Un programme expérimental pour le logement des personnes ayant des difficultés psychiques. L'Abej solidarité a intégré un programme expérimental impulsé par l'Etat intitulé "Un chez soi d'abord", traduction littérale d'Housing First, un programme de travail social nord-américain. Ce programme s'adresse à des personnes sans domicile et porteuses d'un trouble de santé mentale ayant un important retentissement sur leur quotidien. Il s'agit de mettre immédiatement ces personnes dans un logement avec un accompagnement adéquat. Totalement innovante en France, cette action est peu, voire pas du tout connue du public.
DVD comprenant deux films: le premier est destiné aux jeunes de 13 à 19 ans; le second est destiné plus spécifiquement aux adultes de la communauté éducative.
1. "Etat de violence" (26'): Les jeunes de 18 à 25 ans parlent de leur rencontre avec la violence à la maison, dans la rue ou à l'école: comment ils l'ont vécue, comment ils ont basculé à leur tour et comment ils s'en sont sortis. Leurs témoignages alternent avec une fiction basée sur un fait divers réel qui met en scène des jeunes tentés par des actes agressifs. Le film cherche à approcher au plus près l'attitude de violence à l'adolescence, qu'elle soit tournée vers les autres ou vers soi-même. Le message se veut foncièrement positif face à une situation qu'on juge trop souvent inéluctable. 2. "Comme une vague" (45'): Témoignages de jeunes de 18 à 25 ans concernés par la violence comme victimes, témoins ou agresseurs. Les récits sont commentés par un psychosociologue et rassemblés en trois thèmes: l'expérience de la violence, comment on bascule et comment on peut s'en sortir. Un outil de débat et de formation pour entrer au coeur de la problématique violente.
Note: Ce film a obtenu une mention spéciale du jury au festival Vidéopsy, Auxerre, 1997.
Bonus DVD: "Le paradoxe de l'adolescence" (20'): Interview exclusive du Professeur Philippe Jeammet, chef de service des adolescents à l'Institut mutualiste Montsouris Jordan.
UN JOUR OU L'AUTRE Documentaire (52 min)
Réalisateurs :
D. MORIAME
/
HOOGENBEMT Miel VAN Pays :
Belgique
- 1994
Mention spéciale au F.I.P.A 95 (Festival international des productions audiovisuelles)
Mention spéciale au Festival Psy d'Auxerre 95 (France).
La Docherie, un quartier pauvre de Charleroi, déserté sucessivement par les charbonnages, les usines, les commerces, les centres de rencontres... Seuls les habitants sont restés, attachés qu'ils sont à leur coin, le seul bien qui leur reste. La Docherie se meurt. Les Dochards attendent un avenir meilleur. Le film évoque les circonstances (accident, maladie, fermeture d'usine...) qui peuvent plonger, "un jour ou l'autre", tout un chacun dans la misère et l'exclusion. Quatre familles ont accepté de rompre le silence. Elles parlent de leur vie, racontent leur histoire, évoquent leurs espoirs, leur avenir et celui de leurs enfants. Loin d'être un cas à part, la Docherie est un exemple parmi tant d'autres de la progression de l'exclusion sociale.
Au travers de différents exemples de service de pédiatrie de l'hopital du Kremlin-Bicêtre, ce film montre avec pertinence le rôle et la fonction du pédopsychiatre en pédiatrie dans un contexte de transdisciplinarité.
La découverte d'un non-dit dans une famille suscite, un jour ou l'autre, le désir de rompre le secret. Rencontre avec cinq personnes qui ont préféré la parole au silence et qui ont compris que leur histoire était partageable par d'autres... Ils racontent leur long parcours initiatique: leurs soupçons, leur colère, la découverte de la vérité et leur difficulté, aujourd'hui, à vivre avec. Qu'ils aient réussi ou non à faire le deuil, tous vivent encore les conséquences de ces non-dits dans leur vie d'adultes et de parents.
