En Belgique, 5 à 6.000 enfants sont victimes d'agressions sexuelles ou de violence chaque année. Ces sévices compromettent douloureusement le développement psycho-affectif des enfants qui, une fois adultes, reproduisent, dans 80% des cas, le comportement de leurs parents vis-à-vis de leurs propres enfants. Les parents maltraitants et leurs enfants doivent être suivis par des équipes pluridisciplinaires pour protéger l'enfant contre sa famille et pour soigner la souffrance des parents violents, incapables d'aimer. Les équipes soignantes plaident pour une dépénalisation de ces violences et une recherche des ressources positives de la famille. Avec le témoignage poignant d'une femme battue et abusée par son père entre 7 et 18 ans.
Quand un ado "disjoncte", la famille, les profs, le médecin même sont parfois complètement désorientés. Et en cas d'hospitalisation, les services de psychiatrie "classique" ne sont pas bien adaptés à ce genre de patients turbulents et imprévisibles. Le "Centre thérapeutique pour adolescents", créé sur le site de l'U.C.L. à l'initiative du professeur P. Van Meerbeeck, se veut une alternative innovatrice dans ce domaine. Témoignages et résultats.
Dans 95% des cas, le diagnostic prénatal permet de confirmer que le foetus se développe normalement. Parfois, hélas, il met à jour un problème. Vient alors le moment douloureux d'interrompre ou non la grossesse, de pousser ou non les investigations, et de déterminer jusqu'où l'enfant à venir est "acceptable". Une décision où l'attitude du corps médical joue un rôle prépondérant, et dont personne ne sort tout à fait indemne. Du témoignage personnel à l'éthique de société, le reportage tente de rassembler quelques éléments qui alimenteront la réflexion personnelle.
Le stress n'est pas nocif en soi. Au contraire, il s'agit d'une réaction ancestrale de l'organisme indispensable à la survie de l'individu. Aujourd'hui, dans nos sociétés occidentales, le stress est souvent synonyme d'un sentiment d'inconfort passager. Une étude récente a démontré que près de 75% des gens disent ressentir du stress au travail. Quand il devient pathologique, il se manifeste par des maux de tête, maux de dos, mauvais sommeil, ulcères, dépression ou même infarctus... Rencontres avec des personnes qui souffrent réellement de stress.
Les troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C.) touchent environ 2% de la population et se définissent par des pensées pénibles et répétitives qui s'imposent contre la volonté de la personne. Celle-ci est obligée d'instaurer des rituels (compulsions) pour chasser cette obsession et apaiser l'anxiété... Des témoignages révèlent comment cette maladie du doute envahit la vie professionnelle, familiale et sociale de la personne. Des hommes et des femmes rongés par les T.O.C. évoquent leur détresse et les différents traitements qu'ils suivent: thérapies psychologiques ou médicamenteuses, neurochirurgie,...
En théorie, une loi de 1971 interdit le travail de nuit pour les hommes comme pour les femmes. En pratique, cette loi connaît de nombreuses dérogations différentes suivant le sexe. Aujourd'hui, selon une directive européenne sur l'égalité des chances, cette différence faite entre les hommes et les femmes est considérée comme une discrimination. La Belgique va donc changer sa législation et, bientôt, les femmes pourront travailler la nuit dans l'industrie. Une victoire un peu amère car les conséquences négatives sur la vie familiale et la santé des travailleurs de nuit sont indéniables. Malheureusement, rendement oblige, le nombre de ces travailleurs augmente. Une enquête et un reportage dans le monde de la nuit qui, en l'occurrence, n'est pas celui du plaisir.
L'aide à la vie journalière est l'ensemble des services mis à la disposition des personnes handicapées afin d'éviter leur placement en institution. Laisser les personnes handicapées à la maison ou leur offrir les moyens de vivre au sein de leur famille, c'est apporter une belle pierre à l'édifice de l'intégration. Celle-ci passe en effet par le logement, le travail et la vie sociale. Cette émission propose le témoignage de personnes handicapées.
En Communauté française, près de cent ateliers protégés emploient 7000 travailleurs handicapés. De nombreux produits vendus en grande surface y sont sous-traités. Ces ateliers sont devenus de véritables P.M.E., et leur chiffre d'affaires global atteint les 307 milliards. Faire du social en tenant compte des paramètres économiques, telle est l'équation que doivent résoudre les ateliers protégés au risque d'oublier ceux pour qui ils ont été créés.
