Tout d'abord il y a eu une rencontre teintée de timidité et de curiosité. Puis Fred m'a parlé de sa relation avec les arbres. Il leur parle, se confie à eux. Un dispositif s'est mis en place naturellement. Fred a peint des personnages sur les vitres du Centre Sésame et sur un miroir posé au sol dans le jardin du Centre. Par cet effet de surimpression, l'arrière-plan permettait de retrouver les arbres dans la forme des personnages allongés. La parole en revanche a mis du temps à se délier. J'ai confié à plusieurs reprises l'enregistreur audio à Fred qui, seul, s'est livré à des improvisations vocales hautes en couleurs ! Une relation de confiance s'est établie avec Fred durant les cinq mois de rencontres. Le film Mon copain, les arbres, est un témoignage du lyrisme vocal et pictural auquel Frédéric s'est prêté.
Dans une époque de grandes remises en questions politiques et sociales, et le film est ancré dans un temps où la lutte du malade mental pour sa reconnaissance en tant qu’individu s’inscrivait naturellement dans une mouvance révolutionnaire.
Quatre mères qui ont chacune perdu un enfant (âgé de six mois à dix huit ans) livrent de manière sensible comment elles ont vécu cette terrible épreuve et comment elles ont pu survivre à cette perte: ce que cet enfant représente aujourd'hui pour elles; le sentiment de culpabilité souvent présent; la différence entre leur façon de réagir et celle de leur mari; l'épreuve pour le couple; la réaction de leurs amis; le besoin de parler et le soutien que peuvent apporter des associations de parents qui ont vécu le mˆme drame; l'acceptation du deuil.
En 1977, les journaux intimes et les lettres d'une mystérieuse femme russe, Sabina Spielrein, furent découverts dans la cave de l'ancien Institut de psychologie de Genève. On trouve entre autres une riche correspondance avec deux des pionniers de la psychanalyse, Sigmund Freud et Carl Gustav Jung, dont elle fut la patiente, l'amie et l'amante, avant de devenir elle-même psychanalyste. Ces documents témoignent d'une quête permanente des mystère de l'âme humaine.
Mêlant archives, documents et reconstitutions, ce film retrace le parcours hors norme de cette femme, son importante contribution à la psychanalyse, et, au-delà de son parcours académique, le rôle qu'elle a joué dans les relations entre Freud et Jung.
Note: Le film a reçu le Prix Fipresci 2003 de la Critique internationale.
Bonus DVD: La vie de Sabina Spielrein - Symboles et influences - Entretien avec Menicha Spielrein - Entretien avec Margarita Khatyaturyants - Entretien avec Vladimir Ovtcharenko - Témoignage de la réalisatrice, Elisabeth Márton.
La mort subite du nourrisson est un phénomène relativement fréquent qui était jusqu'à récemment inexpliqué. Depuis, les recherches ont proposé une origine pluriétiogique et le phénomène est devenu accessible à une prévention efficace. Dans cet entretien, on aborde les grandes questions entourant ce syndrome : réaction des parents et de la fratrie, l'enfant de remplacement, le soutien ainsi que les mesures préventives.
Une collection d'entretiens avec de grands praticiens (pédiatre, psychologue, pédopsychiatre, anesthésiste, juge pour enfants, professeur de philosophie,...) qui exposent leurs réflexions et abordent les difficultés, abus et carences dont sont victimes les enfants et les adolescents au sein de la famille ou de l'école.
Moyen d'information pour un travail individuel ou support d'animation collective, les entretiens sont conçus comme outil de réflexion destiné aux professionnels de la santé, de l'enfance et de la famille. Ils sont également conseillés aux parents qui s'interrogent sur les problématiques développées. L'objectif est d'engager la réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser le développement harmonieux de l'enfant et de l'adolescent. Un entretien avec Xavier Pommereau, psychiatre, chef de service au Pôle aquitain de l'adolescence. Centre Abadie du CHU de Bordeaux. Animé par Cécile Neffati, psychologue clinicienne, membre d'Anthéa.
L'adolescence est un âge de construction identitaire. Celui ou celle qui éprouve le sentiment de "non exister" peut penser au suicide. En finir avec la souffrance, reprendre la main sur les difficultés, couper avec des représentations intolérables, "dis-paraître" en se débarrassant du corps propre et devenir un pur esprit capable d'occuper à jamais la mémoire de ceux qui restent. En somme mourir pour exister, terrible paradoxe qui impose à tout professionnel en charge d'adolescents en mal-être de les aider à temps à trouver, ici et maintenant, une identité tolérable.