Ce film court est une excellente carte de visite pour tous nos partenaires à chaque fois que nous voulons leur présenter la particularité et l'intérêt de cette forme d'accompagnement des personnes qui ont gravement souffert de troubles psychiques, ceci ici en leur permettant de "vivre" et partager (par la simple vision du film) ce qu'elles vivent. En soulignant qu'elles veulent être respectées et advenir à la vie de tout le monde. Nous comprenons tous ici, sans commentaire, leur souffrance, la complexité de l'environnement adapté, et simultanément la simplicité qui peut régner dans sa mise en place et son organisation par des acteurs formés et intelligents, comme le sont les membres des équipes soignantes et sociales. Film sensible, vrai, agréable, émouvant sans nous blesser, accompagné par un travail respectée, et la vie reprend peu à peu sa place. Merci infiniment. Guy Baillon.
Le suicide des adolescents, véritable drame de la santé publique, présenté sans tabous et sous ses aspects les plus complexes à travers des interviews de jeunes qui, à un moment donné, ont eu l'envie de mourir. Huit jeunes qui ont fait une tentative de suicide suivent une thérapie de groupe basée sur la réalisation d'un court métrage, encadrés par une équipe de cinéastes. L'expérience vise à les mobiliser autour d'un projet. Ils élaborent un scénario qui s'inspire largement de leur problématique et leur donne l'occasion de se raconter. Tous évoquent leur malaise et l'accumulation de petites blessures qui ont permis à l'idée de suicide de traverser leur esprit, puis de s'y installer. Le document s'achève sur des conseils pour aborder "l'autre vie", celle qui commence après le passage à l'acte. Une expérience qui met en évidence le besoin de ces jeunes d'être entendus. Note: Un livret accompagne ce titre.
Georges Fotinos de l'Education Nationale et Jacques Fortin de l'Université de Lille ont publié récemment un ouvrage qui, à partir d'une analyse de travaux d'étude et de réalités de terrain, tente de répondre à de nombreuses questions concernant le phénomène de la violence en milieu scolaire : qu'en est-il exactement? Existe-t-il des voies qui permettent de lutter contre le phénomène? Si oui, comment et à quelles conditions?
L'enfant autiste paraît un peu étrange et cette étrangeté que nous ressentons tous est en rapport avec la présence chez lui d'une angoisse qu'on pourrait qualifier d'archaïque. Comment l'équipe soignante, composée d'un pédopsychiatre, d'un psychologue, d'un éducateur, d'une psycho-motricienne et d'un infirmier pourra-t-elle aider l'enfant et ses parents à métaboliser cette angoisse et en faire quelque chose non pas de toxique mais d'utile? Pierre Delion résume l'approche thérapeutique qu'il propose aux parents d'un enfant autiste ou à risque d'autisme dès sa deuxième année : les différentes techniques selon la situation clinique, le travail continu avec les parents et le maintien du lien avec les autres partenaires dans la cité afin de mettre à la disposotion de l'enfant tout ce qui lui est nécessaire. Il aborde également les fonctions de l'équipe soignante (phorique, sémaphorique et métaphorique) et le cadre dans lequel ces fonctions doivent s'exercer. Pierre Delion, chef de service en pédopsychiatrie du CHU de Lille, a été plusieurs années responsable du secteur de psychiatrie infanto-juvénile à Angers. Il est l'auteur d'ouvrages importants sur la prise en charge de l'enfant autiste : Séminaire sur l'autisme et la psychose infantile, Editions Eres, Paris, 1999; L'autisme et la psychose à travers les âges de la vie, Editions Eres, Paris, 2000; L'enfant autiste, le bébé et la sémiotique, PUF, Paris, 2000.
VICTOR CORDIER Documentaire (25 min)
Réalisateur :
Pigeon Mara Pays :
Belgique
- 1981
Clé d’or au Festival de Lorquin en 1982
Animatrice au Club Antonin Artaud, un centre de jour pour malades mentaux, Mara y rencontre à la fin des années septante, Victor, en pleine tentative de réinsertion sociale. Catalogué « débile, psychotique, éthylique » par le corps médical, Victor apparaît très vite « irrécupérable ». Mara prend alors conscience des limites de son approche thérapeutique et propose à Victor de dessiner ce qui lui passe par la tête. Le film se construit autour de cette expérience, parcours de Victor, apparition de ses dessins mais aussi récit d’une rencontre, d’une amitié qui verra Mara puis Victor quitter le Club Antonin Artaud à la recherche de plus d’indépendance. Mara veut son film comme un espace critique où elle refuse et la relation normative « patient-soignant » et l’objectivité documentaire du portrait d’artiste que sa démarche cinématographique rejoint le geste créateur de Victor. Cinéma radicalement subjectif, Victor Cordier est un « je » à deux voix qui s’appellent et se répondent.
