PETITS MORCEAUX DE LUMIÈRE Reportage (52 min)
Réalisateurs :
Alain BOUVAREL
/
Regis CAEL
/
J. CONSTANT Pays :
France
- 1996
Prix du Public au Festival International de Mauriac 1997
Meilleur film Psy au 5ème Salon International "Psychiatrie et système nerveux central" - Cité des sciences et de l'industrie de la Villette - Novembre 1997
Nomminé au Festival International du Film Scientifique de Palaiseau - 1997
A travers six histoires cliniques, ce film retrace les étapes diagnostiques, thérapeutiques et éducatives de six enfants autistes en donnant la parole à tous les acteurs de la prise en charge. Les témoignages et particulièrement ceux des parents tissent la trame de ce document. Prix du Public au Festival International de Mauriac " 1997 Meilleur film Psy au 5ème Salon International " Psychiatrie et système nerveux central " - Cité des sciences et de l'industrie de la Villette - Novembre 1997 Nomminé au Festival International du Film Scientifique de Palaiseau - 1997
Le soin à temps partiel est-il forcément insuffisant dans les pathologies lourdes ? La scansion temporelle n'a-t-elle pas le mérite de nous obliger à trouver des moyens pour faire exister l'idée du temps et de l'absence chez les enfants autistes et psychotiques ? Les pictogrammes, le TEACCH, les théories psychanalytiques peuvent-ils se nourrir mutuellement dans le soin ?
Spolié d'une part de son héritage par un inconnu, Charles Babbitt va découvrir avec stupéfaction qu'il a un frère, un autiste savant complètement replié sur lui-même et doué de facultés intellectuelles exceptionnelles. Leurs routes divergentes, leurs tempéraments de prime abord incompatibles vont petit à petit se rapprocher à force de temps, d'humour et de tendresse. Une composition prodigieuse de Dustin Hoffman récompensée à juste titre par un Oscar.
Solstices, est un service expérimental de placement familial et de psychothérapie en France (Lozère) dans lequel des couples d'accueil aidés par l'institution ont constitué le dispositif thérapeutique. Créé en 1975 par dix couples, à l'initiative de Bernard Durey, psychanalyste, le service a accueilli des enfants souffrant de graves pathologies (autisme, psychose et autres troubles du caractère et du comportement).
Ce film montre comment une telle structure, entièrement autogérée en interne avec un dispositif démocratique (un homme, une voix), soignait par la parole, la relation, le transfert et le contre-transfert, la vie quotidienne sans médicament et sans technique comportementale. Cette "utopie réaliste", ce "laboratoire pour l'autisme" (Jacques Hochman) a duré 30 ans. Ces témoignages (de couples fondateurs, d'enfants devenus adultes aujourd'hui) sont riches de multiples enseignements sur la vie de l'institution, ses réussites remarquables, ses contradictions internes et sa déstabilisation finale.
Ce DVD comprend des suppléments (120') précisant la démarche: autogestion et théories et pratiques de soins.
Développé par l'équipe du Dr. Schoppler aux USA, la méthode TEACCH vise à faire progresser les autistes dans le domaine de l'autonomie, la communication et l'apprentissage, par la création de structures spécialisées.
" Ti Kano "", c'est le thème d'une chanson traditionnelle de la Martinique qui évoque le passage vers l'autonomie. Il est repris sur le secteur de la pédopsychiatrie martiniquaise sous forme de musicothérapie, de contes et d'activité nautique avec les enfants autistes.
Matthias a 26 ans, il est autiste. A deux ans, les médecins ne laissaient que peu d'espoir à ses parents. Aujourd'hui, grâce à l'amour des siens, à leur attention et leur patience, mais surtout grâce à sa propre volonté, Matthias parle, communique et travaille. Rares sont les autistes qui parviennent à créer des ponts entre leur univers clos et leur entourage. Pour parler devant la caméra, Matthias a surmonté bien des obstacles. Avec sensibilité et profondeur, il témoigne du chemin parcouru et de sa lutte pour sortir de la prison de l'autisme.
