Marshall Rosenberg, psychologue clinicien américain, est le fondateur de la Communication Non Violente (C.N.V.) qui est un processus favorisant le développement de l'écoute de soi et de l'autre. Fils d'émigrants juifs ayant grandi dans un quartier turbulent et antisémite de Detroit aux Etats-Unis, Marshall Rosenberg s'est intéressé très tôt à la résolution des conflits et à de nouvelles formes de communication, alternative pacifique à la violence croissante dont il était témoin. Pour répondre à l'intérêt accru pour la C.N.V., il a fondé en 1984 le Centre pour la Communication NonViolente. Le C.N.C.V. compte plus d'une centaine de formateurs certifiés qui enseignent ce processus de par le monde.
La lutte (tant intérieure qu'extérieure) pour la reconquête des droits d'une jeune femme qui a été stérilisée de force. La vie en institution, le tabou de la sexualité des personnes handicapées, et la perpétration de stérilisations coercitives en France, vus à travers le cas particulier de cette jeune femme Infirme Moteur Cérébrale qui a décidé de témoigner et envisage d'entreprendre des poursuites à l'encontre du médecin qui a pratiqué la stérilisation, et de ses parents. * Clé d'or Festival de Lorquin 2002
Magazine complet traitant des sujets de santé les plus divers dans un objectif de prévention et d'information, avec reportages, témoignages et débats à l'appui. De grands médecins et personnalités scientifiques participent à cette plongée au coeur de la médecine.
La ménopause constitue souvent une étape difficile pour les femmes. L'équilibre hormonal se transforme et cette modification implique une adaptation sur le plan psychologique. De quelles prises en charge les femmes peuvent-elles bénificier ? Les hommes sont-ils confrontés au même phénomène avec l'andropause ?
Devant la fréquence importante des consultations concernant le divorce des parents, Catherine Jousselme nous invite, dans cet entretien à mieux comprendre les conséquences de cette séparation quelque soient les positions parentales. Ce moment difficile que vivent les enfants, se traduit toujours par une période de souffrance avec mésestime d'eux-mêmes qui dans les meilleures situations disparaît en quelques mois.La persistance du conflit parental, la souffrance parfois dépressive d'un des parents, peuvent cependant amener des perturbations psychiques chez l'enfant, variables suivant l'âge de celui-ci. Elle dresse ensuite les modalités de prise en charge variables et ciblées suivant les cas concernant les parents et l'enfant. Elle nous montre enfin les écueils éventuels des modalités de la garde alternée. Un document utile pour les soignants et les parents.
« Mes Questions sur la folie en Prison » est un cheminement dans l’enfermement. Un enfermement dans les têtes, et dans les murs, dans un lieu deux fois maudit. Bruits de serrures, de portes, qu’on ouvre et qu’on referme toujours derrière soi. Une plongée dans l’un des 26 services hospitaliers d’une prison, celui de Poitiers-Vivonne. Ce documentaire souhaite porter un regard sur une réalité dure et dérangeante, celle de la maladie mentale des détenus, des formes qu’elle peut prendre, de la manière dont l’administration pénitentiaire la gère et dont le corps médical la soigne. Soigner et punir… est-ce possible ? Dans ce nouvel asile de la République, où 8 personnes sur 10 présentent au moins un trouble psychiatrique, Serge Moati se met en quête d’histoires d’hommes. Avec constamment en arrière-plan, cette question, qui nous interpelle, qui nous dérange : « Mais que font nos fous en prison ? »
Dix janvier 2003: MetalEurop-Nord (Pas-de-Calais), la plus grande fonderie d'Europe, inaugurée en 1894 est sur le point de fermer. Suite à la décision d'une poignée d'actionnaires de la multinationale suisse Glencore, ce seront bientôt 830 métallos qui seront au chômage. Parmi eux, Jean-Pierre Bertrand, quarante-huit ans, lutte et tente de sauver sa famille du naufrage.
Plutôt que de se cantonner aux images-choc des manifestations, le réalisateur a décidé de raconter la fermeture de l'usine à travers le prisme d'une famille, de la petite dizaine de membres d'un "clan", qu'il va suivre pendant plus de neuf mois.
"Le courage, les disputes, la fureur, les moments d'abattement. Pas de langue de bois, la vie attrapée au vol. Total respect" (Le Monde). "Chronique de mois instables, ce documentaire révèle des hommes, des femmes et des enfants, avec leurs douleurs et leurs interrogations, et la réalité qui se passe derrière les chiffres impersonnels" (Télérama).
Compléments DVD (10'): Coups de gueule, confessions intimes - amères ou drôles...
Une petite unité de l'hôpital psychiatrique du Vinatier, près de Lyon. Des ombres, des silhouettes. Si on veut bien se rapprocher, dépasser la crainte instinctive que suscite la maladie mentale, on pourra découvrir derrière ces silhouettes anonymes, des hommes et des femmes que la folie soustrait à notre monde commun…
Le Docteur Daniel Lengelé participa en tant que jeune psychiatre à la création du Secteur d’Anderlecht en 1961, puis à la fondation du premier foyer de postcure qui allait donner naissance à l’asbl l’Équipe. Par la suite il collabora à la fondation et l’installation de La Gerbe. Avec le docteur Philippe Hennaux, il revient sur ces moments féconds de la psychiatrie extra hospitalière.