Atteints de troubles psychiques, Antoine, Rémi et Cyril ont la trentaine, l'âge où l'on construit sa vie. Aujourd'hui « stabilisés », ils ont parcouru tout un cheminement et livrent un combat de chaque jour pour vivre avec leur maladie, pour acquérir autonomie et liberté, pour s'adapter au monde qui les entoure. Avec l'aide des médicaments mais aussi grâce au travail, à la pratique d’un art, d’un sport, de la relaxation, grâce au soutien de proches, d’associations... ils ont retrouvé un équilibre, souvent fragile, mais au moins, ils ont le sentiment de vivre, et non plus uniquement de survivre. Le film raconte le combat qu'ils ont dû mener pour parvenir d’abord à traverser la rue, puis à reprendre des études, à trouver un emploi, et parfois, à s’engager dans une relation amoureuse durable…
Comment se loger, travailler, se soigner, s’épanouir, lorsqu’on vit en ville avec une souffrance psychique ? A l’écoute des témoignages singuliers d’une quinzaine de personnes suivies en psychiatrie, le film dessine un état des lieux intime et concret du soin hors de l’hôpital et des enjeux du vivre ensemble.
"Des rapports que je construis avec mon environnement, en tant que sujet handicapé, est né après l'écriture d'un livre, l'idée d'un film... Un film pour dire l'autonomie de mes compétences et de mes choix de vie... Un film, aussi, pour exprimer la dépendance qu'impose mon état... Autonome et dépendant, le paradoxe de ce voyage à travers l'infirmité".
Alors que la maladie d'Alzheimer continue d'affecter des millions de retraités Américains, Alive Inside : une histoire de musique et de mémoire révèle une percée dans le domaine, basée sur l'utilisation de la musique. Filmé pendant trois ans, des patients retrouvent une partie de leur mémoire à l'écoute de morceaux appartenant à leur passé, revenant parfois plusieurs décennies en arrière.
À travers la rencontre de parents et d'enfants, depuis la naissance jusqu'au début de l'adolescence, une réflexion sur le développement de l'identité sexuelle et de la sexualité infantile qui met l'accent sur le vécu de l'enfant. Bien avant que l'enfant ait réellement conscience d'appartenir à un sexe, ses partenaires adultes lui reconnaissent une identité sexuée. En fonction de cette reconnaissance et de l'écho que cela produit en eux, ils vont adopter certaines attitudes à son égard et en réprimer d'autres. Toutes ces attitudes, réactions et comportements de l'entourage ont une importance fondamentale dans la structuration de l'identité sexuelle du jeune enfant. L'interview d'une adulte met en évidence les manquements que certains enfants sont amenés à vivre ainsi que les répercussions dans leur vie affective.
Initiée en l'an 2000, l'Université de tous les savoirs (U.T.L.S.) organise à Paris de nombreuses conférences présentant à un large public la recherche et le savoir actuels en recevant de grands intellectuels et scientifiques francophones du monde entier.
Conférence donnée le 13 janvier 2005 par Marcel Rufo.
"Notre époque est sans doute une extraordinaire fabrique d'adolescence. Elle commence de plus en plus tôt à manifester des signes précurseurs de leur entrée dans cette période de la vie: gel sur les cheveux dès le CM1, sortie le samedi soir dès le CM2, petite amie en 6ème! Ils n'en finissent plus d'être adolescents puisqu'à leur trentième année, ils envisagent un autre DEA ou une ré-orientation professionnelle ou un voyage autour du monde. Il est possible que nous ayons les adolescents que l'on mérite et que le jeunisme actuel des anciennes générations sont en compétition avec le goût de changement, de prise de place et de pouvoir que représente l'adolescence. Un autre aspect original des familles consiste dans les extraordinaires progrès des familles quant aux enfants. On veut les comprendre plutôt que les éduquer mais on croit aussi qu'on est parent un jour, parent toujours. Du bébé à la maturité, des changements sont nécessaires dans les attitudes et dans la nécessité de savoir se séparer pour mieux s'autonomiser."