L'enfant autiste paraît un peu étrange et cette étrangeté que nous ressentons tous est en rapport avec la présence chez lui d'une angoisse qu'on pourrait qualifier d'archaïque. Comment l'équipe soignante, composée d'un pédopsychiatre, d'un psychologue, d'un éducateur, d'une psycho-motricienne et d'un infirmier pourra-t-elle aider l'enfant et ses parents à métaboliser cette angoisse et en faire quelque chose non pas de toxique mais d'utile? Pierre Delion résume l'approche thérapeutique qu'il propose aux parents d'un enfant autiste ou à risque d'autisme dès sa deuxième année : les différentes techniques selon la situation clinique, le travail continu avec les parents et le maintien du lien avec les autres partenaires dans la cité afin de mettre à la disposotion de l'enfant tout ce qui lui est nécessaire. Il aborde également les fonctions de l'équipe soignante (phorique, sémaphorique et métaphorique) et le cadre dans lequel ces fonctions doivent s'exercer. Pierre Delion, chef de service en pédopsychiatrie du CHU de Lille, a été plusieurs années responsable du secteur de psychiatrie infanto-juvénile à Angers. Il est l'auteur d'ouvrages importants sur la prise en charge de l'enfant autiste : Séminaire sur l'autisme et la psychose infantile, Editions Eres, Paris, 1999; L'autisme et la psychose à travers les âges de la vie, Editions Eres, Paris, 2000; L'enfant autiste, le bébé et la sémiotique, PUF, Paris, 2000.
"A TROP se pencher sur eux, c'est la meilleure position pour recevoir un coup de pied au derrière" Fernand Deligny c'est une ligne, des lignes, ces remarquables "lignes d'erres" (transcriptions des déplacements et des agirs des enfants mutiques) qui on fait rêver Gilles Deleuze et Félix Guattari. C'est aussi, dés 1945, son livre "Graine de crapule. Conseils aux éducateurs qui voudraient la cultiver". C'est inlassablement avec les incurables, les invivables. En 1967, il s'installe définitivement dans une petite maison dans les Cévennes et crée un réseau de "présences proches". Il était une fois un NOUS et c'est justement là que nous mènent ce film-carnet-notes. Là, LOIN. Loin de ces "lieux prévus pour", "lieux exprès", "lieux tout à fait pour"... LOIN de la "loi du langage" oppressante. En plein milieu des Cévennes, en plein milieu d'une "tentative": tracer des lignes "afin de voir ce qui (ne) nous regarde pas", "afin de voir ce que notre regard aveugle de parlant à bien du mal à voir". Ce film prend son temps, prend le rythme des "tentatives" et laisse s'entremêler, une vieille cafetière, quatre pierres plates, la nourriture qui cuit, l'eau, le feu, l'abri, le territoire, les trajets... Quiétude. "Personne ne cherche à savoir de quoi ils sont atteints, nous sommes à la recherche de ce qui nous manque pour être existant à leurs yeux"... Film-hommage aussi, à ce gamin-là, Janmari.
Depuis que l'autisme a été décrit pour la première fois par Kanner en 1943, les critères définissant les symptômes ont considérablement évolué. Une étude de l'Inserm estime le taux d'autistes dans la population à 27 pour 10.000. La piste génétique, sans tout expliquer, se confirme de jour en jour. Par ailleurs, les outils modernes d'imagerie cérébrale commencent à donner des éléments de réponse sur certains dysfonctionnements dans la perception des émotions. D'autres chercheurs proposent des techniques innovantes pour activer certains réseaux neuronaux à l'origine de la communication. Car les autistes peuvent faire des progrès à tout âge. Une note d'espoir.
Sur plus de vingt ans et d'un continent à l'autre, Mary et Max raconte l'histoire d'une relation épistolaire entre deux personnes très différentes: Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d'Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York.
Projet ambitieux (...) Mary et Max mélange la satire à la parabole, fait surgit le mélo en deus ex machina . A la fin, on pleure. [Positif]
DVD et BD: Entretiens - Les voix originales - Les voix françaises - Film annonce.
Des autistes et psychotiques sévères sont renvoyés des asiles psychiatriques parce qu'ils sont trop "lourds" pour ces institutions pourtant créées pour eux. Par ailleurs, des maisons pour enfants malades mentaux profonds ne peuvent les garder au-delà de 18 ans. Quelques-uns, chanceux, vont à "La Devinière" (Farciennes-Belgique) où ils sont pris en charge de manière admirable et dans des conditions financières difficiles par des personnes qui acceptent de consacrer leur vie aux pathologies les plus lourdes. Témoignages poignants et analyse des "comptes" de la folie ordinaire.
Denis est arrêté par la police. Comme ce n'est pas la première fois, il risque gros. Mais le juge d'instruction le soumet au choix suivant: soit il retourne en prison, soit il accepte un programme de réinsertion. C'est ainsi qu'il se retrouve dans un centre d'inadaptés: autistes, psychotiques, anorexiques... Dans un premier temps, Denis a des difficultés à s'intégrer, mais grâce à la patience du responsable du centre et à la gentillesse des pensionnaires, il se transforme...