Pour cette émission sur l'autisme, Karin Rondia reçoit deux invités spécialisés dans l'autisme: le Pr Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre et le Pr Ghislain Magerotte, psychologue. La présentation de plusieurs cas permet de définir ce qu'est l'autisme et de comprendre les problèmes que posent les autistes à leur famille. Le traitement de l'autisme est abordé avec quelques réserves car tous les cas sont différents et les résultats ne sont pas garantis. Il n'est d'ailleurs pas possible de garder en famille les cas les plus graves, souvent en raison de leur agressivité. L'attention est attirée sur l'importance du dépistage qui doit être le plus précoce possible.
Faut-il laisser les enfants regarder la télévision ou faut-il les protéger des agressions de celle-ci ? Les opinions les plus contradictoires continuent à circuler sur les rapports entre les enfants et la télévision. L'émission propose de sortir de ce débat pour examiner de quelle manière les adultes peuvent aider les enfants à devenir des spectateurs intelligents. Les documents présentés ,"Maman, la télé me regarde" de M. J. Jamar, des séquences, tournées par J. Duez, qui reprennent les témoignages d'enfants, des interviews de psychologues et de médecins, sont commentés par A. Cambier, chargée de cours de psychologie et de développement de l'enfant à l'U.L.B., et par A.M. Messonnier, qui a réalisé une étude de l'offre de programmes pour enfants sur l'ensemble des chaînes françaises. Le débat permet d'explorer la manière dont l'enfant regarde la télévision, comment il la comprend et ce qu'il en retient.
Jouer, c'est beaucoup de choses à la fois. C'est s'amuser, découvrir, se faire plaisir, rire, agir, créer, ... Mais c'est aussi une affaire très sérieuse car c'est une fonction essentielle pour le développement de l'enfant, autant que l'alimentation ou le sommeil. C'est par le jeu que l'enfant va progressivement découvrir la réalité, apprendre à agir sur cette réalité et à composer avec elle. Les documents d'archives proposés permettent l'observation de différents jeux d'enfants. Les reportages sont commentés par une psychologue qui identifient les différents stades de développement de l'enfant de 0 à 12 ans et qui propose des jeux adaptés à chaque stade. L'émission aborde, entre autres, la notion de plaisir dans le jeu, les rapports entre adulte et enfant dans l'apprentissage, le dessin, le mécanisme de l'histoire racontée, le jeu symbolique où l'enfant rejoue des situations vécues pour les rendre moins inquiétantes, etc...
L'émission aborde différentes formes d'amnésies et de troubles de la mémoire. Les causes sont diverses: les maladies dégénératives (l'Alzheimer), les troubles psychiatriques (dépression, anxiété, stress), les pathologies neurologiques organiques (les tumeurs cérébrales, les accidents vasculaires), les problèmes liés à l'abus d'alcool (le syndrome de Korsakoff)... Des patients, leurs proches et des équipes thérapeutiques répondent aux questions de savoir quand il faut s'inquiéter, comment cerner les problèmes de mémoire et pallier aux difficultés.
La stérilité n'est plus une fatalité. Les nouvelles techniques d'assistance à la procréation promettent de tout réparer, de tout remplacer... Près de 4.000 couples infertiles ont recours annuellement en Belgique à une technologie de plus en plus affinée, de la stimulation ovarienne à la fécondation in vitro, en passant par l'insémination artificielle. La médicalisation de la conception et de la grossesse confère à l'enfant un statut extraordinaire: le risque de surprotection n'est pas négligeable. L'émission pose le problème du devenir de ces enfants, de la relation avec leurs parents, de leur identité.
Depuis quelques années en Belgique, les ventes d'antidépresseurs ont progressé de 50%. Les nouveaux médicaments mis sur le marché (Prozac,...) ont un succès grandissant bien qu'ils soient cinq fois plus chers que les anciens, mais ils provoqueraient moins d'effets secondaires. La dépression intéresse de plus en plus le monde médical, et aussi l'industrie pharmaceutique. Le reportage pose la question de savoir si la dépression est un problème individuel ou de société. Il tente d'analyser ces "pilules du bonheur": leur efficacité, leurs alternatives et leurs répercussions sur la santé et sur le porte-monnaie des consommateurs.
