagne encore en précision et en pureté. Comme dans son premier film ("j'ai tué ma mère") c'est la figure maternelle qui est mise en avant. Même si le constat est lui différent.
Robert Dole nous livre son histoire et expose sa vision de la schizophrénie. Le thème de la maladie mentale trouve ici écho dans le traitement cinématographique. Celui-ci explore la matérialité de la pellicule et des bandes magnétiques pour trouver des points de rencontres et de détachements, des espaces résonnant avec la chute et la rédemption de Robert Dole.
Trois ermites aînés, Charlie (Gilbert Sicotte), Tom (Rémy Girard) et Boychuck (Kenneth Welsh), vivent dans la forêt de l'Abitibi, isolés du reste du monde. Leur quiétude prendra cependant fin.
D’abord, Boychuck, peintre à ses heures, trouve la mort. Ensuite, les deux ermites survivants voient arriver une jeune femme (Ève Landry), en reportage dans la région, au sujet d’un incendie de forêt ayant fait rage longtemps auparavant, et qui cherche Boychuck pour obtenir son témoignage à ce propos. À défaut de le rencontrer, elle trouvera dans son atelier des dizaines de tableaux faisant écho à sa tragique expérience liée à ces incendies, et les fera découvrir aux deux autres, qui en apprennent ainsi sur leur ami décédé.
Puis arrive Gertrude (Andrée Lachapelle). Elle fut internée à l'âge de 16 ans pour des motifs religieux. Gertrude veut fuir le centre psychiatrique et est amenée chez Charlie et Tom par son neveu Steve, rencontré aux funérailles de Paul, père de Steve et frère de Gertrude. Les deux ermites se rebiffent au début ; nouvelle vie, nouvelle identité, Gertrude devient Marie-Desneiges. S'ensuit une idylle amoureuse touchante et lumineuse.