"Science en conscience" est une collection qui rend compte de la réflexion éthique menée actuellement dans le domaine de la biologie et de la santé par le Comité national d'éthique (France). Sans parti pris ni jugement de valeur, les documents permettent à chacun de comprendre les enjeux médicaux, scientifiques et moraux des grandes questions de bioéthique: euthanasie, clonage, recherche sur l'embryon, brevets sur le vivant, procréation assistée... En janvier 2000, le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé publie un avis intitulé "Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie" qui reconnaît dans des circonstances rares et exceptionnelles ce qu'on appelle une "exception d'euthanasie". Divers membres du Comité d'éthique présentent leur point de vue face à ce problème. Il y a des médecins, des professeurs de réanimation et de chirurgie, mais aussi des hommes politiques, des religieux, des juristes... Malgré des attitudes divergentes au départ et des positions philosophiques inconciliables un consensus émerge et s'articule autour de trois points fondamentaux: refus de la dépénalisation de l'euthanasie, développement des soins palliatifs, refus de l'acharnement thérapeutique. Le film nous fait également pénétrer dans la dure réalité des équipes soignantes (service de réanimation de l'Hôpital Bichat de Paris et unité de soins palliatifs de l'Hôpital Paul Brousse à Villejuif) et présente la position des Pays-Bas où l'euthanasie est tolérée depuis quatre ans.
Daniel Friedmann, chercheur au CNRS, a filmé 15 grands analystes français, une première fois en 1983, puis en 2008. Parmi les nombreuses thématiques abordées, il relève notamment de nombreuses questions: Quel est le but de la psychanalyse? Quelles sont ses enjeux, ses défis, ses limites? Faut-il la réglementer et si oui comment? Qu'est-ce qu'un bon analyste? Quelles sont les différences entre la médecine et la psychiatrie? Quelles sont les nouvelles pathologies?...
Coffret de 14 DVD divisé en 7.
DVD 7. Entretiens avec Markos Zafiropoulos, sociologue et psychanalyste.
En 1983 (47'). Thèmes: L'analyse et la politique. - La rupture avec le militantisme. - De la politique à la sociologie. - Le retour au militantisme. - Le marxisme et 1968. - Le but de l'analyse. - L'organisation psychanalytique.
En 2008 (54'). Thèmes: De 1983 à 2008: vers une lecture de Lacan à partir des sciences sociales. - Le père en tant que signifiant dans l'inconscient. - Lacan et Lévi-Strauss. - La toxicomanie. - Être psychanalyste. - La psychanalyse est-elle une science? - La psychanalyse et le politique. - Les neurosciences.
DVD 8. Entretiens avec Eduardo Prado de Oliveira, psychanalyste.
En 1983 (85'). Thèmes: L'importance de Lacan. - L'association psychanalytique. - Être psychanalyste. - La durée de l'analyse. - Les qualités de l'analyste. - Le but de la psychanalyse. - Devenir psychanalyste. - Le rôle de l'argent. - La durée de la séance. - La situation au Brésil.
En 2008 (61'). Thèmes: Une position plus positive sur Lacan qu'en 1983. - Associations psychanalytiques et formation. - Le travail avec les psychotiques. - La technique psychanalytique. - L'état et la réglementation de la psychanalyse. - Les critiques de la psychanalyse. - Nouveaux symptômes?
AU FIL DES RELATIONS Documentaire (45 min)
Réalisateur :
Jacques BORZYKOWSKI Pays :
Belgique
- 1994
Premier prix du Jury professionnel, dans la catégorie "Pédagogie spécialisée" au 11ème festival audiovisuel de Nancy 1995
A travers le portrait de six familles, la découverte du passage de la dépendance totale de l'enfance à la prise d'autonomie de l'adolescence, angoissant et périlleux pour les uns et plus simple pour d'autres. L'enfant développe au fil des relations le potentiel de croissance qu'il possède dès la naissance et qui le pousse à construire sa personnalité. Outil de prévention, ce documentaire vise à sensibiliser à la construction de relations épanouissantes et harmonieuses entre tous les membres de la famille.
Un centre psychiatrique de Téhéran met en œuvre un projet révolutionnaire : permettre le mariage entre patient.e.s. Ces femmes et ces hommes à la recherche de l’amour devront se confronter aux préjugés d’une société traditionaliste. Un film sensible et délicat sur les rapports intimes et sur la notion complexe de folie.