Depuis plus de trente ans, Boris Lehman a réalisé, produit et diffusé, de manière artisanale et souvent combative, plus de 300 films (parfois courts, parfois très longs). Alors qu'aujourd'hui le cinéaste ne désire plus voir ses films projetés qu'en sa présence, la Médiathèque permet cependant de découvrir en vidéo une quinzaine de jalons importants de son oeuvre. Ce film n'est pas un document sur la folie, pas plus qu'une enquête de cinéma-vérité. Il est le reflet de l'expérience vécue par le groupe de théâtre du Club Antonin Artaud (centre de réadaptation sociale et culturelle pour malades mentaux situé dans le quartier du Béguinage à Bruxelles et au sein duquel Boris Lehman fut animateur de nombreuses années durant). A travers la création ludique et instinctive d'une pièce construite à partir d'improvisations collectives s'exprime le désir des acteurs de "ne pas stagner, de pouvoir s'en sortir et de voler de ses propres ailes".
Entre 12 et 17 ans, Muriel a été l'objet de harcèlement sexuel et de viols de la part de son beau-père. Faut-il en parler? Faut-il se taire? C'est la question que Muriel s'est posée pendant cinq longues années. Lorsque cela se passe dans un milieu familial, sous le couvert d'une autorité ou d'une tendresse paternelles, il s'installe d'obscurs rapports de force qui laissent l'enfant seul et désemparé face à des sentiments qu'il ne parvient pas à s'expliquer. Le reportage rapporte le parcours de Muriel qui a fini par faire éclater le mur du silence, le tabou inviolable des secrets de famille. Elle a osé réclamer justice et réparation. Mais la justice est-elle rendue pour aider à revivre, à retrouver une dignité, une pureté?
N'Y PENSE MÊME PAS Reportage (24 min)
Réalisateurs :
A. BERTIN
/
Philippe JOURDAIN Pays :
France
- 1995
Premier Prix de la Communauté française au Festival international du film médical et de santé de Liège 1996
Film-témoignage sur la toxicomanie, réalisé par les jeunes eux-mêmes à la suite du décès d'un de leurs amis. Les différents moments de la toxicomanie sont successivement abordés avec beaucoup de franchise et de sincérité par d'anciens toxicomanes ou d'autres en cure. Ce film délivre un message positif, un message d'espoir: il est possible de s'en sortir. Il montre aussi toutes les difficultés que cela comporte. Note: Ce film est suivi d'un reportage de deux minutes sur sa réalisation. Un livret d'accompagnement de douze pages présente un découpage thématique, très utile en situation de formation.
Septuagénaires paisibles vivant non loin de Hambourg, Gretel et Malte ont vécu les années soixante de manière très engagée – au point d’être fichés et surveillés par les autorités suisses, à l’époque où Malte enseignait à l’université. Couple indépendant, ils s’autorisaient par ailleurs ouvertement des aventures extra-conjugales tout en menant une vie de famille ordinaire et unie, forte de trois enfants ! Jusqu’au jour où, le soir du réveillon de Noël, Gretel sert en guise de repas une simple soupe et oublie les cadeaux… David, le benjamin, décide alors de faire un film pour faire durer les souvenirs le plus longtemps possible…
La souffrance pour beaucoup se heurte aux limites de la science mais aussi parfois à la volonté des hommes et des femmes qui la servent. La douleur, c'est le mal français. Si l'on salue à juste titre les qualités et progrès de la médecine française, le traitement de la douleur est, lui, trop souvent laissé de coté. Pour exemple, en France, nous prescrivons dix fois moins de morphine que dans les pays anglo-saxons. Heureusement, aujourd'hui la guerre contre la douleur semble enfin engagée. Centres anti-douleur, simplifications dans l'administration de la morphine, recherches sur les antalgiques, meilleure formation des médecins, prise de conscience du corps médical mais aussi des patients qui n'osent pas toujours revendiquer leur droit à ne plus souffrir : ce reportage fait le point sur la douleur dans tous ses états.
Nebraska, le nouveau film d'Alexander Payne, traite magnifiquement et subtilement de la place des personnes âgées dans notre société. Quels ont été leurs vies, leurs rêves, leurs histoires, leurs espoirs,... Un road movie intergénérationnel où le temps n'a plus prise et se laisse prendre.
"Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain. Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme un début de sénilité, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide à l’emmener en voiture pour récupérer ce chèque auquel personne ne croit. En chemin, le père se blesse les obligeant à s’arrêter quelques jours dans sa petite ville natale du Nebraska. Épaulé par son fils, le vieil homme retrouve tout son passé. Tourné en noir et blanc à travers quatre Etats, le film mélange acteurs professionnels et amateurs et reflète l’humeur et le rythme nonchalants de l’Amérique profonde. " Source: Cinebel.be
Dans cet entretien, François Gonon nous démontre avec passion et enthousiasme comment en étudiant pendant de nombreuses années le neurotransmetteur dopamine, il a compris que celui-ci n'est en aucune manière responsable du TDAH, preuves scientifiques à l'appui. Elargissant alors ses études au travers des publications scientifiques mondiales, il nous explique les limites des neurosciences sur l'explication des origines des troubles mentaux et ceci à l'inverse de croyances incomplètes trop souvent véhiculées par les medias et prenant trop souvent en compte une première publication sans tenir compte des publications suivantes qui invalident les premières. Il nous montre également comment la génétiques ne peut expliquer qu'un pourcentage infime des troubles mentaux et souligne les limites actuelles de la pharmacologie. Ses conclusions, étayées par sa connaissance des publications scientifiques mondiales, mettent en avant la place prépondérante de l'environnement dans la genèse des troubles psychiques en lien avec la plasticité cérébrale découverte par les neurosciences. François Gonon, Neurobiologiste, directeur de recherche au CNRS de l'Institut des maladies neurodégénératives de l'Université de Bordeaux.