Ce document raconte le second entretien avec Marc André Bouchard. Celui-ci, après avoir abordé quelques éléments historiques et théoriques de l'approche phénoménologique existentielle, nous fait part de son cheminement intérieur, des obstacles rencontrés et de la formulation du problème selon ce modèle. Par la suite, il émet ses recommandations. De nombreux extraits de l'entretien ponctuent ses propos.
« Il me semble que le paradis... C’est un amour qui te transperce le ventre et qui te rend vraiment heureux… Une sensation d’éclatement d’amour, dans un lieu lointain. C’est un lieu où l’on peut jouir, le paradis. » (Michel) Je n’ai pas revu Michel depuis 2001. Il habitait alors dans un appartement thérapeutique à Mâcon. Mais des problèmes sont survenus. Je le retrouve maintenant à l’hôpital dans une unité de psychiatrie complexe ; un secteur silencieux et fermé. Sa parole se révèle entre douleur et résistance, humour et lucidité ; s'y découvre une histoire d’amour aux corps empêchés.
Quand deux frères partent ensemble, tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Quand un des deux frères a un méchant penchant pour l’alcool, ça vire plutôt vers le pire, et quand ce dernier devient agressif, il n’y a même plus de meilleur. Seulement, c’est son frère, et ça, même s’il ne l’a pas choisi, il ne l’oubliera jamais. Comment aider un frère qui ne veut rien entendre, qui n’écoute pas, qui pense juste à sa gnôle et à rien d’autre ? Et si, pour une fois, le vilain petit canard avait raison… Frères dans la vie et dans ce court métrage, Pierre et Jean Lagnay interprètent un duo parfait de deux stéréotypes qui s’entrechoquent. L’ange « contre » le démon, le sage contre le fêtard, celui qui étudie contre celui qui boit et drague les minettes. N’empêche qu’ils sont frères et qu’en voulant faire du bien, l’ange risque de changer son statut contre celui de démon, l’espace d’un court instant, certes, mais d’un instant décisif.
Mitch est artiste, Mitch est schizophrène. Voilà ce qu’il clame, face caméra. Et Mitch est son autoportrait, celui d’un homme de 40 ans qui utilise la caméra et le cinéma comme forme de thérapie. Donc, geste décisif ici, il s’agira ici de retourner la perspective, de lui emboiter le pas. De l’image sur la folie, nous voilà placé depuis celui-là même qui en est le sujet. Mitch nous entraîne avec lui, traversée fulgurante de son environnement, l’hôpital psychiatrique où il réside. Il filme, se filme, s’interroge et interroge, sur le sexe, la beauté, invective mais aussi chante et karaoke, apostrophe sur la politique, se révolte, scrute, s’inquiète, et rit aussi. Filme sans gants ni mesure. Mais cela n’est pas tout. Si Mitch est une plongée vue par Mitch à travers cette matière constituée de 2009 à 2011 dont Mitch est le seul opérateur et Damir Čučić l’initiateur, c’est aussi une traversée par ses bords d’un pays pris dans les suites traumatiques de l’histoire récente. Un film comme détour pour mieux revenir au centre, tout comme ce geste pour conserver l’anonymat des personnes filmées, un geste aussi simple que saisissant, en forme de retournement des contraintes du droit à l’image : le recouvrement des visages et des corps par le dessin. Où chacun serait devenu l’image grotesque dans un monde peuplé de fantômes dansants. (NF)
Hiver 2012. Répondant au SOS de sa collègue Mitra Kadivar, le psychanalyste Jacques-Alain Miller tente par échanges de mails de la libérer d’un hôpital psychiatrique à Téhéran où elle a été internée à la suite d’un complot de ses voisins.
Eté 2016. Une équipe artistique se met au travail pour donner corps et voix à l’histoire tragique de Mitra, à travers la création d’un opéra auquel participent des résidents d’un centre psychiatrique à Aix-en-Provence.
Le film rend compte de ce processus de création, où l’on accède à l’inaudible et à l’invisible de la souffrance psychique, où l’opéra se fait l’écho de la résistance et de la solidarité mises en œuvre pour libérer Mitra.
Ainsi se tissent des liens entre des mondes qui ne se seraient probablement jamais rencontre?s sans le cinéma : le monde de Mitra en Iran, celui des mails échangés avec Miller, celui des artistes en répétition, celui des résidents en psychiatrie. Autant de rencontres transformatrices qui amplifient par la musique et le chant la portée de l’histoire singulière d’une femme accusée de folie.
1. "La destruction" (66'): Dans un monde où l'économie n'est plus au service de l'homme mais l'homme au service de l'économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu'au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n'ont atteint un tel niveau.
2. "L'aliénation" (64'): Une productivité maximale et un client roi totalement satisfait: deux notions qui, aujourd'hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d'un management de la manipulation.
3. "La dépossession" (63'): Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, le document raconte l'extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L'histoire nous transporte d'une usine du centre de la France jusqu'aux arcanes de la finance new-yorkaise.
Ce film pose le problème du droit à la mort dans la dignité, mais parle surtout de vie, de responsabilité et de courage : le courage de faire des choix conscients. Sous la forme d'un documentaire-fiction, l'auteur raconte la mort de son frère, de son père et de sa mère, expériences dramatiques où le hasard et les actes des témoins jouent tour à tour des rôles déterminants. Sans discours moralisateur, Frans Buyens affirme que faire le choix de sa mort, c'est non seulement abréger ses propres souffrances et celles de son entourage, mais c'est aussi transmettre la volonté de vivre.