La journée de travail d'un éducateur social dans une maison pour enfants psychotiques: seul pour s'occuper de onze enfants et des tâches ménagères (cuisine, bains, raccommodage, lessive). Les enfants aux prises avec leurs difficultés particulières. Une interview de l'éducateur sur les manies de chacun, le choix de sa profession qui lui apporte des contacts sociaux, le barème, le côté "caritatif" du métier, le manque de subsides, la satisfaction personnelle de l'éducateur. Note: un document d'archives. Avec des images en noir et blanc qui datent de 1975 mais qui n'en gardent pas moins toute la force du témoignage.
Une étude récente de la K.U.L. montre que le nombre de suicides des jeunes entre 15 et 24 ans a doublé au cours des dix dernières années ; la mort volontaire est devenue la première cause de décès, avant les accidents de la route et le cancer, parmi les jeunes de 25 à 34 ans. " J'avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie " écrivait Franzt Fanon. C'est aussi ce que disent les quatre jeunes qui témoignent dans ce reportage, chacun et chacune avec son histoire et ses propres mots. Philippe Van Meerbeeck, psychiatre, travaille depuis dix ans avec des adolescents. Il brosse le contexte psycho-social dans lequel le jeune Belge doit vivre ; il soulève aussi le problème de l'environnement médico-pharmaceutique qui pousse à une surconsommation de médicaments antidépresseurs. Un discours social, des chiffres et beaucoup de questions, mais surtout quatre histoires qui ne délivrent qu'un message : écoutez-les vivre.
Une rencontre avec la psychologue suisse Lydia Müller, formée à l'école Piaget et initiée à l'analyse transactionnelle, à la sophrologie et à la programmation neurolinguistique. Passionnée par l'accompagnement des mourants, elle a approfondi sa recherche auprès du cancérologue américain Carl Simonton et du Français Bernard Montaud, auteur d'une théorie originale sur les sept étapes de la naissance. Lydia Müller évoque les principaux événements qui l'ont marquée en les reliant aux grandes orientations de sa vie: le traumatisme de sa naissance, une enfance et une adolescence privées de tendresse, une expérience proche de la mort, la fuite aux États-Unis, sa relation difficile avec ses parents... Selon Lydia Müller, la mort est une nouvelle naissance car il est possible de mourir "vivant", c'est-à-dire dans la pleine acceptation consciente du passage vers une nouvelle vie, intérieure, amplifiée.
Psychanalyste française, Marie Balmary a étudié l'hébreu et le grec pour pouvoir lire les Saintes Ecritures dans le texte. Sa recherche singulière lui a inspiré plusieurs ouvrages où elle expose une lecture de la Bible à la lumière du testament de Freud ("Le Sacrifice interdit", "La Divine Origine", "Abel ou la travers‚e de l'Eden", Editions Grasset). Dans son livre "L'Homme aux statues" (1979), jugé hérétique par les freudiens orthodoxes, Marie Balmary s'attaque au dogme fondamental de la psychanalyse, le fameux "complexe d'Oedipe".
Les alternatives à l'hospitalisation pour les personnes atteintes de troubles mentaux. L'hôpital psychiatrique reste le seul univers pour une majorité de patients, parfois pour toute la vie. D'autres solutions qui laissent une porte ouverte à la réinsertion dans la vie sociale existent pourtant...
Marshall Rosenberg, psychologue clinicien américain, est le fondateur de la Communication Non Violente (C.N.V.) qui est un processus favorisant le développement de l'écoute de soi et de l'autre. Fils d'émigrants juifs ayant grandi dans un quartier turbulent et antisémite de Detroit aux Etats-Unis, Marshall Rosenberg s'est intéressé très tôt à la résolution des conflits et à de nouvelles formes de communication, alternative pacifique à la violence croissante dont il était témoin. Pour répondre à l'intérêt accru pour la C.N.V., il a fondé en 1984 le Centre pour la Communication NonViolente. Le C.N.C.V. compte plus d'une centaine de formateurs certifiés qui enseignent ce processus de par le monde.