Quels sont les bienfaits que procure à l'homme, de façon naturelle, le contact avec l'animal ? A l'aide d'images croquées sur le vif, ce document vidéo permet de mieux comprendre comment l'animal peut devenir un outil d'intervention appréciable.
Jean-Didier Vincent est neurophysiologiste, professeur à l'Institut universitaire de France et directeur de l'Institut Alfred Fressard du CNRS. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont "Biologie des passions", "La vie est une fable" et "La chair du diable". Jean-Didier Vincent est aussi, fait méconnu, neuropsychiatre. Convaincu que les neurosciences sont porteuse d'espoir notamment dans le domaine de la santé mentale, il aborde dans cet entretien mené avec le docteur Bouvarel certaines questions qui interpellent le psychiatre d'aujourd'hui. Qu'entend-on par neuroscience? Est-ce que l'ensemble des champs d'étude que sont la pharmacologie, la biologie moléculaire et la génétique en fait partie? Et l'imagerie cérébrale, la psychochirurgie, les sciences de l'homme et les sciences de la société? Quelles ont été les principales avancées au cours des dernières décennies? Les principaux désenchantements? Le professeur Vincent conclut sur les conséquences du développement des neurosciences, sur la pratique et la formation des psychiatres. Optimiste, il croit que le psychiatre peut et doit devenir une grande figure de la médecine de demain.
L'utilisation de médicaments de substitution aux drogues illicites dans trois pays européens: la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. Une analyse de la situation sociale et médicale des drogués à travers des rencontres avec des ex-héroïnomanes passés à la méthadone et des spécialistes de la toxicomanie. De Strasbourg à Francfort en passant par Paris et Amsterdam, la misère qui accompagne la dépendance aux opiacés est identique. Un outil informateur et formateur à destination du grand public et des élus européens.
Le collection "Parole d'ados" propose des sujets qui concernent de près les adolescents. Son originalité est leur implication au niveau de la création des films, tant dans le contenu que dans la forme. Ainsi, ces films leur parlent vraiment.
La collection ouvre un espace pédagogique positif, susceptible de rencontrer l'intérêt du monde des enseignants et des éducateurs tout autant que celui des étudiants, du secondaire en particulier.
Ce film est le premier documentaire francophone donnant la parole à des enfants élevés par des couples non mixtes. Emmy-lou, seize ans, vit depuis le divorce de ses parents, une semaine sur deux avec son père et sa belle-mère et l'autre avec sa mère et sa belle-mère. Car la maman d'Emmy-Lou a choisi de vivre avec une femme et d'avoir un enfant avec elle, Ferdinand six mois. Du côté de son père et de sa nouvelle femme, elle a aussi un petit frère de cinq ans, Jim.
En compagnie de son grand-frère Eliott, dix-huit ans, Emmy-Lou témoigne de cette situation: mes parents sont gays, et alors? Pourtant ce n'est pas si simple: comment le dire à ses amis, comment vivre la pression de l'école, accepter le regard des autres? Et si cette situation ne leur pose pas de problème particulier, ils décident de rencontrer d'autres adolescents élevés comme eux dans des familles homoparentales. C'est ainsi qu'ils vont croiser Wendy, treize ans, originaire du Salvador, adoptée par un couple de femmes et Charles et Dorothée, des jumeaux de seize ans nés par insémination artificielle et élevés par leur maman et amie. Ensemble, ils s'interrogent sur le modèle parental et leur propre identité sexuelle et sur les conséquences de l'absence d'un père.
Qu'est-ce qu'un secret de famille? Comme peut-on distinguer un secret structurant d'un secret déstructurant. Quelles sont les réactions chez l'enfant qui pressant un secret? Comment les secrets ricochent-ils sur plusieurs générations. Comment s'en protéger? Comment intervenir? Serge Tisseron, dans cet entretien, répond de façon claire et précise à ces quelques interrogations et aborde en terminant la question des secrets institutionnels qui nous interpelle quotidiennement dans notre pratique. Serge Tisseron, psychiatre, psychanalyste et directeur de recherche à l'Université Paris X-Nanterre est un auteur prolifique. Il a publié de nombreux ouvrages qui portent principalement sur deux thèmes : les secrets et les images, entre autres : Tintin chez les psychanalystes (Aubiers, 1985), Tintin et les secrets de famille (Séguier, 1990 et Aubiers,1992), Nos secrets de famille, Ramsay (1999), L'intimité surexposée (Ramsay, 2001), Les bienfaits de l'image (Odile Jacob, 2002)