La vie à La Bourguette, une institution pour autistes créée en Provence pour répondre aux besoins cruciaux posés par l'autisme et la psychose infantile. À côté du centre qui accueille enfants et adolescents, la Ferme du Grand Réal, avec son restaurant et son moulin à huile, salarie 38 adultes autistes. L'institution, fondée en 1973, offre aux malades un projet de vie en accord avec le rythme des saisons... Le film suit les autistes dans la gestion de leur quotidien, dans leur labeur aux champs, au moulin à huile, à l'atelier de céramique et au restaurant. Il est entrecoupé par des interventions du fondateur qui apporte des éclaircissements sur leur maladie et explique le souci humaniste qui anime l'institution.
Chaque mercredi, depuis 1990, un comité de rédaction authentique et poétique se réunit pour concocter le journal du Papotin. Atteints d’autisme pour la plupart, les rédacteurs, interviewent sans détour Nicolas Sarkozy, Claire Chazal, Marc Lavoine, Matthieu Chedid, etc. Etonnements et sourires sont au rendez-vous. Les mercredis du Papotin font tomber les masques !
A 8 ans, Stephen Eliot, parce qu'il se croit en danger de mort permanent, est interné parmi des autistes, à l'école orthogénique de Chicago, l'institut fondé par Bruno Bettelheim. C'est sa dernière chance. Les tests psychologiques révèlent un processus de nature schizophrène, des angoisses paranoïdes assez importantes pour indiquer un traumatisme précoce. Bettelheim pense qu'il peut arriver à sauver cet enfant. Un traitement à long terme est préconisé, il durera treize ans. Aujourd'hui Steve a 46 ans. Il est banquier à New York et vient de publier ses souvenirs : "La métamorphose, mes treize années chez Bruno Bettelheim." Le témoignage de Steve reste le premier et le dernier d'un ancien de l'école orthogénique. C'est un document bouleversant, le récit d'un combat exemplaire. Comment un gamin agressif, perdu, terrorisé s'est-il transformé en un adolescent capable de projets ambitieux pour devenir un adulte qui a trouvé sa place dans la société ? Ce film retrace son combat, à travers la rencontre des différents protagonistes de son histoire : ses parents, Diana, sa première éducatrice, Roger, son copain de l'école orthogénique, Geneviève Jurgensen, son éditrice, qui fut éducatrice à l'institut pendant deux ans, François qui a étudié avec Steve à Yale. "A la recherche de Stephen Eliot" est sans doute un voyage initiatique comme fut celui de Steve.
Dix jeunes adultes porteurs d'autisme ont créé Le Groupe en Or, une troupe de théatre amateur préparant un spectacle sur leur manière de voir l'amour et la vie de famille. Pendant un an et demi, Quentin Bellon, lui même autiste, aidé de Xavier Petit, les filme et réalise le documentaire : "Plus tard j'aimerais bien être amoureux".
Etudiant en dernière année à l’école de cinéma à Nantes, Cinécréatis, j’ai profité d’un projet nécessaire à l’obtention de mon diplôme pour développer l’idée de ce documentaire. Un soir sur les réseaux sociaux, je suis tombé par hasard sur un article qui parlait d’améliorer la communication des autistes grâce à un robot. Je me suis alors vite rendu compte que je ne connaissait rien de l’autisme et était forgé de préjugés. J’ai donc commencé à me renseigner et ai malheureusement réalisé le retard que possède la France dans la prise en charge des personnes autistes. Pire, j’ai réalisé que ce retard est en partie dû au fait que les gens sont ignorants comme je l’étais avant de m’y intéresser. Touché par l’Histoire avec un grand H de l’autisme, et par des histoires de personnes souffrant de cette exclusion de toutes vies sociales - souvent dûe à des préjugés et un problème de communication sur le sujet - j’ai décidé de faire ce film pour essayer de sortir l’autisme de l’ombre. Ce documentaire consiste donc à suivre le quotidien de différentes personnes avec autisme afin d’avoir une vision plus globale de ce handicap et apprendre à les connaitre. L’idée est de s’immiscer dans leur quotidien pour voir à quoi cela ressemble, leurs difficultés, leurs compétences en s’intéressant véritablement à l’humain afin de ne pas les ranger tout de suite dans des catégories.
La vie de Fernand Deligny, éducateur célèbre, et son désir de cinéma croisent son accueil d’enfants autistes. De l’hôpital d’Armentières en 1940 au hameau de Graniers, Deligny invente des lieux de vie qui permettent aux enfants et adolescents d’échapper à l’enfermement. Il crée du collectif et du réseau ; il invente un atelier permanent de recherche sur ce qui fait l’humain au–delà du langage. On le connaît pour 2 films « Le Moindre Geste » et « Ce Gamin là ». Mais il n’a cessé pendant 40 ans d’articuler ses expériences de vie avec des essais cinématographiques. Truffaut sera un de ses compagnons de route.